L’Ong de défense de droits de l’Homme, Amnesty international, vient de publier un rapport sur l’état des droits de l’’Homme en Côte d’Ivoire au lendemain de la crise postélectorale qu’a vécue le pays. Quoi de plus normal, pourrait-on dire ! Toutefois, à la lecture de ce volumineux rapport, l’on se rend compte que cette respectable organisation humanitaire s’est prêtée à un jeu d’équilibrisme des parties en présence. Il s’agit d’un côté des miliciens et mercenaires que l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a importés pour venir livrer la guerre à tous ceux qui disaient non à son hold-up électoral. Et de l’autre, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui ont décidé de sécuriser et de mettre fin à l’imposture de Gbagbo et ses camarades. Ainsi, dans les conclusions de son rapport, Amnesty internationale, affirme que « toutes les parties au conflit ont commis des crimes au regard du droit international, y compris des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ». A croire donc Amnesty internationale, la responsabilité des crimes commis en Côte d’Ivoire pendant que le régime Gbagbo était encore en place est partagée. Dans son rapport, Amnesty ne fait aucune distinction entre les victimes d’un camp et ceux de l’autre. Cette globalisation des victimes qui frise la légèreté méthodologique dénote la volonté manifeste d’Amnesty dans sa pratique commode d’équilibrisme condescendant. Oui, personne ne nie qu’il y ait eu des exactions dans un camp comme dans l’autre. Mais, ce qui est surprenant voire étrange, c’est que le rapport tente coûte que coûte de criminaliser les Forces républicaines. Et pourtant, celles-ci, par l’entremise du porte-parole du ministère de la Défense n’a cessé durant la période concernée par ces massacres, de tirer la sonnette d’alarme quant aux exactions massives que perpétraient les miliciens et autres mercenaires à la solde de Gbagbo. Ces exactions ont constitué le terreau de règlement de compte entre les populations. Dans la plupart des cas, les crimes ont été commis par les mercenaires de Gbagbo en fuite vers d’autres horizons. En tout état de cause, le chef de l’Etat ivoirien s’est engagé à faire la lumière sur tous les crimes commis en Côte d’Ivoire depuis une décennie. C’et pourquoi, la semaine dernière, il a officiellement invité la Cour pénale internationale à venir enquêter sur les exactions commises pendant la crise postélectorale.
I.B. Kamagaté
I.B. Kamagaté