Opérateurs économiques, commerçants, paysans… tous se bousculent dans la région des montagnes
Les activités ont bien repris sur toute l’étendue du territoire national. A Man, c’est le même constat au niveau de tous les secteurs d’activité. Pour Dr André Tia, opérateur économique du secteur de la distribution pharmaceutique dans la région des 18 Montagnes, « l’argent n’aime pas le bruit. C’est pourquoi, les activités étaient quelque peu en berne pendant tout le temps qu’a duré la crise postélectorale ». Ces propos sont repris par quelques commerçants de la ville. Selon Cheick Ahmed, vendeur de lunettes, les clients sont en train de revenir. «Cela est une bonne chose en matière de commerce, car nous nous sentons rassurés par rapport à la sécurisation de nos marchandises et nos déplacements», a-t-il ajouté Au grand marché de Man, les magasins sont visiblement bien ravitaillés en produits. Grâce au retour des grossistes, les prix du riz qui avaient grimpé ont connu une relative baisse. Le sac de riz de 50 Kg qui coûtait entre 19 000 et 20 000 FCFA durant la crise post-électorale, est aujourd’hui vendu à 17 500 FCFA. Une cliente venue faire ses emplettes du riz et qui a requis l’anonymat reconnaît que l’activité économique a repris du côté de Man. Elle estime que la réouverture des banques commerciales y est pour quelque chose. A en croire Andrea Gué, nouvellement recruté dans une organisation non gouvernementale,’’ il faut se rendre à l’évidence que Gbagbo et sa manière de gouverner ne permettaient guère à la jeunesse de s’octroyer de l’emploi’’. «Mais voyez déjà l’arrivée du Président Ouattara, la ville de Man est inondée actuellement d’ONG qui emploient les jeunes et oeuvrent dans l’humanitaire au niveau des villages et hameaux en détresse. C’est un bon signal», nous a-t-il confié. Interrogé sur la question de la reprise des activités à Man, un chauffeur de taxi répond sans détour que même au « tchouimbougou » (haut lieu de la prostitution, juste derrière le stade Léon Robert, Ndlr) la vie a repris. Une fille de joie a par ailleurs renchéri, en disant que les clients deviennent nombreux et le service est rentable. A l’image de ce lieu de joie, « la rue princesse » et «San-Pedro» respectivement à Doyagouiné I et II, grouillent de vendeurs, clients et autres noctambules, signe. Selon Doumbia Abou, opérant dans une compagnie de transport de la place, ‘’ avec le retour des déplacés internes, plus de trois départs par jour sont effectués sur Abidjan, contrairement à la période postélectorale’’. Bakayoko Ismaël du Syndicat national des transporteurs terrestres de Côte d’Ivoire (Synttci) reconnaît que les problèmes des transporteurs de Man sont en train de trouver des solutions, car le phénomène des coupeurs de route est à mettre dans les vieux souvenirs. Ainsi le coût du transport Man-Abidjan connaît désormais une baisse. En revanche, hormis la sécurité, transporteurs et syndicalistes tout comme les passagers se plaignent du racket qui refait surface sous l’ère Ouattara. Ils reprennent presque tous en chœur que les barrages sont nombreux sur la route et le racket manifeste. « Les convoyeurs de Massa (minicars) déboursent plus de 35 000 FCFA en route comme frais non légal », s’insurgent syndicalistes et transporteurs. L’autre facette du transport étant le secteur du carburant, M. Koné, gérant de station reste encore sur sa faim quant à la normalisation réelle de la vie socio-économique du pays. Pour lui, « le pays n’est plus divisé, donc il faut éviter la politique de deux poids deux mesures. A Duékoué, le prix du gasoil est de 615 FCFA, alors qu’à Man, il est à 700 FCFA le litre. Ainsi les chauffeurs se ravitaillent à Duékoué avant de venir à Man. Il faut que les prix soient homologués et unifiés partout en Côte d’Ivoire». Comme on le constate plusieurs défis attendent le Dr Alassane Ouattara.
Sao Lynx Armand, correspondant
Les activités ont bien repris sur toute l’étendue du territoire national. A Man, c’est le même constat au niveau de tous les secteurs d’activité. Pour Dr André Tia, opérateur économique du secteur de la distribution pharmaceutique dans la région des 18 Montagnes, « l’argent n’aime pas le bruit. C’est pourquoi, les activités étaient quelque peu en berne pendant tout le temps qu’a duré la crise postélectorale ». Ces propos sont repris par quelques commerçants de la ville. Selon Cheick Ahmed, vendeur de lunettes, les clients sont en train de revenir. «Cela est une bonne chose en matière de commerce, car nous nous sentons rassurés par rapport à la sécurisation de nos marchandises et nos déplacements», a-t-il ajouté Au grand marché de Man, les magasins sont visiblement bien ravitaillés en produits. Grâce au retour des grossistes, les prix du riz qui avaient grimpé ont connu une relative baisse. Le sac de riz de 50 Kg qui coûtait entre 19 000 et 20 000 FCFA durant la crise post-électorale, est aujourd’hui vendu à 17 500 FCFA. Une cliente venue faire ses emplettes du riz et qui a requis l’anonymat reconnaît que l’activité économique a repris du côté de Man. Elle estime que la réouverture des banques commerciales y est pour quelque chose. A en croire Andrea Gué, nouvellement recruté dans une organisation non gouvernementale,’’ il faut se rendre à l’évidence que Gbagbo et sa manière de gouverner ne permettaient guère à la jeunesse de s’octroyer de l’emploi’’. «Mais voyez déjà l’arrivée du Président Ouattara, la ville de Man est inondée actuellement d’ONG qui emploient les jeunes et oeuvrent dans l’humanitaire au niveau des villages et hameaux en détresse. C’est un bon signal», nous a-t-il confié. Interrogé sur la question de la reprise des activités à Man, un chauffeur de taxi répond sans détour que même au « tchouimbougou » (haut lieu de la prostitution, juste derrière le stade Léon Robert, Ndlr) la vie a repris. Une fille de joie a par ailleurs renchéri, en disant que les clients deviennent nombreux et le service est rentable. A l’image de ce lieu de joie, « la rue princesse » et «San-Pedro» respectivement à Doyagouiné I et II, grouillent de vendeurs, clients et autres noctambules, signe. Selon Doumbia Abou, opérant dans une compagnie de transport de la place, ‘’ avec le retour des déplacés internes, plus de trois départs par jour sont effectués sur Abidjan, contrairement à la période postélectorale’’. Bakayoko Ismaël du Syndicat national des transporteurs terrestres de Côte d’Ivoire (Synttci) reconnaît que les problèmes des transporteurs de Man sont en train de trouver des solutions, car le phénomène des coupeurs de route est à mettre dans les vieux souvenirs. Ainsi le coût du transport Man-Abidjan connaît désormais une baisse. En revanche, hormis la sécurité, transporteurs et syndicalistes tout comme les passagers se plaignent du racket qui refait surface sous l’ère Ouattara. Ils reprennent presque tous en chœur que les barrages sont nombreux sur la route et le racket manifeste. « Les convoyeurs de Massa (minicars) déboursent plus de 35 000 FCFA en route comme frais non légal », s’insurgent syndicalistes et transporteurs. L’autre facette du transport étant le secteur du carburant, M. Koné, gérant de station reste encore sur sa faim quant à la normalisation réelle de la vie socio-économique du pays. Pour lui, « le pays n’est plus divisé, donc il faut éviter la politique de deux poids deux mesures. A Duékoué, le prix du gasoil est de 615 FCFA, alors qu’à Man, il est à 700 FCFA le litre. Ainsi les chauffeurs se ravitaillent à Duékoué avant de venir à Man. Il faut que les prix soient homologués et unifiés partout en Côte d’Ivoire». Comme on le constate plusieurs défis attendent le Dr Alassane Ouattara.
Sao Lynx Armand, correspondant
