Grâce aux Forces républicaines, la sécurité s’améliore dans le Bas-Sassandra. Les dividendes de cette embellie sont perceptibles notamment à San-Pedro, la capitale régionale avec la reprise significative des activités socio-économiques. «Nous pouvons dire aujourd’hui que la sécurité s’est substantiellement améliorée dans notre zone d’influence. A preuve, toutes les banques sont ouvertes et l’activité portuaire enregistre un regain de vitalité », explique le responsable sécuritaire de la région, le capitaine Ouattara Béma. Les exportations de fèves de cacao ont, presque, atteint leur vitesse de croisière, augmentant sensiblement les recettes de porte et fiscales. Les autres activités connexes telles que les transitaires, les acconiers s’en ressentent aussi. Mais l’officier ne veut pas se contenter de ces importantes performances. En réalité, il envisage de faire jouer pleinement aux forces de sécurité, un rôle d’agent de développement. «Il faut que nous aidions les acteurs économiques à devenir forts », souligne-t-il. Pour plus d’efficacité, en effet, les éléments vont se faire moins visibles afin de ne pas effrayer davantage les populations et autres opérateurs économiques. Les patrouilles plus discrètes en ville donneront confiance aux uns et aux autres. « Lorsqu’il y a des patrouilles en ville, les gens pensent à une reprise des hostilités. C’est pourquoi nous voulons être beaucoup plus discrets », affirme-t-il. Devant les progrès réalisés, les commerçants marquent leur satisfaction. «Certes, ce n’est pas encore la grande embellie mais les conditions d’exercice de nos activités se sont sensiblement éclaircies. Mais nous demandons aux autorités de faire mieux », fait observer un responsable de la section locale de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci). Toutefois, les activités de transports sont régulièrement perturbées et la situation demeure préoccupante. De façon quasi-quotidienne, ils sont obligés de garer les véhicules pour protester contre les excès et autres agressions des Forces républicaines. «On ne peut plus supporter les tracasseries sur les routes. Trop, c’est trop », fulmine le syndicat des chauffeurs. Sur ce point, le capitaine Ouattara note que cette situation prendra fin incessamment dès que les soldats toucheront leur solde.
Allah Kouamé à San-Pedro
Allah Kouamé à San-Pedro