Le passeport biométrique pose problème aux diplomates. Ceux-ci dénoncent désormais à mots à peine couverts le caractère léonin de la convention qui lie l’Etat à Snedai, le concessionnaire pour vingt ans. Au terme de l’accord signé sous feu Désiré Tagro, c’est Snedai qui gère les droits dits de chancellerie. Les diplomates s’élèvent contre la clé de répartition des droits qui ne réserverait que des miettes aux ambassadeurs. Alors que ce sont les représentations ivoiriennes à l’étranger qui mettent à disposition leurs locaux et personnel. Par exemple, le visa biométrique ivoirien est facturé à 110 euros en France, soit environ 70.000 Fcfa. Sur cette somme, 15 à 20.000 Fcfa sont reversés à l’ambassade. Pourtant, l’Européen est facturé à 40.000 Fcfa à l’ambassade de France à Abidjan. Pourquoi ne pas juste jouer la réciprocité ? Autre chantier à lancer immédiatement, celui de la confection de nouveaux passeports diplomatiques, cette fois biométriques. « Certains agents avaient fait délivrer un passeport diplomatique à leur mère et même à leur gouvernante. Ce document avait perdu toute valeur. Il faut assainir ce document », tranche un diplomate.
K.B.J.
K.B.J.