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Politique Publié le jeudi 26 mai 2011 | Soir Info

Comité central du FPI : Tout sur la réunion d’hier

© Soir Info Par Emma
Application des recommandations de l`Union africaine: les partisans de Gbagbo rejettent la main tendue de la majorité présidentielle
Mercredi 25 mai 2011. Abidjan. Siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), à Cocody. Mamadou Koulibaly, président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI) anime une réunion du comité central élargi au CNRD
Beaucoup y croyaient modérément convaincus que le Front populaire ivoirien restait « décapité et apeuré ». Mais la réunion du comité central élargie exceptionnellement au Cnrd s’est tenue, mercredi, au siège provisoire de Cocody et en présence de quelques têtes fortes : Koulibaly Mamadou, Sylvain Miaka Oureto, Laurent Akoun, Alphonse Douaty… De nombreux élus et responsables de fédérations étaient présents : au moins deux cent participants. L’enjeu de la réunion était probablement su de tous. Et Koulibaly Mamadou, président du parti par intérim, n’était pas dupe non plus. Lorsqu’au terme de quatre (4) heures de réunion, il est ressorti de la salle accompagné de Miaka Oureto et Laurent Akoun, il a donné la réponse à la question de « fond » : Oui ou non le Fpi était prêt à intégrer un gouvernement de large ouverture ? Koulibaly Mamadou : « Si je comprends bien, premièrement, officiellement, nous n’avons pas été contacté. Deuxièmement, le Fpi n’étant pas pressé d’y aller, ça peut se faire sans. Quand nous serons prêts, quand les conditions seront remplies, les conditions de sécurité, de libération de nos camarades, disent les militants, alors, nous pourrons envisager sérieusement d’entrer au gouvernement. Y a pas d’urgence ! ». Voilà qui était clair. A la main tendue d’Alassane Ouattara, le Fpi oppose un « oui…mais » et ne se sent pas « pressé ». Les débats quoique fermés aux journalistes ont laissé échapper quelques bribes révélatrices de l’état d’esprit des militants.

Sur la question de « fond », trois positions se seraient ainsi dégagées : les partisans d’une entrée au gouvernement, les opposants à toute entrée dans le gouvernement Ouattara et les partisans du « oui…mais ». Les derniers étaient vraisemblablement les plus nombreux. Un cadre qui était intervenu lors des débats, aurait trouvé que le 3e vice-président Koulibaly Mamadou avait, d’une certaine manière, balisé le terrain dans son interview à Rfi, diffusée mardi. Koulibaly expliquait qu’à titre personnel, il n’était pas partisan des gouvernements d’union : « Ma propre position, c’est que l’Afrique n’a pas besoin de gouvernement d’union. Et lorsque l’on va aux élections et qu’il y en a un qui gagne, ma philosophie, c’est qu’il prenne l’entièreté du pouvoir, qu’il assume complètement pendant la durée de son mandat ».

10 Commissions créées

Koulibaly a fermé le débat, aurait estimé le cadre Fpi qui était intervenu. Il aurait eu droit à une réplique dans la salle. Un participant aurait, en effet, indiqué qu’il s’agissait d’une opinion personnelle qui n’empêchait nullement que le débat se fasse et que des positions contraires à celle du 3e vice-président s’affirment.

Dans l’ensemble comme dans un élan concerté, militants et cadres auraient déploré la situation des camarades détenus tantôt à la Pergola, tantôt dans des localités de l’intérieur.

Ils sont- pour beaucoup- apparus inquiets eu égard aux informations qui leur parvenaient sur la situation personnelle des responsables placés en résidence surveillée dans le Nord.

Egalement, ils auraient décrié une situation sécuritaire précaire dans la ville d’Abidjan, en particulier, et dans l’ensemble du pays, d’une manière générale.

Quelques intervenants se seraient montrés virulents dans les propos au point que la table de séance a dû leur signifier qu’ils n’avaient pas en face d’eux des militants du Rhdp.

Quatre heures n’auraient jamais suffi à débattre de la multitude de sujets qui marquent l’actualité. La direction a décidé de la mise en place de commissions en charge d’éplucher les questions essentielles. Les commissions sont au nombre de dix : Commission Cei (Loi électorale, accord de Pretoria), Commission Assemblée nationale, Commission liste électorale, Commission Accord politique de Ouaga, Commission vérité-dialogue-réconciliation, Commission création d’un bloc (opposition), Commission droits de l’homme, Commission Affaires sociales, Commission vie du parti, Commission Presse (situation de Notre Voie).

Des présidents de commissions ont été désignés. Chaque commission comporte quatre (4) membres et aura une à deux semaines pour boucler ses travaux.

La réunion avait débuté à dix (10) heures. Et s’est achevée à 14 heures. Koulibaly Mamadou avait surpris un certain nombre en arrivant au lieu de la réunion vingt minutes avant l’heure de démarrage des travaux.

Au sortir du comité central, militants et cadres mettaient un point d’honneur à échanger les nouvelles et à envisager l’avenir de leur formation politique commune.

Kisselminan COULIBALY
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