Alexis N’guessan-Zékré, Cadre et Chef du village de Kakrédou, par ailleurs Secrétaire départemental du RDR et DDC d’ADO à Gagnoa, s’est entretenu, lundi dernier avec ses parents. Il les avait convoqués à cette réunion pour échanger sur la nouvelle donne politique de la Côte d’Ivoire avec la chute du dictateur Laurent Gbagbo, le lundi 11 avril dernier.
Ils avaient fui leur village pour se refugier dans les forêts et brousses environnantes, depuis l’arrivée des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) à Gagnoa et après une patrouille de celles-ci à Kakrédou. Mais de retour des USA, le 11 mai dernier, ils ont reçu le message de leur chef leur demandant de revenir au village. Ce qu’ils ont fait. Et Alexis N’Guessan-Zékré, le chef du village, s’y est rendu, le dimanche dernier, pour échanger ses parents. L’auxiliaire de l’Administration, après avoir reçu et écouté le nouveau préfet, N’zi Kangah qui a annoncé le retour de l’administration, a échangé avec les populations de Kakrédou. Dans un long exposé, il s’est adressé à ses parents, frères et sœurs du village. "Désormais à Gagnoa, c’est N’zi Kangah qui est le Préfet de la Région du Fromager. Tous les sous-préfets sont revenus. M. N’zi Kangah nous a demandé de vous dire de sortir de votre peur inutile et de revenir au village. De quitter la brousse où vous vous cachez et de libérer les enfants pour qu’ils reprennent les routes de l’école. Il a également demandé de nous inscrire tous, dans le processus de réconciliation et de paix en cours. C’est pourquoi, il demande aussi que vous déposiez les armes que l’ancien régime vous a distribuées à travers les réseaux Cojep et FPI", a-t-il rendu compte, avant de commenter l’actualité politique. "La page Gbagbo est tournée. Et l’histoire de la Côte d’Ivoire continue. Il faut tout pardonner, malgré ce que vous avez subi et vivre ensemble. Il est vrai que trop d’injustices se sont passées dans nos villages pendant les élections présidentielles. Nous avons empêché des Ivoiriens de voter. Malgré tout, le Docteur Alassane Ouattara a gagné ces élections. Mais les partisans de Gbagbo sont venus vous mentir comme ils ont tous menti à Laurent Gbagbo. Ils nous ont tous menti. Donc arrêtez de rêver. Gbagbo ne reviendra plus jamais au pouvoir. Il attend qu’on le juge pour répondre de ses actes. On a plus qu’un seul Président, et c’est Alassane Ouattara. C’est lui qui gouverne le pays. Il faut donc s’aligner derrière lui pour ne pas rater le train du développement", a conseillé le chef du village de Kakrédou.
Le Chef honoraire du village (nommé par N’guessan-Zékré), le sage Koukougnon a, au nom des villageois, exprimé leur volonté d’aller à la paix. "Nous avons compris tout ce que le Chef a dit. Ce sont des conseils qui vont dans l’intérêt supérieur de notre village et de notre pays. Il est notre guide, nous n’allons pas le laisser tomber. Nous allons donc nous inscrire comme il l’a demandé dans le processus de paix", a-t-il rassuré, avant d’ajouter que "si nous avons fui, c’est parce que nous n’avons pas d’armes. Nous n’en avons jamais eu et n’en voulons pas. Car les armes peuvent se retourner contre leurs détenteurs. Cependant, puisque nous sommes dans un village où tous les partis politiques sont représentés, nous allons approcher ceux de nos frères qui auraient reçu ces armes pour qu’ils les déposent en douceur chez le chef. Nous allons te faciliter la tâche". Il a, enfin, rassuré le Chef N’guessan-Zékré du soutien total des villageois à leur chef. "Allez donc dans vos quartiers respectifs dire aux autres qui ne sont pas venus, de saisir le train du développement. Ne restons pas derrière. Chacun a besoin de l’autre pour avancer et trouver sa route. Soyons soudés et faisons de la Côte d’Ivoire le miroir de l’Afrique", a encore conseillé le Chef Alexis N’Guessan-Zékré avant de lever la séance d’échanges.
GUY TRESSIA
Envoyé Spécial à Kakrédou (Gagnoa)
Ils avaient fui leur village pour se refugier dans les forêts et brousses environnantes, depuis l’arrivée des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) à Gagnoa et après une patrouille de celles-ci à Kakrédou. Mais de retour des USA, le 11 mai dernier, ils ont reçu le message de leur chef leur demandant de revenir au village. Ce qu’ils ont fait. Et Alexis N’Guessan-Zékré, le chef du village, s’y est rendu, le dimanche dernier, pour échanger ses parents. L’auxiliaire de l’Administration, après avoir reçu et écouté le nouveau préfet, N’zi Kangah qui a annoncé le retour de l’administration, a échangé avec les populations de Kakrédou. Dans un long exposé, il s’est adressé à ses parents, frères et sœurs du village. "Désormais à Gagnoa, c’est N’zi Kangah qui est le Préfet de la Région du Fromager. Tous les sous-préfets sont revenus. M. N’zi Kangah nous a demandé de vous dire de sortir de votre peur inutile et de revenir au village. De quitter la brousse où vous vous cachez et de libérer les enfants pour qu’ils reprennent les routes de l’école. Il a également demandé de nous inscrire tous, dans le processus de réconciliation et de paix en cours. C’est pourquoi, il demande aussi que vous déposiez les armes que l’ancien régime vous a distribuées à travers les réseaux Cojep et FPI", a-t-il rendu compte, avant de commenter l’actualité politique. "La page Gbagbo est tournée. Et l’histoire de la Côte d’Ivoire continue. Il faut tout pardonner, malgré ce que vous avez subi et vivre ensemble. Il est vrai que trop d’injustices se sont passées dans nos villages pendant les élections présidentielles. Nous avons empêché des Ivoiriens de voter. Malgré tout, le Docteur Alassane Ouattara a gagné ces élections. Mais les partisans de Gbagbo sont venus vous mentir comme ils ont tous menti à Laurent Gbagbo. Ils nous ont tous menti. Donc arrêtez de rêver. Gbagbo ne reviendra plus jamais au pouvoir. Il attend qu’on le juge pour répondre de ses actes. On a plus qu’un seul Président, et c’est Alassane Ouattara. C’est lui qui gouverne le pays. Il faut donc s’aligner derrière lui pour ne pas rater le train du développement", a conseillé le chef du village de Kakrédou.
Le Chef honoraire du village (nommé par N’guessan-Zékré), le sage Koukougnon a, au nom des villageois, exprimé leur volonté d’aller à la paix. "Nous avons compris tout ce que le Chef a dit. Ce sont des conseils qui vont dans l’intérêt supérieur de notre village et de notre pays. Il est notre guide, nous n’allons pas le laisser tomber. Nous allons donc nous inscrire comme il l’a demandé dans le processus de paix", a-t-il rassuré, avant d’ajouter que "si nous avons fui, c’est parce que nous n’avons pas d’armes. Nous n’en avons jamais eu et n’en voulons pas. Car les armes peuvent se retourner contre leurs détenteurs. Cependant, puisque nous sommes dans un village où tous les partis politiques sont représentés, nous allons approcher ceux de nos frères qui auraient reçu ces armes pour qu’ils les déposent en douceur chez le chef. Nous allons te faciliter la tâche". Il a, enfin, rassuré le Chef N’guessan-Zékré du soutien total des villageois à leur chef. "Allez donc dans vos quartiers respectifs dire aux autres qui ne sont pas venus, de saisir le train du développement. Ne restons pas derrière. Chacun a besoin de l’autre pour avancer et trouver sa route. Soyons soudés et faisons de la Côte d’Ivoire le miroir de l’Afrique", a encore conseillé le Chef Alexis N’Guessan-Zékré avant de lever la séance d’échanges.
GUY TRESSIA
Envoyé Spécial à Kakrédou (Gagnoa)