Appelons-la Nassoun. C’est une femme de près de soixante ans qui trime du matin au soir dans son champ de maïs sur la route de Sinfra. En ce début de saison des pluies, elle a beaucoup à faire, surtout pour arracher les mauvaises herbes. Le mercredi 11 mai dernier vers 13h, la vieille reçoit la visite d’un solide gaillard dans son champ. Il lui demande du travail. Elle ne lui donnerait pas plus de 25 ans. « Il parlait un Dioula comme celui des Guinéens, mais un peu différent », confie-t-elle à sa meilleure amie qui a fini par dévoiler le secret à ses camarades vendeuses du Marché Losséni de Dioulabougou. Elle accepte de lui offrir du travail dans son champ. Et décide de lui faire visiter le champ. « Dans une clairière à quelques mètres de l’arbre, il m’a fait un croc-en-jambe et s’est jeté sur moi en me plaquant au sol, puis a maintenu sa paume sur ma bouche pour m’empêcher de crier », ajoute-t-elle. Il déshabille la vieille dame et lui file un coup.
Après l’avoir violée, il la menace : « Si j’apprends cela en ville ou ailleurs, je reviens et cette fois-ci, je te tue. » Ensuite, il disparaît dans les broussailles comme il était venu. Elle aurait gardé le secret si son amie, voyant son état, n’avait pas insisté pour en savoir les raisons. Une quinzaine de jours auparavant, une scène presque similaire s’est déroulée sur le même axe. Aïma (15-16 ans) et deux de ses petites sœurs sont allées cueillir des mangues dans la plantation de leur père. A leur retour, à quelques kilomètres du camp de l’Onuci, 3 jeunes hommes suspects les suivent. L’attitude étrange des garçons a créé un soupçon chez les enfants qui ont crié ensemble : « les miliciens ! » Et se mettent à fuir après avoir jeté les bassines de mangues mûres, poursuivies par les bandits. Les plus jeunes réussissent à s’échapper, laissant leur sœur aux mains des canailles. Elles dépassent la base de l’Onuci sans savoir qu’elles pouvaient y demander du secours. Pendant ce temps, Aïma est entraînée dans les broussailles par les présumés miliciens qui, tour à tour, abusent d’elle avant de l’abandonner. Puis ils se sont choisi les meilleures mangues avant de se fondre dans la brousse. A l’arrivée de son père, la jeune suppliciée est recroquevillée sur elle-même, traumatisée par l’épreuve qu’elle vient de subir. Son père l’envoie à l’hôpital où elle est soignée. Ensuite, le géniteur se rend au commissariat du 1e arrondissement qu’il trouve vide pour des raisons évidentes. « Il y a encore des miliciens dans les forêts aux alentours de la cocoteraie. Les habitants du quartier Petit Bouaké les voient souvent. Il leur arrive d’attaquer les paysans qui reviennent du champ pour les dépouiller », déclare un chargeur de la gare de Sinfra.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Après l’avoir violée, il la menace : « Si j’apprends cela en ville ou ailleurs, je reviens et cette fois-ci, je te tue. » Ensuite, il disparaît dans les broussailles comme il était venu. Elle aurait gardé le secret si son amie, voyant son état, n’avait pas insisté pour en savoir les raisons. Une quinzaine de jours auparavant, une scène presque similaire s’est déroulée sur le même axe. Aïma (15-16 ans) et deux de ses petites sœurs sont allées cueillir des mangues dans la plantation de leur père. A leur retour, à quelques kilomètres du camp de l’Onuci, 3 jeunes hommes suspects les suivent. L’attitude étrange des garçons a créé un soupçon chez les enfants qui ont crié ensemble : « les miliciens ! » Et se mettent à fuir après avoir jeté les bassines de mangues mûres, poursuivies par les bandits. Les plus jeunes réussissent à s’échapper, laissant leur sœur aux mains des canailles. Elles dépassent la base de l’Onuci sans savoir qu’elles pouvaient y demander du secours. Pendant ce temps, Aïma est entraînée dans les broussailles par les présumés miliciens qui, tour à tour, abusent d’elle avant de l’abandonner. Puis ils se sont choisi les meilleures mangues avant de se fondre dans la brousse. A l’arrivée de son père, la jeune suppliciée est recroquevillée sur elle-même, traumatisée par l’épreuve qu’elle vient de subir. Son père l’envoie à l’hôpital où elle est soignée. Ensuite, le géniteur se rend au commissariat du 1e arrondissement qu’il trouve vide pour des raisons évidentes. « Il y a encore des miliciens dans les forêts aux alentours de la cocoteraie. Les habitants du quartier Petit Bouaké les voient souvent. Il leur arrive d’attaquer les paysans qui reviennent du champ pour les dépouiller », déclare un chargeur de la gare de Sinfra.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro