Rassembler les Ivoiriens par les langues véhiculaires. A l’occasion de la journée mondiale de la diversité culturelle, Adoua Kouassi, président-fondateur de l’Académie ivoirienne des langues maternelles a animé une conférence publique. Celle-ci parrainée par le professeur Boa Yapo Félix, directeur du Chu de Bouaké, portait sur ‘’Comment réussir le pari de la réconciliation et de la cohésion sociale à partir de notre riche diversité culturelle ? C’est dans une salle comble du Chu de Bouaké que le conférencier a demandé aux auditeurs de se servir de nos langues maternelles pour approfondir et maintenir la cohésion sociale et la réconciliation. Pour lui, « Il faut être enraciné dans sa culture et revenir à notre riche diversité culturelle car la force de l’arbre se trouve dans ses racines. ». C’est, a-t-il dit « la méconnaissance de nos cultures qui nous a plongés dans une guerre fratricide sans précédent ». Lui emboîtant le pas, monseigneur Paul Siméon Ahouana Djro insistera sur le fait que « tout ce qui nous arrive a pour base l’éducation. Et l’éducation a pour base la culture. Or, c’est dans la culture que se trouvent des valeurs. Travaillons à une nouvelle typologie d’hommes ivoiriens. » Il demandera surtout aux Ivoiriens de se battre pour la réconciliation. Tout en sachant que « toute réconciliation ne se décrète pas. Il faut fonder la réconciliation sur des valeurs de respect. Car sans valeur il ne peut y avoir de réconciliation. »L’imam Samba Koné a surtout préconisé le recours aux alliances interethniques pour parvenir à la réconciliation. Le préfet Konin Aka, président de la cérémonie, a invité les Ivoiriens à aller à la réconciliation. Car le chef de l’Etat Alassane Ouattara a fait de la tryptique Dialogue, Vérité et Réconciliation le cheval de bataille de sa politique. C’est pourquoi il a bien voulu inscrire la conférence du jour dans le cadre des activités du Comité d’éveil et de réconciliation mis sur pied par le président de la République.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké