Il y avait de l`étincelle dans l`air, le 16 mai 2011, au 16ième arrondissement de Yopougon où une vive altercation a opposé des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) et des policiers. Selon une source crédible, les policiers ont été purement et simplement chassés des lieux par leurs « frères d`armes », tout comme les usagers (civils) qui s`y trouvaient. La tension était palpable. « Les éléments des Frci ont été surpris de voir un grand rassemblement de policiers en civil ce matin, au 16 ième. Ils ont fait savoir qu`ils n`étaient pas informés qu`un tel rassemblement devait s`y tenir », a expliqué notre source. Pour les frondeurs, toujours selon notre source, il s`agissait d’une cérémonie visant à remplacer le commissaire qui y est en poste. Ce qu`ils ne veulent pas accepter. « Les chefs qui devaient conduire les éléments quand avait sonné la libération de Yopougon se sont cachés. Ce sont les Frci et des policiers volontaires qui ont livré bataille. Maintenant que la situation est sous contrôle, il n`est pas question qu`on nous envoie d`autres chefs. Le commissaire Lezou lui n`a pas fui. Il est resté à notre tête pendant le combat et nous avons pleinement confiance en lui. Un commissaire est déjà installé, il n`est pas question de l`enlever. Nous n`avons pas confiance aux chefs qui étaient restés cachés tout le temps malgré les appels du chef de l`Etat et même du Premier ministre. C`est la raison pour laquelle nous avons manifesté », a expliqué un élément des Frci, sous le couvert de l`anonymat. Les policiers ont été jetés dehors et il a fallu l`intervention prompte des autorités militaires pour ramener le calme. « Le commandant Wattao qui représentait le Cema, le colonel Soumaïla, commandant des opérations, le préfet de police et le chef de District de Yopougon par intérim nous ont rassurés. Ils ont expliqué qu`il n`était pas question de remplacer qui que ce soit », a ajouté notre source. Ces autorités ont, par ailleurs, souligné la nécessité du déploiement de la police nationale qui va permettre de ramener la confiance chez les opérateurs économiques. « Les policiers ont été effrayés mais il y a eu plus de peur que de mal. Rien que des éclats de voix. Pas une égratignure », se sont-elles rejouies. Notre interlocuteur a, également indiqué que le commandant Wattao et sa délégation ont procédé à l`installation, hier, des commissaires du 17ième, du 19ième et du 23ième arrondissements ainsi que du chef du District de Yopougon par intérim.
Jonas BAIKEH
Jonas BAIKEH