Cela ne fait évidemment plus de doute : le Front populaire ivoirien dont est issu le président déchu Laurent Gbagbo, a décidé de camper franchement le rôle de parti d’opposition. Le « Oui…mais » que la direction intérimaire avait opposé à la proposition d’un gouvernement d’union émanant des autorités, a fait place à un refus « intelligent », selon le terme d’un haut responsable du parti qui n’a pas souhaité être cité. Le Rhdp au pouvoir, le Fpi dans l’opposition : ainsi d’une réalité que Koulibaly Mamadou, chef intérimaire de l’ancien parti au pouvoir et ses camarades comptent s’accommoder. Non pas qu’ils auraient renoncé à la reconquête du pouvoir mais surtout que la priorité se trouverait, selon eux, dans une remise en ordre des troupes…décapitées.
Cela n’a rien d’un hasard si dès leur première réunion de l’ère post-Gbagbo, militants et responsables ont convenu de la mise en place de dix (10) commissions, sortes de cellules de réflexion devant conduire à des propositions utiles et déterminantes pour l’avenir. Dix commissions ainsi présentées : Commission Cei, Commission chargée du découpage électoral, Commission chargée de la liste électorale, Commission Accord politique de Ouaga, Commission réconciliation nationale, Commission chargée de la formation d’une force politique homogène, Commission Etat de droit, Commission Affaires sociales, Commission chargée de la vie du parti, Commission Presse.
Jeudi dernier, à la réunion qui s’est tenue au siège du Cnrd, les différentes commissions ont pu faire le rapport de leurs travaux : elles s’étaient mises à la tâche dès après la réunion du comité central en date du 25 mai 2011. Il a été décidé de l’installation d’un comité de crise qui aura à charge d’étudier les différents rapports. « Aujourd’hui, nous sommes dans l’opposition, il faut adopter l’attitude d’opposants et se préparer à faire des propositions au gouvernement quant à la possibilité d’une meilleure organisation des élections législatives, municipales et des conseils généraux qui arrivent », explique Koulibaly Mamadou. Le 3e vice-président avait le propos suffisamment clair : le Fpi se prépare à formuler aux nouvelles autorités des propositions censées aider à une bonne organisation des futures échéances électorales.
De source renseignée, le parti à la rose devrait, entre autres propositions, demander que soit « revue » la composition actuelle de la Commission électorale indépendante (Cei), maître d’œuvre de l’organisation des élections. Une telle proposition procéderait du fait que, selon le Fpi, le microcosme politique ait notablement changé ces derniers mois. Koulibaly et ses camarades réfléchiraient sur le statut de certaines forces politiques (Mjp, Mpigo, Mpci) qui avaient été mises dans la balance du temps de la composition de la Cei actuelle. Les proches de Laurent Gbagbo s’imaginent un réaménagement possible au niveau de la Commission électorale avec une meilleure affirmation de l’opposition. Ils n’écartent pas la relance de l’enrôlement pour ceux d’entre les Ivoiriens en âge de voter qui seraient restés sur la touche.
Sur d’autres sujets tels la Réconciliation nationale ou l’Accord politique de Ouagadougou, des propositions seront faites au président de la République et à son équipe. Le Front populaire ivoirien entend présenter sa vision de la Réconciliation aux nouvelles autorités, assortie de suggestions. L’Apo dont tous les volets n’ont pas fini d’être mis en œuvre est également passé au crible.
Les semaines à venir, la direction intérimaire remettra aux autorités le produit des réflexions du comité de crise. En attendant, il est question d’aller à la rencontre des militants. « Il faut, partout où vous êtes, approcher les militants, leur parler et les rassurer », a dit, jeudi dernier, Koulibaly Mamadou aux responsables qu’il avait réunis au siège du Cnrd.
Kisselminan COULIBALY
Cela n’a rien d’un hasard si dès leur première réunion de l’ère post-Gbagbo, militants et responsables ont convenu de la mise en place de dix (10) commissions, sortes de cellules de réflexion devant conduire à des propositions utiles et déterminantes pour l’avenir. Dix commissions ainsi présentées : Commission Cei, Commission chargée du découpage électoral, Commission chargée de la liste électorale, Commission Accord politique de Ouaga, Commission réconciliation nationale, Commission chargée de la formation d’une force politique homogène, Commission Etat de droit, Commission Affaires sociales, Commission chargée de la vie du parti, Commission Presse.
Jeudi dernier, à la réunion qui s’est tenue au siège du Cnrd, les différentes commissions ont pu faire le rapport de leurs travaux : elles s’étaient mises à la tâche dès après la réunion du comité central en date du 25 mai 2011. Il a été décidé de l’installation d’un comité de crise qui aura à charge d’étudier les différents rapports. « Aujourd’hui, nous sommes dans l’opposition, il faut adopter l’attitude d’opposants et se préparer à faire des propositions au gouvernement quant à la possibilité d’une meilleure organisation des élections législatives, municipales et des conseils généraux qui arrivent », explique Koulibaly Mamadou. Le 3e vice-président avait le propos suffisamment clair : le Fpi se prépare à formuler aux nouvelles autorités des propositions censées aider à une bonne organisation des futures échéances électorales.
De source renseignée, le parti à la rose devrait, entre autres propositions, demander que soit « revue » la composition actuelle de la Commission électorale indépendante (Cei), maître d’œuvre de l’organisation des élections. Une telle proposition procéderait du fait que, selon le Fpi, le microcosme politique ait notablement changé ces derniers mois. Koulibaly et ses camarades réfléchiraient sur le statut de certaines forces politiques (Mjp, Mpigo, Mpci) qui avaient été mises dans la balance du temps de la composition de la Cei actuelle. Les proches de Laurent Gbagbo s’imaginent un réaménagement possible au niveau de la Commission électorale avec une meilleure affirmation de l’opposition. Ils n’écartent pas la relance de l’enrôlement pour ceux d’entre les Ivoiriens en âge de voter qui seraient restés sur la touche.
Sur d’autres sujets tels la Réconciliation nationale ou l’Accord politique de Ouagadougou, des propositions seront faites au président de la République et à son équipe. Le Front populaire ivoirien entend présenter sa vision de la Réconciliation aux nouvelles autorités, assortie de suggestions. L’Apo dont tous les volets n’ont pas fini d’être mis en œuvre est également passé au crible.
Les semaines à venir, la direction intérimaire remettra aux autorités le produit des réflexions du comité de crise. En attendant, il est question d’aller à la rencontre des militants. « Il faut, partout où vous êtes, approcher les militants, leur parler et les rassurer », a dit, jeudi dernier, Koulibaly Mamadou aux responsables qu’il avait réunis au siège du Cnrd.
Kisselminan COULIBALY