L'Africa Sports d'Abidjan n'a pu rééditer son exploit de la 1ère journée de la Ligue 1. Face à l'AS Denguélé le samedi 4 juin dernier sur la pelouse synthétique du stade Robert Champroux à Marcory, la formation vert et rouge a laissé des plumes lors de la 2e journée dans la poule B. Un doublé d'Abdoulaye Boukari (27e, 66e) contre une réalisation d'Oyé Boti Bi Irié (43e) ont permis aux hommes du Denguélé d'enregistrer leur première victoire de la saison après le nul (0-0) face au Stella. Mais surtout de prendre les commandes de cette poule B du championnat national. Dans une opposition quasi-équilibrée, l'AS Denguélé ouvre le score suite à une belle remontée de balle de Kouadio Ahoutou conclut par Abdoulaye Boukari d'une frappe à bout portant (1-0, 27e). Comme à la première journée, l'Africa s'en remet à Ouattara Baba Salia. Le filiforme milieu aiglon obtient un penalty que transforme Oyé Boti Bi Irié (1-1, 43e) avant la pause. Pendant qu'on s'attend à un réveil des vert et rouge en seconde période, c'est tout le contraire. Ce sont plutôt les Odiennekas aidés par le coaching approximatif du jeune et inexpérimenté entraîneur Oyé Penan Jean-Marc qui prennent les commandes de la partie. Après avoir effectué son premier remplacement en première période avec l'entrée en jeu de Kouamé Désiré Magloire, Penan utilise ses deux dernières cartouches dès l'entame de la seconde période avec les entrées en jeu de Sanogo Fousseny et N'Gouan Ruffin en lieu et place de Soumahoro Abdoul et Kaboré Jean-Baptiste (46e). Une erreur de coaching puisque Dérou Rouxel, sorti sur blessure (48e), oblige ses coéquipiers à disputer la seconde période à dix. Une infériorité numérique dont profite l'AS Denguélé pour inscrire par Abdoulaye Boukari après un ballon relâché par le portier Cissé Abdoul Karim (2-1, 66e). L'Africa de revenir dans la partie, mais ses efforts restent vains jusqu'au coup de sifflet final. Une défaite qui suscite déjà des interrogations dans le camp des supporters aiglons. Avec un effectif rajeuni à près de 90% et un entraîneur sans véritable vécu, l'Africa dispute la saison 2011 avec un groupe inexpérimenté. Un groupe perfectible certes, mais quand on connait les exigences des Membres associés, la pression risque de peser lourd sur le jeune coach et ses garçons. A moins que, pour une fois, ils comprennent l'importance de la révolution entamée par le président Eric Tiacoh qui mise plus sur la construction et sur l'avenir.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou
