La mission conjointe FMI-Banque Mondiale-BAD présente en Côte d’Ivoire, depuis quelques semaines, a rencontré hier au ministère de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé au Ccia, les organisations professionnelles du secteur privé. Jean Kacou Diagou, Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, pour le volet sécuritaire, a insisté auprès de la mission pour le financement de l’achat de nouveaux uniformes pour les forces républicaines. « Il y a 20 à 30 milles prisonniers qui sont dans la ville et aujourd’hui tout le monde porte le treillis de sorte que l’on ne distingue plus les vrais FRCI des faux. Que cela se fasse dans les plus brefs délais car s’il n’y a pas de sécurité, il sera très difficile pour les entreprises de travailler et même pour des investisseurs de venir en Côte d’Ivoire » a-t-il fait savoir. Au plan fiscal, il a insisté sur la nécessité pour les services des impôts de mettre en place un moratoire pour les entreprises, puisque plusieurs d’entre elles n’ont plus de mémoire. Au niveau des banques, la révision du ratio prudentiel imposé aux banques par la commission bancaire a été souhaité afin d’éviter une fermeture définitive des banques. Pour Mme Ehui Marthe, présidente de la FIPME, un soutien aux entreprises s’impose. Elle a entre autres souhaité la réactivation des programmes d’appuis aux PME et l’assouplissement de conditionnalités. Les dommages ont aussi été évoqués. A ce jour, les dommages directs des casses, pillages et destruction des équipements dépassent les 86 milliards de FCFA. Pour les dommages indirects, les chiffres connus de tous les secteurs, hormis les banques, le groupement des pétroles, les assurances, les exportateurs et les PME avoisinent 267 milliards de FCFA. Un total d’environ 1000 milliards de dommages directs et indirects enregistrés lors de la crise postélectorale. « Nous souhaitons un signal fort pour les dédommagements cette année car l’ampleur des dégâts est énorme » a ajouté Jean Kacou Diagou. Pour sa part, Doris Ross a laissé entendre que l’urgence en ce moment, c’est la sortie de crise, le rétablissement de la situation sécuritaire dont la sécurité des biens et des personnes. Annonçant pour fin Août-début Septembre, une autre mission pour réfléchir sur un programme à moyen terme qui doit permettre à la Côte d’Ivoire de se rapprocher du point d’achèvement en 2012.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé
