Un début de mandat sans repos s’annonce pour les ministres, du moins pour ceux qui comptent réellement travailler.
Des dossiers brûlants sont sur la table du nouveau gouvernement et méritent une attention particulière. A l’Education nationale, il faut coûte que coûte sauver l’année. Certes, une sensibilisation a lieu sur le terrain et pourrait aboutir à un retour à la normale jusqu’à fin juin, comme le soulignent des sources dudit ministère. Mais la priorité est d’œuvrer sans délai pour la reprise effective des cours dans les établissements pillés ou saccagés. Des acteurs du milieu comme Mesmin Comoé, secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit, regrette aussi qu’à ce jour, des hommes en armes occupent des bâtiments scolaires. Pour lui, la tutelle devra tout mettre en œuvre pour rassurer élèves et enseignants, la période des examens étant fixée entre septembre et octobre 2011. Pour plus d’efficacité à l’Enseignement supérieur, les universités publiques doivent rouvrir. Cette action permettra à la scolarité de délivrer les documents administratifs comme les attestations de réussite ou relevés de notes. L’assainissement des cités estudiantines doit être également l’affaire du nouveau ministre pour rapprocher les étudiants de leur faculté. Le professeur Traoré Flavien, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants chercheurs, pense qu’une année blanche pour tous serait une « injustice » vis-à-vis de ceux qui sont à trois mois d’achever leur programme. Il propose que les Ufr qui avancent régulièrement, comme les sciences médicales, ne soient pas pénalisées. Il faut donc tenir compte des réalités du terrain avant de décider. Au niveau de la Santé, l’urgence est de trouver la formule adéquate pour maintenir le taux de fréquentation des hôpitaux. Comment poursuivre la gratuité des soins ? Telle est aujourd’hui la réflexion à mener. La disponibilité des équipements médicaux est une question urgente et délicate à régler. Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire, partage cet avis. Pour lui, la priorité est d’améliorer les conditions de travail pour une meilleure prise en charge des populations : « Il faut déjà réhabiliter et équiper tous les centres de santé qui ont fait l’objet de pillage. Le personnel qui est sorti des régions où il y a eu la guerre doit être réaffecté ». Le spécialiste ajoute que la Pharmacie de la santé publique doit être régulièrement fournie en médicaments et que le nouveau ministre soit attentif aux problèmes du personnel médical pour plus de motivation. Au chapitre de l’Environnement et de la Salubrité, aucun sachet en plastique ne doit désormais joncher les rues de Côte d’Ivoire. Car, selon les experts, les sachets en plastiques non biodégradables constituent un danger pour l’environnement. Des mesures concrètes s’imposent pour l’interdiction du sachet en plastique. Du coup, la solution de rechange est à envisager. La pollution de la lagune, par exemple, perturbe le trafic lagunaire. Il faut travailler à ce que la pollution de l’air et de la lagune soit de lointains souvenirs. Le ramassage des ordures ménagères, entamé, doit se poursuivre. Il faut dépasser le stade de pollueur-payeur en rendant rigides les sanctions contre les ennemis de l’environnement. Toutes les actions citées doivent se mener avec sérieux. Messieurs et mesdames les ministres, la fête des promus est donc terminée !
Nesmon De Laure
Des dossiers brûlants sont sur la table du nouveau gouvernement et méritent une attention particulière. A l’Education nationale, il faut coûte que coûte sauver l’année. Certes, une sensibilisation a lieu sur le terrain et pourrait aboutir à un retour à la normale jusqu’à fin juin, comme le soulignent des sources dudit ministère. Mais la priorité est d’œuvrer sans délai pour la reprise effective des cours dans les établissements pillés ou saccagés. Des acteurs du milieu comme Mesmin Comoé, secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit, regrette aussi qu’à ce jour, des hommes en armes occupent des bâtiments scolaires. Pour lui, la tutelle devra tout mettre en œuvre pour rassurer élèves et enseignants, la période des examens étant fixée entre septembre et octobre 2011. Pour plus d’efficacité à l’Enseignement supérieur, les universités publiques doivent rouvrir. Cette action permettra à la scolarité de délivrer les documents administratifs comme les attestations de réussite ou relevés de notes. L’assainissement des cités estudiantines doit être également l’affaire du nouveau ministre pour rapprocher les étudiants de leur faculté. Le professeur Traoré Flavien, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants chercheurs, pense qu’une année blanche pour tous serait une « injustice » vis-à-vis de ceux qui sont à trois mois d’achever leur programme. Il propose que les Ufr qui avancent régulièrement, comme les sciences médicales, ne soient pas pénalisées. Il faut donc tenir compte des réalités du terrain avant de décider. Au niveau de la Santé, l’urgence est de trouver la formule adéquate pour maintenir le taux de fréquentation des hôpitaux. Comment poursuivre la gratuité des soins ? Telle est aujourd’hui la réflexion à mener. La disponibilité des équipements médicaux est une question urgente et délicate à régler. Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire, partage cet avis. Pour lui, la priorité est d’améliorer les conditions de travail pour une meilleure prise en charge des populations : « Il faut déjà réhabiliter et équiper tous les centres de santé qui ont fait l’objet de pillage. Le personnel qui est sorti des régions où il y a eu la guerre doit être réaffecté ». Le spécialiste ajoute que la Pharmacie de la santé publique doit être régulièrement fournie en médicaments et que le nouveau ministre soit attentif aux problèmes du personnel médical pour plus de motivation. Au chapitre de l’Environnement et de la Salubrité, aucun sachet en plastique ne doit désormais joncher les rues de Côte d’Ivoire. Car, selon les experts, les sachets en plastiques non biodégradables constituent un danger pour l’environnement. Des mesures concrètes s’imposent pour l’interdiction du sachet en plastique. Du coup, la solution de rechange est à envisager. La pollution de la lagune, par exemple, perturbe le trafic lagunaire. Il faut travailler à ce que la pollution de l’air et de la lagune soit de lointains souvenirs. Le ramassage des ordures ménagères, entamé, doit se poursuivre. Il faut dépasser le stade de pollueur-payeur en rendant rigides les sanctions contre les ennemis de l’environnement. Toutes les actions citées doivent se mener avec sérieux. Messieurs et mesdames les ministres, la fête des promus est donc terminée !
Nesmon De Laure