Des diplomates des Nations unies et de plusieurs pays développés ont rendu visite
hier mercredi 8 juin au siège de l`Assemblée nationale au Plateau, à la direction du
Front populaire ivoirien (FPI) dirigée par son troisième vice-président, Mamadou
Koulibaly. Si celui-ci s`est voulu discret sur les motifs de la rencontre, il a cependant
demandé au secrétaire général du FPI, Miaka Ouréto Sylvain et son adjoint chargé de
la région des Savanes, Laurent Akoun, d`entretenir la presse. Laurent Akoun en a
profité pour vider son coeur. Il a souhaité que le chef de l`État fasse un geste à
l`endroit de leurs camarades en résidence surveillée dans plusieurs localités de la Côte
d`Ivoire. Il dit comprendre la réaction des nouveaux dirigeants, mais souhaite que
ceux parmi leurs camarades qui n`ont pas été inculpés soient relâchés. « Nous
prendrons l`engagement de faire en sorte qu`ils ne sortent pas du pays. Si quelqu`un
s`amuse à vouloir le faire, il nous entendra », a-t-il soutenu. Aux yeux du secrétaire
général adjoint du FPI, un pouvoir qui emprisonne ses opposants est un pouvoir qui a
peur, « un pouvoir fébrile ». « Nous comprenons qu`ils ont peur, qu`ils comprennent
qu`il n`y a plus rien à faire », a-t-il lâché en substance. Laurent Akoun, qui donnait
l`impression d`un homme qui en a gros sur le coeur, a invité le président Ouattara à
tenir compte du poids politique des partisans de Gbagbo. Il souhaite qu`on
les « écoute un peu » parce qu`ils représentent 46% des électeurs, selon les chiffres
communiqués par la CEI. Parce que pour lui, « aucune victoire acquise en politique
n`est définitive ». C`est pourquoi il a invité les nouveaux dirigeants à faire preuve
d`humilité dans la gestion du pouvoir. « Nous avons perdu le pouvoir, nous voici
aujourd`hui. Je suis bien là, la vie continue. Aucune victoire acquise en politique
n`est définitive. C`est entre nous Ivoiriens que nous allons résoudre nos problèmes, il
ne faut pas compter sur l`extérieur. Personne ne le fera à notre place. Il faut que
nous discutions », a-t-il proposé. Quant à Miaka Ouréto, il a lui aussi souhaité qu`on
relâche leurs camarades qui ne sont pas encore inculpés. « Ce sera un geste fort des
nouvelles autorités et cela pourra rassurer et apaiser leurs militants », a-t-il
préconisé, avant de révéler que parmi les militants du FPI détenus, beaucoup sont
malades. Et d`en déduire qu`on peut libérer : « ces responsables politiques qui sont
des citoyens, leur permettre de rentrer chez eux et les entendre chaque fois que la
justice aura besoin d`eux ». « Ils n`ont pas besoin de rester entassés à la Pergola ou
à Katiola où beaucoup sont malades parmi eux. Il nous est revenu que l`ambassadeur
Gnamien Yao à Bouna est mal en point. Pourquoi le garderait-on là-bas, alors qu`on
a la possibilité de le prendre quand on veut l`entendre. Ce serait un acte très fort du
président de la République et qui pourrait créer une nouvelle dynamique », a déclaré
Miaka Ouréto, qui poursuit: « Pour ce qui concerne l`ancien président de la
République et l`ex-Première dame, à écouter les uns et les autres, on leur reproche
des crimes graves et comme nous devons tous promouvoir l`État de droit, ils vont être
jugés. Mais, si on permet quand même à leurs avocats de leur rendre visite, ne serai-
ce que deux fois par semaine et nous qui sommes leurs propres collaborateurs
d`avoir la possibilité d`aller les voir, au moins une fois tous les deux mois, je crois
que déjà, ce sera un acte fort ». Par ailleurs, Miaka Ouréto dit avoir insisté sur la
question de la sécurité et demandé que les partenaires qui ont toujours aidé la Côte
d`Ivoire aident le président Ouattara afin qu`une solution soit trouvée. Car, à ses yeux,
la question est très importante parce qu`elle engage l`avenir de la Côte d`Ivoire.
Y.DOUMBIA
hier mercredi 8 juin au siège de l`Assemblée nationale au Plateau, à la direction du
Front populaire ivoirien (FPI) dirigée par son troisième vice-président, Mamadou
Koulibaly. Si celui-ci s`est voulu discret sur les motifs de la rencontre, il a cependant
demandé au secrétaire général du FPI, Miaka Ouréto Sylvain et son adjoint chargé de
la région des Savanes, Laurent Akoun, d`entretenir la presse. Laurent Akoun en a
profité pour vider son coeur. Il a souhaité que le chef de l`État fasse un geste à
l`endroit de leurs camarades en résidence surveillée dans plusieurs localités de la Côte
d`Ivoire. Il dit comprendre la réaction des nouveaux dirigeants, mais souhaite que
ceux parmi leurs camarades qui n`ont pas été inculpés soient relâchés. « Nous
prendrons l`engagement de faire en sorte qu`ils ne sortent pas du pays. Si quelqu`un
s`amuse à vouloir le faire, il nous entendra », a-t-il soutenu. Aux yeux du secrétaire
général adjoint du FPI, un pouvoir qui emprisonne ses opposants est un pouvoir qui a
peur, « un pouvoir fébrile ». « Nous comprenons qu`ils ont peur, qu`ils comprennent
qu`il n`y a plus rien à faire », a-t-il lâché en substance. Laurent Akoun, qui donnait
l`impression d`un homme qui en a gros sur le coeur, a invité le président Ouattara à
tenir compte du poids politique des partisans de Gbagbo. Il souhaite qu`on
les « écoute un peu » parce qu`ils représentent 46% des électeurs, selon les chiffres
communiqués par la CEI. Parce que pour lui, « aucune victoire acquise en politique
n`est définitive ». C`est pourquoi il a invité les nouveaux dirigeants à faire preuve
d`humilité dans la gestion du pouvoir. « Nous avons perdu le pouvoir, nous voici
aujourd`hui. Je suis bien là, la vie continue. Aucune victoire acquise en politique
n`est définitive. C`est entre nous Ivoiriens que nous allons résoudre nos problèmes, il
ne faut pas compter sur l`extérieur. Personne ne le fera à notre place. Il faut que
nous discutions », a-t-il proposé. Quant à Miaka Ouréto, il a lui aussi souhaité qu`on
relâche leurs camarades qui ne sont pas encore inculpés. « Ce sera un geste fort des
nouvelles autorités et cela pourra rassurer et apaiser leurs militants », a-t-il
préconisé, avant de révéler que parmi les militants du FPI détenus, beaucoup sont
malades. Et d`en déduire qu`on peut libérer : « ces responsables politiques qui sont
des citoyens, leur permettre de rentrer chez eux et les entendre chaque fois que la
justice aura besoin d`eux ». « Ils n`ont pas besoin de rester entassés à la Pergola ou
à Katiola où beaucoup sont malades parmi eux. Il nous est revenu que l`ambassadeur
Gnamien Yao à Bouna est mal en point. Pourquoi le garderait-on là-bas, alors qu`on
a la possibilité de le prendre quand on veut l`entendre. Ce serait un acte très fort du
président de la République et qui pourrait créer une nouvelle dynamique », a déclaré
Miaka Ouréto, qui poursuit: « Pour ce qui concerne l`ancien président de la
République et l`ex-Première dame, à écouter les uns et les autres, on leur reproche
des crimes graves et comme nous devons tous promouvoir l`État de droit, ils vont être
jugés. Mais, si on permet quand même à leurs avocats de leur rendre visite, ne serai-
ce que deux fois par semaine et nous qui sommes leurs propres collaborateurs
d`avoir la possibilité d`aller les voir, au moins une fois tous les deux mois, je crois
que déjà, ce sera un acte fort ». Par ailleurs, Miaka Ouréto dit avoir insisté sur la
question de la sécurité et demandé que les partenaires qui ont toujours aidé la Côte
d`Ivoire aident le président Ouattara afin qu`une solution soit trouvée. Car, à ses yeux,
la question est très importante parce qu`elle engage l`avenir de la Côte d`Ivoire.
Y.DOUMBIA