Apôtre Paul Simplice, Mission Internationale Evangélique (Mie) : « La mission de l’église n’est pas de donner le pouvoir »

Bouaké abritera du 09 au 12 juin prochain, un grand rassemblement de louanges et de prières organisé par la Mission Internationale Evangélique (Mie). A la veille de ce jamboree, l’apôtre Paul Simplice, le pâtre de la Mie, a entretenu la presse sur son église et aussi sur l’actualité nationale marquée par l’intrusion des hommes de Dieu sur le terrain politique. «Dommage qu’on les a appelés prophètes ! Un prophète ne se sort pas de chambre. C’est quelqu’un qui est connu de toute la nation parce qu’il fait corps avec le Christ », estime l’apôtre Simplice, s’agissant des pasteurs qui ont fait intrusion dans le débat politique. « Ce n’était pas pour donner le pouvoir à un quelconque candidat que Jésus est venu sur la terre. La mission de l’église n’est donc pas de donner le pouvoir, c’est d’abord de glorifier Dieu et ensuite d’évangéliser. Et c’est cette mission que nous avons ratée », a ajouté l’homme de Dieu. Qui estime que même si ce sont quelques uns qui l’ont fait, il se sent aussi responsable de cette dérive. Car, explique-t-il, « l’église est comme un corps, selon la bible. Si le bras gauche te fait mal, tu ne diras pas qu’il ne fait pas partie de ton corps. Je reconnais qu’il y a eu déviation. Ce n’est pas à ça que Dieu nous a appelés. Et le résultat est là. Les prophéties ne sont pas réalisées... » Aussi pense-t-il que ce temps de la pentecôte donnera l’occasion d’enseigner les chrétiens « sur l’erreur que nous avons commise et ensuite se repentir devant Dieu. Parce que nous avons terni, sans le vouloir, le nom de Jésus. Nous avons souillé le nom du Seigneur parce que nous sommes allés là où nous ne devons pas. Personne ne nous y a invités. ». Il ne doute pas un seul instant que certains pasteurs sont responsables de ce qui arrive aujourd’hui à l’ex-président dont il pense que « peut-être qu’il avait son secret à lui dans son cœur qu’il n’a pas révélé. Et certains hommes de Dieu sont venus s’agripper là-dessus, sans savoir où ils allaient. Le président Gbagbo n’a pas eu en face de lui des personnalités spirituelles fortes pour lui dire le danger qu’il encourt et le guider vers le bon chemin. Je ne peux pas accuser tous les hommes de Dieu, mais plutôt ceux qui étaient autour de lui. » Le thème de ces 4 journées de prières et de louanges à Bouaké est : ‘’Etude des prophéties bibliques concernant les nations’’.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro