La présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire estime que pour que la réconciliation soit effective, elle doit passer par la justice et le pardon.
La réconciliation peut-elle se faire sans la justice ? Non, estime la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci). « Le pardon et la réconciliation se nourrissent de justice et de vérité », a soutenu, hier, Victorine Wodié, au cours d’une conférence de presse au siège de l’institution. Pour elle, « la justice doit pleinement jouer son rôle pour que vienne le pardon ». De son avis, les enquêtes sur les violations des droits de l’Homme doivent s’étendre à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la naissance de la crise. La présidente de la Cndhci estime de ce fait, qu’aussi bien « ceux qui ont pris les armes » que « ceux qui ont incité à la violence » par des propos haineux doivent rendre compte. « Je n’absous personne », a-t-elle expliqué. Mme Wodié faisait l’état des droits de l’Homme après la crise post-électorale. Elle a révélé que plus de 3000 personnes ont été tuées, des milliers d’autres ont été blessées et quelques millions de gens se sont déplacés. L’intervenante a prévenu que ce bilan macabre lourd pourrait bien être revu à la hausse.
Où était la Cndhci pendant tout ce temps ?
Victorine Wodié a soutenu que la commission a fait l’effort de travailler durant la crise. Mais, dira-t-elle, elle a été freinée dans ses actions par le manque de moyens et par l’insécurité qui régnait. Et, de se défendre contre ceux qui accusent la commission d’équilibrisme et de manque de courage : « ce n’était pas notre rôle de prendre position ». Elle a exhorté les dirigeants à mettre les moyens à la disposition de la commission afin de lui permettre de remplir entièrement sa mission.
Quel crédit accordé à la commission vu que certains de ses membres ont pris position pour un camp ?
La présidente de la Cndhci s’est voulue catégorique : « je n’ai donné mandat à personne pour participer à des émissions au nom de la commission ». Ceux qui l’ont fait, a-t-elle clarifié, ont tenu des propos qui n’engagent qu’eux. Et, d’informer qu’une commission de discipline a été mise sur pied relativement à cette question. « Suite aux conclusions du conseil, des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion de la commission peuvent être prises », a-t-elle ajouté.
Etait présent dans la salle un certain Boga Sako Gervais. Le président de la Fondation ivoirienne pour les droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop) ne tenait plus dans son siège.
Il est sorti avant la fin de la séance. Même s’il n’a pas été nommé, il a dû se sentir vraiment concerné. On se souvient en effet de toute sa fougue lors de débats sur le plateau de la Rti.
Boga Sako avait même menacé d’ester en justice contre la Cedeao qui avait reconnu la victoire d’Alassane Ouattara.
Bamba K. Inza
La réconciliation peut-elle se faire sans la justice ? Non, estime la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci). « Le pardon et la réconciliation se nourrissent de justice et de vérité », a soutenu, hier, Victorine Wodié, au cours d’une conférence de presse au siège de l’institution. Pour elle, « la justice doit pleinement jouer son rôle pour que vienne le pardon ». De son avis, les enquêtes sur les violations des droits de l’Homme doivent s’étendre à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la naissance de la crise. La présidente de la Cndhci estime de ce fait, qu’aussi bien « ceux qui ont pris les armes » que « ceux qui ont incité à la violence » par des propos haineux doivent rendre compte. « Je n’absous personne », a-t-elle expliqué. Mme Wodié faisait l’état des droits de l’Homme après la crise post-électorale. Elle a révélé que plus de 3000 personnes ont été tuées, des milliers d’autres ont été blessées et quelques millions de gens se sont déplacés. L’intervenante a prévenu que ce bilan macabre lourd pourrait bien être revu à la hausse.
Où était la Cndhci pendant tout ce temps ?
Victorine Wodié a soutenu que la commission a fait l’effort de travailler durant la crise. Mais, dira-t-elle, elle a été freinée dans ses actions par le manque de moyens et par l’insécurité qui régnait. Et, de se défendre contre ceux qui accusent la commission d’équilibrisme et de manque de courage : « ce n’était pas notre rôle de prendre position ». Elle a exhorté les dirigeants à mettre les moyens à la disposition de la commission afin de lui permettre de remplir entièrement sa mission.
Quel crédit accordé à la commission vu que certains de ses membres ont pris position pour un camp ?
La présidente de la Cndhci s’est voulue catégorique : « je n’ai donné mandat à personne pour participer à des émissions au nom de la commission ». Ceux qui l’ont fait, a-t-elle clarifié, ont tenu des propos qui n’engagent qu’eux. Et, d’informer qu’une commission de discipline a été mise sur pied relativement à cette question. « Suite aux conclusions du conseil, des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion de la commission peuvent être prises », a-t-elle ajouté.
Etait présent dans la salle un certain Boga Sako Gervais. Le président de la Fondation ivoirienne pour les droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop) ne tenait plus dans son siège.
Il est sorti avant la fin de la séance. Même s’il n’a pas été nommé, il a dû se sentir vraiment concerné. On se souvient en effet de toute sa fougue lors de débats sur le plateau de la Rti.
Boga Sako avait même menacé d’ester en justice contre la Cedeao qui avait reconnu la victoire d’Alassane Ouattara.
Bamba K. Inza