Jamais les producteurs d'anacarde n'avaient été si heureux. La raison, le prix du kilogramme de la noix de cajou (anacarde) pour la campagne 2010-2011 lancé en février dernier, fixé à 280 FCFA et qui se négociait à 300 FCFA, 350 voire 400 FCFA dans le Zanzan. C'est ce qui ressort du point de presse animée le dimanche dernier aux Deux Plateaux-7ème tranche par la Fédération nationale des producteurs d'anacarde de Côte d'Ivoire (Fenpaci). Cette rencontre animée par Salifou Koné, Secrétaire général de la Fenpaci, fait suite à une tournée dans les onze régions productrices et à la grande réunion tenue le 02 mai dernier à Abidjan avec les délégués venus desdites régions. Malgré la crise poste-électorale avec son corollaire de fermeture des banques, ports et la fuite des produits (150 000 tonnes) vers le Ghana et Burkina et qui a occasionné une perte de 15 milliards de Fcfa, les producteurs sont satisfaits de cette campagne. En effet, avec la fin de la crise et la reprise en main de la campagne de commercialisation par l'Intercajou à travers des tournées de sensibilisation, ces producteurs ont fait le constat d'une embellie des prix. Aussi les paysans dans leur ensemble ont ''salué pour une fois à sa juste valeur les efforts consentis par le président du conseil administratif de l'Intercajou, Abdoulaye Touré et toute son équipe''. Cependant, le conférencier a dénoncé l'insuffisance d'encadrement des producteurs, l'absence de sacherie propre à cette filière, la prolifération de la parafiscalité sur les opérations de commercialisation. La Fenpaci a par ailleurs interpellé l'Areca (Autorité de régulation et de contrôle de l'anacarde) afin qu'elle joue enfin pleinement son rôle.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA