Le corridor ivoirien est totalement ouvert avec le Mali. Après presque un semestre d’interruption pour cause de violences post-électorales, la Compagnie malienne pour le développement du textile (Cmdt) a acheminé, hier, un convoi de 50 camions de bales de coton d’un volume de 2.000 tonnes. Cette opération marque la reprise de l’activité du transit avec le Mali. «Nous nous réjouissons de retrouver le port d’Abidjan qui est notre port naturel», a fait remarquer le directeur général des Entrepôts du Mali en Côte d’Ivoire (Emaci), Mamadou Guindo. Ce premier convoi sera suivi par l’expédition, dans les jours à venir, de 2.500 t de coton. Pour M. Guindo, le trafic coton entraînant dans son sillage tous les autres trafics en provenance et à destination de Bamako, l’on peut espérer que les deux pays ont pleinement renoué leur coopération. Selon lui, les opérateurs maliens entendent faire évoluer le trafic vers son niveau d’avant-crise. Avant le déclenchement de la crise en 2002, 70% des marchandises du Mali passaient par Abidjan. Ce niveau a chuté à 23%. «Si le corridor est nettoyé de toutes les tracasseries, nous espérons atteindre 20.000 t de coton », a affirmé Mamadou Guindo. En effet, le corridor ivoirien reste parsemé d’embûches liées notamment aux nombreux barrages, aux coûts excessifs de l’escorte et aux faux-frais. Il y a aussi la dégradation des voies d’accès au port. Quant au Dg de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), Abdoul Dramane Bakayoko, il a observé que la facilitation des trafics de transports routiers de marchandises et la fluidité des services sont déterminantes pour la reprise de l’activité économique. «Le transport ne peut assumer sa vocation de levier du développement que s’il est dépouillé de tous les faux-frais et autres rebours qui viennent obérer les prix des produits sur les marchés et accroître les prix», a-t-il souligné.
L.B.
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