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Politique Publié le vendredi 27 mai 2011 | Nord-Sud

Lieutenant Doumbia Alassane, nouveau cdt Frci d’Issia : “Chacun doit prendre sa place à bord du train de la paix…”

Deux semaines  après sa nomination à la tête du commandement de la zone opérationnelle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) d’Issia, le lieutenant Doumbia Alassane dénonce les fausses rumeurs de crise  au sein des troupes à Issia et invite la population à s’inscrire dans une logique de paix et de réconciliation.


Votre zone suscite beaucoup de commentaires, on parle  de violence  et d’arrestation au sein des Frci. Qu’en est-il réellement ?
Il n’en  est rien. C’était une passation de commandement. Le lieutenant Tagro est appelé à d’autres fonctions. Le grand commandement dirigé par le commandant  Watao a demandé que je vienne à Issia pour mettre un peu d’ordre. Il n’y a pas eu d’affrontement ; tout s’est passé dans la discipline. Il n’y a pas eu de problème à Issia. C’est une mutation normale dans le cadre du groupement tactique 5.

Quel est alors le point de la situation sécuritaire à Issia ?
Aujourd’hui, dans le département d’Issia, la population a commencé à vaquer à ses occupations. Mais il y a une partie de cette population qui se trouve en brousse.  Nous avons initié des rencontres dans les 6 cantons pour rassurer nos parents  afin  qu’ils retournent dans les villages et laissent les enfants venir à l’école.

Beaucoup d’engins auraient été arrachés à leurs propriétaires.  Que faites-vous pour restituer ces biens ?
Depuis que nous sommes là, nous avons commencé à restituer les véhicules. En 5 jours, nous sommes à 17 véhicules rendus à leurs propriétaires. En plus, nous faisons des efforts pour rassurer les populations, les patrouilles se font de manière régulière pour faire revenir la confiance au sein de la population.

Tout en assurant la sécurité, vous posez des actions humanitaires. Quel sens donnez-vous aux différentes distributions de vivres aux sinistrés de la crise post-électorale ?
Le train de la paix et de la réconciliation est en marche et nous, Frci, nous ne pouvons pas rester en marge.

L’administration ne fonctionne pas encore dans son ensemble. Il y a le cas de la mairie dont les locaux sont occupés par les dozos (chasseurs traditionnels). Que pouvez-vous faire pour permettre à tout le monde de reprendre le travail ?
Au niveau des services, il y a deux jours, nous avions fait un nettoyage des impôts en dégageant nos éléments qui occupaient les lieux. J’ai demandé aux dozos de libérer la mairie et ils ont 24 heures pour s’exécuter. J’ai rencontré le maire-résident et le deuxième vice-président du conseil général et j’ai demandé à ces autorités de tout mettre en œuvre pour que les collectivités décentralisées reprennent le service dans un bref délai. En dehors de ces deux structures, tous les autres services ont ouvert.

A quand la fin de votre mission dans le département d’Issia ?
Pour l’instant, je viens tout juste d’arriver et la mission de sécurisation est délicate. Il faut désarmer ceux qui détiennent des armes mais aussi les cœurs. Je suis là selon le bon vouloir de ma hiérarchie. La fin de la mission n’est pas pour maintenant.

Quel appel avez-vous à lancer à la population ?
Je voudrais rassurer la population parce qu’une certaine presse parle de bruits de botes à Issia alors qu’il n’en est rien. Ce n’est pas parce qu’un Doumbia a remplacé un Tagro qu’il doit avoir des règlements de compte. Ma mission ici, c’est de rassurer la population, de redonner confiance à nos parents qui sont encore dans les forêts et qui doivent regagner les villages. Le train de   la réconciliation est en marche et chacun doit prendre sa place à bord.

Entretien réalisé à Issia par Michel Séri
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