«La dissolution de la Fesci n’est pas la solution. Nous pensons que si une telle décision venait à être prise dans ce sens, ce serait un grave recul de la démocratie qui consacre la liberté d’association et d’organisation». Ces propos sont de Séka Jules, secrétaire général de l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci). Il les a tenus le samedi dernier lors d’une conférence de presse à la mairie d’Adjamé. Il s’est ainsi invité dans le débat autour de la dissolution ou non de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Toutefois, le leader de l’Ageeci estime que tous les éléments de la Fesci qui se sont rendus coupables de crimes, de viols et autres délits doivent être recherchés, arrêtés et traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. « L’Ageeci part du principe de l’intangibilité de la liberté d’organisation qui est une liberté constitutionnelle. Si nous marquons une opposition pour cette raison à la dissolution de la Fesci, nous exigeons par contre toute la lumière sur les crimes et exactions que des membres de ce syndicat ont commis. Cette organisation s’est adonnée à plusieurs actes répréhensibles dont les preuves surabondent. Il appartient à la justice de faire son travail », a-t-il insisté. Séka Jules, a par ailleurs, réitéré son engagement à œuvrer aux côtés des nouvelles autorités du pays à l’avènement d’une école ivoirienne nouvelle, débarrassée « de la violence, des rackets, de la facilité et de la tricherie ». Pour ce faire, il a émis le vœu de voir son organisation associée aux actions de réconciliation nationale.
M Tié Traoré
M Tié Traoré