Le comité central du Front populaire ivoirien décide, aujourd’hui, de la ligne directive du parti par rapport au processus de réconciliation nationale.
Les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) sont appelés au rassemblement. Un communiqué paru dans la presse, hier et aujourd’hui, les invite à une réunion extraordinaire du comité central du parti, ce matin. La réunion est prévue pour se tenir au siège du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd), à Cocody. La rencontre est même élargie aux responsables des structures de la majorité présidentielle ainsi que du Cnrd, selon les termes du communiqué. Il indique également l’ordre du jour : examen de la situation politique nationale. Le comité central se réunit au Cnrd, c’est inhabituel. Mais cela s’explique par le fait que le fondateur de l’établissement ITES qui abrite généralement le comité central est injoignable, selon une source au sein de la direction du parti. Soit, le comité central étant l’instance d’information et de décision au niveau du Fpi, il permettra à ses membres - le secrétariat général, les députés, les maires, les présidents de conseils généraux et trois représentants de chaque fédération - d’éplucher l’objet des réflexions. Ainsi donc, le comité central est appelé à se prononcer sur quatre grands points. «Toutes les questions seront abordées, mais il sera plus question de la situation du parti, de la réconciliation nationale, de la situation de certains de nos camarades détenus », a confié hier, au téléphone, un membre de la direction qui a requis l’anonymat. La question de la formation d’un nouveau gouvernement est en bonne place au cœur des débats. « Elle sera absolument abordée », a-t-il répondu en estimant que « c’est une question générale » posée par le président Alassane Ouattara, lors de son discours d’investiture à Yamoussoukro, samedi. En tout cas, s’est-il repris, les militants vont se poser cette question. Ils feront, par ailleurs, un plaidoyer pour la réconciliation nationale, une alternative, selon ses propres termes, d’une normalisation rapide de la situation socio-politique. Le comité central connaîtra-t-il l’engouement escompté ? A cette question, il répond avec assez de réserve : « on ne sait pas si demain (aujourd’hui, ndlr) on aura du monde. Comment allons-nous les mobiliser, si les gens sont encore terrés. Les archives ont été pillés, le siège saccagé…nous n’avons presque plus les contacts des uns et des autres ». Mais la direction du Fpi ne saurait convoquer une telle réunion sans prendre des garanties, a-t-il mentionné. « Elle a fait, dit-il, une demande au ministre de l’Intérieur pour solliciter son aide afin qu’il prenne des mesures de sécurité. Nous espérons qu’il a donné des instructions dans ce sens ».
Bidi Ignace
Les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) sont appelés au rassemblement. Un communiqué paru dans la presse, hier et aujourd’hui, les invite à une réunion extraordinaire du comité central du parti, ce matin. La réunion est prévue pour se tenir au siège du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd), à Cocody. La rencontre est même élargie aux responsables des structures de la majorité présidentielle ainsi que du Cnrd, selon les termes du communiqué. Il indique également l’ordre du jour : examen de la situation politique nationale. Le comité central se réunit au Cnrd, c’est inhabituel. Mais cela s’explique par le fait que le fondateur de l’établissement ITES qui abrite généralement le comité central est injoignable, selon une source au sein de la direction du parti. Soit, le comité central étant l’instance d’information et de décision au niveau du Fpi, il permettra à ses membres - le secrétariat général, les députés, les maires, les présidents de conseils généraux et trois représentants de chaque fédération - d’éplucher l’objet des réflexions. Ainsi donc, le comité central est appelé à se prononcer sur quatre grands points. «Toutes les questions seront abordées, mais il sera plus question de la situation du parti, de la réconciliation nationale, de la situation de certains de nos camarades détenus », a confié hier, au téléphone, un membre de la direction qui a requis l’anonymat. La question de la formation d’un nouveau gouvernement est en bonne place au cœur des débats. « Elle sera absolument abordée », a-t-il répondu en estimant que « c’est une question générale » posée par le président Alassane Ouattara, lors de son discours d’investiture à Yamoussoukro, samedi. En tout cas, s’est-il repris, les militants vont se poser cette question. Ils feront, par ailleurs, un plaidoyer pour la réconciliation nationale, une alternative, selon ses propres termes, d’une normalisation rapide de la situation socio-politique. Le comité central connaîtra-t-il l’engouement escompté ? A cette question, il répond avec assez de réserve : « on ne sait pas si demain (aujourd’hui, ndlr) on aura du monde. Comment allons-nous les mobiliser, si les gens sont encore terrés. Les archives ont été pillés, le siège saccagé…nous n’avons presque plus les contacts des uns et des autres ». Mais la direction du Fpi ne saurait convoquer une telle réunion sans prendre des garanties, a-t-il mentionné. « Elle a fait, dit-il, une demande au ministre de l’Intérieur pour solliciter son aide afin qu’il prenne des mesures de sécurité. Nous espérons qu’il a donné des instructions dans ce sens ».
Bidi Ignace
