SANAA - Le président yéménite Ali Abdallah Saleh est arrivé samedi en Arabie Saoudite pour s'y faire soigner, plongeant un peu plus le Yémen dans l'incertitude après des mois de contestation contre son règne de 33 ans.
De sources officielles saoudiennes, Saleh a rejoint Ryad pour y recevoir des soins après avoir été touché lors d'une attaque vendredi contre le palais présidentiel de Sanaa.
Le président yéménite est sorti en marchant de l'avion et on pouvait distinguer des blessures visibles sur son cou, sur sa tête et sur son visage, a indiqué une source à Reuters.
Selon la BBC, qui cite des "sources proches du président", Saleh aurait un éclat de shrapnel long de 7,6 cm sous la région coeur et serait brûlé au second degré au thorax et au visage.
Saleh a été transféré à un hôpital militaire après l'atterrissage de son avion à la base de King Khalid, selon une source saoudienne. Il devrait subir des tests médicaux avant de subir une opération chirurgicale pour lui enlever l'éclat de shrapnel, selon la même source. Saleh pourrait aussi devoir subir une opération de chirurgie esthétique pour ses blessures au visage et au cou.
QUI À BORD DE L'AVION ?
Quitter le Yémen en pleine instabilité, même pour des soins médicaux, pourrait être considéré comme une première étape de transfert du pouvoir et rendre difficile un retour de Saleh à la tête du pays.
Le vice-président yéménite, Abd-Rabbu Mansour Hadi, assume les fonctions de président par intérim et de commandant suprême des forces armées, selon la chaîne d'information qatarie.
Le premier conseiller de Barack Obama pour la lutte contre le terrorisme John Brennan s'est entretenu samedi avec lui, rapportent les autorités américaines.
Le porte-parole de la Maison blanche Tommy Vietor n'a pas indiqué la nature des discussions entre les deux hommes.
Mais Hadi est largement considéré comme un homme de paille. La question se pose de savoir qui va désormais prendre le contrôle du pouvoir, après le départ de Saleh.
Son fils aîné, Ahmed, commande les troupes d'élite de la garde républicaine et trois de ses neveux contrôlent les agences de renseignements et de sécurité du pays. Mais on ne sait toujours pas de manière officielle si les fils et les neveux de Saleh font partie des 35 personnes à bord de l'avion qui a atterri à Ryad.
A Sanaa, les rues ont semblé calme durant la nuit de samedi à dimanche, alors que des coups de feu et des tirs de roquette étaient monnaie courante ces dernières nuits dans la capitale yéménite. La trêve semblait ainsi respectée, mais l'inquiétude se lit toujours.
"On a connu des derniers jours très difficiles et nous redoutons que les prochains jours soient encore plus durs", a confié un habitant de Sanaa Ali al Moujahid, âgé de 42 ans.
TERGIVERSATIONS DE SALEH
L'attaque du palais présidentiel, qui a fait sept morts vendredi, a décapité le gouvernement. Le Premier ministre, deux vice-Premier ministre et les présidents des deux chambres du parlement, font partie du voyage à Ryad pour s'y faire soigner.
Dans un discours dont seul le son a été diffusé vendredi soir, le président Saleh a imputé l'attaque de son palais à la fédération tribale des Hached, qui affronte à l'arme lourde les forces loyalistes depuis plusieurs jours à Sanaa.
Abdallah Ali al Radhi, ambassadeur du Yémen en Grande-Bretagne, a déclaré à propos de l'attaque du palais qu'il s'agissait "à l'évidence d'une tentative d'assassinat du président".
Le chef de la fédération tribale Hached, Sadek al Ahmar, a démenti pour sa part être derrière le bombardement du palais présidentiel.
Les dernières violences avaient été provoquées par le refus de Saleh de signer un compromis mis au point par les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) promettant l'immunité à lui-même et à son entourage en échange de son départ du pouvoir dans un délai d'un mois.
Les forces loyalistes ont riposté à l'attaque du palais en pilonnant les résidences des chefs tribaux incriminés, qui mènent une guérilla urbaine contre le régime, parallèlement aux manifestation pacifiques pour la démocratie qui se déroulent quasi quotidiennement depuis le début de l'année.
La France a exhorté ses ressortissants à quitter le pays. L'Allemagne a fait de même et fermé son ambassade.
Les affrontements des deux dernières semaines ont fait près de 200 morts et pratiquement transformé la capitale en ville fantôme. Des milliers d'habitants de Sanaa ont encore fui samedi la capitale. Depuis le début en janvier du soulèvement, on estime le nombre de morts au Yémen à au moins 420.
Avec Mohammed am Ramahi à Sanaa, Mohammed Mukhashaf à Aden, Khaled al Mahdi à Taëz, Mahmoud Habboush à Dubai, Samia Nakhoul à Londres, Erik Kirschbaum à Berlin et le bureau de Madrid; Marc Delteil, Nicole Dupont et Benjamin Massot pour le service français.
De sources officielles saoudiennes, Saleh a rejoint Ryad pour y recevoir des soins après avoir été touché lors d'une attaque vendredi contre le palais présidentiel de Sanaa.
Le président yéménite est sorti en marchant de l'avion et on pouvait distinguer des blessures visibles sur son cou, sur sa tête et sur son visage, a indiqué une source à Reuters.
Selon la BBC, qui cite des "sources proches du président", Saleh aurait un éclat de shrapnel long de 7,6 cm sous la région coeur et serait brûlé au second degré au thorax et au visage.
Saleh a été transféré à un hôpital militaire après l'atterrissage de son avion à la base de King Khalid, selon une source saoudienne. Il devrait subir des tests médicaux avant de subir une opération chirurgicale pour lui enlever l'éclat de shrapnel, selon la même source. Saleh pourrait aussi devoir subir une opération de chirurgie esthétique pour ses blessures au visage et au cou.
QUI À BORD DE L'AVION ?
Quitter le Yémen en pleine instabilité, même pour des soins médicaux, pourrait être considéré comme une première étape de transfert du pouvoir et rendre difficile un retour de Saleh à la tête du pays.
Le vice-président yéménite, Abd-Rabbu Mansour Hadi, assume les fonctions de président par intérim et de commandant suprême des forces armées, selon la chaîne d'information qatarie.
Le premier conseiller de Barack Obama pour la lutte contre le terrorisme John Brennan s'est entretenu samedi avec lui, rapportent les autorités américaines.
Le porte-parole de la Maison blanche Tommy Vietor n'a pas indiqué la nature des discussions entre les deux hommes.
Mais Hadi est largement considéré comme un homme de paille. La question se pose de savoir qui va désormais prendre le contrôle du pouvoir, après le départ de Saleh.
Son fils aîné, Ahmed, commande les troupes d'élite de la garde républicaine et trois de ses neveux contrôlent les agences de renseignements et de sécurité du pays. Mais on ne sait toujours pas de manière officielle si les fils et les neveux de Saleh font partie des 35 personnes à bord de l'avion qui a atterri à Ryad.
A Sanaa, les rues ont semblé calme durant la nuit de samedi à dimanche, alors que des coups de feu et des tirs de roquette étaient monnaie courante ces dernières nuits dans la capitale yéménite. La trêve semblait ainsi respectée, mais l'inquiétude se lit toujours.
"On a connu des derniers jours très difficiles et nous redoutons que les prochains jours soient encore plus durs", a confié un habitant de Sanaa Ali al Moujahid, âgé de 42 ans.
TERGIVERSATIONS DE SALEH
L'attaque du palais présidentiel, qui a fait sept morts vendredi, a décapité le gouvernement. Le Premier ministre, deux vice-Premier ministre et les présidents des deux chambres du parlement, font partie du voyage à Ryad pour s'y faire soigner.
Dans un discours dont seul le son a été diffusé vendredi soir, le président Saleh a imputé l'attaque de son palais à la fédération tribale des Hached, qui affronte à l'arme lourde les forces loyalistes depuis plusieurs jours à Sanaa.
Abdallah Ali al Radhi, ambassadeur du Yémen en Grande-Bretagne, a déclaré à propos de l'attaque du palais qu'il s'agissait "à l'évidence d'une tentative d'assassinat du président".
Le chef de la fédération tribale Hached, Sadek al Ahmar, a démenti pour sa part être derrière le bombardement du palais présidentiel.
Les dernières violences avaient été provoquées par le refus de Saleh de signer un compromis mis au point par les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) promettant l'immunité à lui-même et à son entourage en échange de son départ du pouvoir dans un délai d'un mois.
Les forces loyalistes ont riposté à l'attaque du palais en pilonnant les résidences des chefs tribaux incriminés, qui mènent une guérilla urbaine contre le régime, parallèlement aux manifestation pacifiques pour la démocratie qui se déroulent quasi quotidiennement depuis le début de l'année.
La France a exhorté ses ressortissants à quitter le pays. L'Allemagne a fait de même et fermé son ambassade.
Les affrontements des deux dernières semaines ont fait près de 200 morts et pratiquement transformé la capitale en ville fantôme. Des milliers d'habitants de Sanaa ont encore fui samedi la capitale. Depuis le début en janvier du soulèvement, on estime le nombre de morts au Yémen à au moins 420.
Avec Mohammed am Ramahi à Sanaa, Mohammed Mukhashaf à Aden, Khaled al Mahdi à Taëz, Mahmoud Habboush à Dubai, Samia Nakhoul à Londres, Erik Kirschbaum à Berlin et le bureau de Madrid; Marc Delteil, Nicole Dupont et Benjamin Massot pour le service français.