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Politique Publié le mardi 17 mai 2011 | Nord-Sud

Réconciliation nationale/Charles Banny désarme le Cdt Abéhi

La réconciliation dans les coulisses porte ses fruits ; Charles Konan Banny, en charge du dossier, a amené le commandant Jean-Noël Abéhi, présenté comme un irréductible pro-Gbagbo, à servir le pouvoir Ouattara.

On peut dire sans excès que, convaincre le commandant du Groupement d’escadron de blindé d’Agban (gendarmerie nationale), Jean-Noël Abéhi, cité par un communiqué du gouvernement dans l’affaire de la tuerie de femmes à Abobo, à entrer dans la nouvelle République, est un grand coup. Surtout que depuis peu des bruits courent que des officiers proches de l’ancien chef d’Etat prépareraient un putsch. Des sources proches de l’officier, il aurait mis quiconque au défi de le désarmer. Quand s’ouvre l’audition des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) présumés impliqués dans les crimes post-électoraux, le Parquet réfléchit par deux fois sur son cas, dit une confidence. Celle-ci fait cas de l’embarras du Tribunal militaire qui, jusqu’à vendredi, se demandait comment régler le cas Abéhi, sans que cela ne dégénère. D’aucuns s’imaginaient, s’ils n’exagéraient pas, une escouade de gendarme descendre à Agban, pour maîtriser l’officier. Un proche de M. Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, précise cependant que l’officier a «écouté» l’ancien chef du gouvernement. Celui-ci s’était engagé auprès de lui, révèle-t-il, bien avant même l’arrestation de Laurent Gbagbo. «Le Premier ministre ne souhaitait pas que les choses se passent comme avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly (IB) ; heureusement que M. Abéhi et ses frères d’arme lui ont fait confiance. M. Banny a donc pris toutes les dispositions possibles afin qu’ils ne disent pas qu’ils ont été trahis», a-t-il expliqué. Des chefs traditionnels des régions du Centre et du Sud-Bandama ont aussi sensibilisé leur fils. Car, Jean N. Abéhi est originaire de ces régions de par son père et sa mère. Les conseils aboutissent à l’audience qui a eu lieu, hier, à la primature avec le Premier ministre, Guillaume Soro. Son prédécesseur est arrivé en ces lieux accompagné du commandant, du chef du canton Fahfouê de Gossan nanan N’Goran Koffi II et du représentant du porte-parole du «roi des Baoulé», Konan Lucien. Le commissaire du gouvernement, le magistrat Ange Kessi, a été également aperçu au cabinet du Premier ministre, au Plateau. Joint au téléphone, il explique qu’il n’a pas une affaire personnelle à régler avec l’officier. Seulement, il attend de l’entendre. « M. Abéhi a été reçu par le Premier ministre, je continue d’entendre les gens. Mais je ne personnalise pas l’enquête. Je ne me focalise pas sur Abéhi. J’entends celui qui répond à nos convocations. Et puis, ce n’est pas une chasse aux sorcières, cette procédure», a-t-il confié. Pour lui, la Côte d’Ivoire est un Etat de droit et les enquêtes doivent suivre leur cours normal. Ainsi, va-t-il poursuivre, «si quelqu’un a fait quelque chose, il sera entendu. Mais s’il n’a rien fait ou s’il y a une insuffisance d’éléments contre lui, il retournera chez lui». Il a effectivement convoqué l’intéressé, pour son audition cette semaine. Toutefois, il souhaite que l’on retienne qu’il n’a «rien contre Abéhi».

Bidi Ignace
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