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Politique Publié le samedi 28 mai 2011 | Nord-Sud

Miaka-Koulibaly / Qui peut sauver le Fpi ?

© Nord-Sud Par Prisca
Préparatifs du 20ème anniversaire de la fête de la liberté - Le FPI reçoit la presse.
Jeudi 08 Avril 2010 – Ivotel / Dans le cadre des préparatifs du 20ème anniversaire de la fête de la liberté, le Front Populaire Ivoirien a convié la presse à un déjeuner- débat autour du thème : "Gagner les élections pour une Côte d`ivoire libre, indépendante et souveraine.
Sans que cela soit voulu, l’entrée de cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) dans le prochain gouvernement d’union nationale ouvre la course à la succession de Pascal Affi N’Guessan. Qui, de Mamadou Koulibaly, président par intérim, qui veut perpétuer la ligne dure ou de Miaka Ouréto, secrétaire général, plus modéré, l’emportera ?

C’est sur fond de palabres de positionnement que se déroulent les tractations souterraines pour l’entrée du Front populaire ivoirien (Fpi). Au-delà des deux personnages qui l’incarnent, cette bataille fratricide met surtout aux prises les faucons et les modérés de l’ancien parti au pouvoir. Président par intérim du parti, depuis sa décapitation, Mamadou Koulibaly paraît être celui qui incarne, aujourd’hui, l’aile dure tandis que le secrétaire général, Miaka Ouréto, semble être le porte-étendard des modérés, disposé à rompre avec l’esprit va-t-en-guerre de la ‘’Refondation’’. Mais, si l’on en juge par l’intérêt national, notamment par le contexte de fragilité particulière du pays, quelle est la tendance du Fpi qui mérite de prendre le-dessus dans cette guerre de positionnement ?
Selon toute logique et, pour plusieurs raisons, la balance pencherait du côté des ‘’colombes’’. Ce qui milite, en premier, en faveur du clan de Miaka Ouréto, c’est la mesure qui a toujours caractérisé ses discours. Rarement, l’opinion a pu les prendre à défaut, sur un mot mal placé, à l’égard d’un adversaire de leur champion. Ces partisans de Miaka Ouréto sont demeurés dans cette posture, même quand la crise post-électorale a viré au bras de fer, rythmé par les tirs de canons. Depuis la mise aux arrêts de celui par qui ils jurent, Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier, c’est ce même discours pacifiste qu’ils tentent de porter depuis à leur sortie du bois. « Ce qu’il faut prendre en compte, c’est l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Nous avons besoin de puiser partout des intelligences qu’il faut pour que nous arrivions à remettre notre pays sur les rails. Que le président Alassane Ouattara parle aujourd’hui de gouvernement d’union nationale, je crois que cela colle bien au souci qui est le sien de dire qu`il faut la réconciliation. C’est un des actes concrets que d`aller à un gouvernement d`union. C`est une perche qu’il faut attraper pour que les négociations, les discussions puissent vraiment être menées de manière responsable et dans la sérénité », avait confié l’homme-orchestre du Fpi, dans un entretien exclusif accordé, le 2 mai dernier, à la radio des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci-Fm). Depuis lors, en dépit de fortes pressions dont il serait l’objet de la part des caciques, la position de Miaka Ouréto n’a pas variée sur le sujet. Et, c’est le souci de réconciliation qu’ils épousent qui fait des tenants de l’aile modérée du Fpi, les bons interlocuteurs, pour une meilleure sortir de crise. Car, ce qu’il ne faut sans doute pas perdre de vue, c’est que le pays a besoin de trouver la bonne voie, pour sortie de dix années d’errance dans le désert. Vaudrait-il, dans ces conditions, laisser encore les faucons de la ‘’Refondation’’ qui ne rêvent que d’en découdre avec tout le monde, créer les conditions d’une déflagration sociale ?

Le troisième élément qui fait de Miaka Ouréto, l’homme capable d’aider le Fpi à faire sa mue, c’est que cet universitaire fait partie des militants de première heure du parti à la rose. Bien plus, il est, à la différence de plusieurs autres cadres, un socialiste convaincu qui n’est pas arrivé au Fpi par un concours de circonstances. Sobrement, il a vécu l’accession de son parti au pouvoir, sans chercher vaille que vaille à occuper un poste juteux. Dans la famille frontiste, il passe d’ailleurs pour être un homme intègre puisque son nom n’a jamais été mêlé à un quelconque scandale. Après la malheureuse expérience des ‘’durs’’, qui veulent malgré tout, perpétuer le ‘’gbagboïsme’’ il paraît donc judicieux de laisser toute la place pour donner un vrai coup de barre à gauche au Fpi. Outre cette formation politique qui retrouverait ainsi sa doctrine et ses valeurs originelles, le pays tout entier pourrait en tirer parti.


Marc Dossa
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