Le Front populaire ivoirien (Fpi), parti de l`ex-président Laurent Gbagbo et ses alliés du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) refusent d`entrer dans le prochain gouvernement du président Alassane Ouattara. L`information a été donnée à la sortie d`une longue réunion du comité central du Fpi élargi au Cnrd par Mamadou Koulibaly.
C`était hier, au siège du Cnrd sis à Cocody. A la table de séance, autour de Mamadou Koulibaly (3e vice-président du Fpi) qui présidait la réunion, il y avait Miaka Ouretto et Akoun Laurent. Quelques caciques dont Alphonse Douaty ont fait le déplacement. L`atmosphère était plutôt lourde. Point de ballet de grosses cylindrées. Seulement de modestes véhicules et de nombreux taxis. Avant le début de la rencontre, le président invite à 1mn de silence en la mémoire des morts. Au lieu de 1mn, on a eu droit à près de 10 mn de silence. La réunion a duré 4h (10h-14h). A la fin, c`est le président de séance qui a livré les contenus du huis-clos.
Pour Mamadou Koulibaly, des conditions restent à remplir pour l`entrée du Fpi et même du Cnrd au gouvernement du Rhdp dont une fondamentale : "La libération des camarades emprisonnés à Pergola, à Bouaké, à Katiola, à Bouna, à Korhogo". A cela, il faut ajouter, selon lui, d`autres conditions non les moindres. D`abord, "le statut de la Commission électorale indépendante". A ce sujet, il a rapporté que les militants se demandent "si oui ou non, la Cei est encore valable ou non, vu que le changement du champ politique est profond".
Il a ajouté que les militants s`interrogent aussi de savoir "si la liste électorale est encore valide pour aller à des élections à venir". Pour lui, la question de l`ajout ou non des nouveaux majeurs doit être clarifiée "ainsi que la question du découpage électoral et le nombre de députés à l`Assemblée nationale et du mode de scrutin". L`application de l`accord de Ouagadougou a aussi été évoquée. Pour Mamadou Koulibaly, les militants Fpi posent le problème du "comment gérer cet accord dont un des signataires qui était leur candidat à l`élection présidentielle se trouve incarcéré". Il n`a pas omis de parler aussi de "la sécurité liée à l`application de cet accord politique". "Qu`est-ce que nous faisons des com`zones, des responsables militaires de l`ancienne armée ? Comment se construit la nouvelle armée ? "
sont autant de "questions-conditions" que le Fpi et ses alliés mettent en avant pour ne pas entrer dans le gouvernement Ouattara. Une autre condition est la façon dont les autorités conçoivent le concept de réconciliation qui rime mal, selon Mamadou Koulibaly, avec la question de la justice : "On parle de réconciliation autour de la vérité, autour du pardon, en même temps on parle de justice. S`agit-il d`une justice sécurisante ou d`une justice de revanche ?" s`est-il interrogé. En somme, Mamadou Koulibaly dit que "le Fpi n`est pas pressé d`aller au gouvernement", que ce gouvernement peut "se faire sans le Fpi".
François Konan
C`était hier, au siège du Cnrd sis à Cocody. A la table de séance, autour de Mamadou Koulibaly (3e vice-président du Fpi) qui présidait la réunion, il y avait Miaka Ouretto et Akoun Laurent. Quelques caciques dont Alphonse Douaty ont fait le déplacement. L`atmosphère était plutôt lourde. Point de ballet de grosses cylindrées. Seulement de modestes véhicules et de nombreux taxis. Avant le début de la rencontre, le président invite à 1mn de silence en la mémoire des morts. Au lieu de 1mn, on a eu droit à près de 10 mn de silence. La réunion a duré 4h (10h-14h). A la fin, c`est le président de séance qui a livré les contenus du huis-clos.
Pour Mamadou Koulibaly, des conditions restent à remplir pour l`entrée du Fpi et même du Cnrd au gouvernement du Rhdp dont une fondamentale : "La libération des camarades emprisonnés à Pergola, à Bouaké, à Katiola, à Bouna, à Korhogo". A cela, il faut ajouter, selon lui, d`autres conditions non les moindres. D`abord, "le statut de la Commission électorale indépendante". A ce sujet, il a rapporté que les militants se demandent "si oui ou non, la Cei est encore valable ou non, vu que le changement du champ politique est profond".
Il a ajouté que les militants s`interrogent aussi de savoir "si la liste électorale est encore valide pour aller à des élections à venir". Pour lui, la question de l`ajout ou non des nouveaux majeurs doit être clarifiée "ainsi que la question du découpage électoral et le nombre de députés à l`Assemblée nationale et du mode de scrutin". L`application de l`accord de Ouagadougou a aussi été évoquée. Pour Mamadou Koulibaly, les militants Fpi posent le problème du "comment gérer cet accord dont un des signataires qui était leur candidat à l`élection présidentielle se trouve incarcéré". Il n`a pas omis de parler aussi de "la sécurité liée à l`application de cet accord politique". "Qu`est-ce que nous faisons des com`zones, des responsables militaires de l`ancienne armée ? Comment se construit la nouvelle armée ? "
sont autant de "questions-conditions" que le Fpi et ses alliés mettent en avant pour ne pas entrer dans le gouvernement Ouattara. Une autre condition est la façon dont les autorités conçoivent le concept de réconciliation qui rime mal, selon Mamadou Koulibaly, avec la question de la justice : "On parle de réconciliation autour de la vérité, autour du pardon, en même temps on parle de justice. S`agit-il d`une justice sécurisante ou d`une justice de revanche ?" s`est-il interrogé. En somme, Mamadou Koulibaly dit que "le Fpi n`est pas pressé d`aller au gouvernement", que ce gouvernement peut "se faire sans le Fpi".
François Konan