L'Assemblée générale (AG) mixte de la Fédération ivoirienne de football (FIF) aura lieu le samedi 23 juillet 2011. A quarante-cinq jours de cette échéance, le secrétaire à l'organisation (SO) de la Conférence des présidents de clubs, Diaby Souleymane dit «Le Gourou» explique les enjeux de cette AG.
Le Patriote : La saison 2011 a débuté depuis deux semaines. Quel est aujourd'hui l'état des clubs ?
Diaby Souleymane : Au niveau financier, les clubs sont à l'image des entreprises ivoiriennes qui sont sinistrées. Nous tirons l'essentiel de nos ressources des entreprises à travers la subvention fédérale. Vu la situation, aucun sponsor ne réagit. Les clubs et la fédération se retrouvent donc dans une situation délicate. Mais le travail fait à la base avec la participation à la Coupe du monde nous permet aujourd'hui d'avoir les ressources. Pour ce qui est de l'organisation des matchs, on a fait plusieurs poules par division.
LP : Justement à ce niveau, est-ce la formule idéale ?
DS : Cela ne sied pas aux clubs, mais nous sommes dans une situation exceptionnelle qui exige des mesures exceptionnelles. Ces décisions ont été arrêtées après concertation entre la FIF, la Ligue de football professionnel et la Conférence des présidents. Pour nous, il était important de jouer quelle que soit la situation pour pouvoir désigner nos représentants pour les compétitions africaines l'année prochaine. Sinon, cette organisation est difficile pour les clubs. Chaque match est une finale. Mais c'était le seul moyen, les poules par division. Nous avons remporté toutes nos grandes coupes au niveau africain quand il y avait la formule de la Super division. C'est dire que ce n'est pas mauvais en soi.
LP : L'actualité aujourd'hui, c'est l'assemblée générale mixte du 23 juillet prochain. Au niveau de la Conférence, comment cette échéance est-elle préparée ?
DS : Pour nous, les acteurs du football, ce ne sont pas les AG qui nous importent. Au niveau de la Conférence des présidents, nous sommes un organe consultatif, un amortisseur. Nous évitons les foires. Comme disait le président Simplice Zinsou, les assemblées générales sont des foires organisées. Nous sommes en train de travailler, pas pour l'AG. Ce qui nous intéresse, c'est l'organisation. A cette AG, il s'agira pour nous d'harmoniser nos textes avec les réalités du football mondial. Actuellement, il y a un énorme fossé entre l'organisation des équipes nationales et les clubs. Pour nous, il est plus qu'indispensable de faire une harmonie. Pour que le football national ressemble à l'équipe nationale de Côte d'Ivoire.
LP : Vous semblez apprécier le travail du bureau fédéral actuel. Doit-on comprendre par-là que la Conférence des présidents a déjà choisi son camp et qu'elle milite pour une continuité ?
DS : Ce n'est pas la personne du président qui nous intéresse. C'est un programme que nous regardons. C'est en accord avec l'ensemble des clubs et la Conférence des présidents que nous allons opter un choix. Vous parlez de continuité ? Oui ! Je ne sais pas pourquoi faut-il changer ce qui est bon. On entend beaucoup de bruits, mais on ne voit personne. Ceux qui veulent venir apporter quelque chose au football, on les attend. Le président de la Conférence des présidents disait qu'il y avait beaucoup de candidats à la candidature. Quand il y a l'AG des boulangers, je ne sais ce qu'un exploitant maritime va y faire. C'est pour toutes ses raisons que nous sommes formels pour dire à tous ceux qui s'agitent que le prochain candidat de la FIF sortira de la Conférence des présidents de clubs. Il ne s'agit pas de développer de grandes théories pour dire qu'on peut diriger la FIF.
LP : Avez-vous déjà un candidat ?
DS : Je veux dire que nous sommes dans la continuité. Jacques Anouma étant membre de la Conférence des présidents de clubs et il y a le président Séré Williams qui est aussi membre. Donc, nous allons décider en interne. Si Jacques Anouma est candidat, naturellement nous allons le soutenir. N'en déplaise à ceux qui veulent mélanger les choses. Si on doit reprocher des choses à Jacques, ce n'est pas à l'opinion publique de le faire. Cela revient aux acteurs du football que nous sommes. Nous sommes au football, c'est notre milieu et plus jamais nous n'accepterons que quelqu'un vienne de dehors pour venir nous diriger. Nous ne sommes pas des cancres. Nous savons où nous allons et ce que nous faisons. Si le président Anouma est candidat, le choix est vite fait. Ce dont je suis sûr, c'est que le prochain candidat de la fédération sortira de la Conférence des présidents.
LP : L'autre préoccupation est de savoir si la Conférence des présidents a capacité pour désigner le président de la FIF ?
DS : A votre avis, qui a capacité pour le faire ?
LP : La question a suscité des prises de position différentes entre des présidents de clubs récemment dans la presse…
DS : Vous parlez de la Conférence des présidents de clubs. Il ne s'agit pas de la Conférence des secrétaires généraux ou des présidents délégués. Les présidents de clubs ont une organisation, une plate-forme où nous nous retrouvons pour réfléchir, discuter, penser l'avenir du football. Si la tâche ne nous incombe pas, je ne sais pas à qui elle revient. Il faut que les gens comprennent que la Conférence des présidents a un rôle de facilitateur, d'amortisseurs. Nous sommes ensemble et nous ne voulons pas que pour une histoire d'élection qu'on se lance des piques. Quand il s'est agi du départ du président Dieng Ousseynou, c'est la Conférence des présidents qui a facilité son départ. Les problèmes du football ivoirien sont gérés au niveau de la Conférence des présidents. Nous n'imposons pas, mais nous arrivons à gérer nos problèmes sans grand bruit. Un président de club peut émettre un avis, mais pour nous, c'est clair. Personne ne viendra d'ailleurs pour gérer la FIF. Celui qui sera élu président sortira des rangs de la Conférence.
LP : Vous parliez tantôt du président Dieng Ousseynou à qui on attribue des velléités de briguer la présidence de la FIF. En avez-vous eu écho ? Vous a-t-il approché ? Si oui, qu'en pensez-vous ?
DS : Je pense qu'il faut respecter le président Dieng. Il est aujourd'hui le seul président, avec son équipe dont faisait partie le président Anouma, qui nous a apporté des Coupes d'Afrique. La CAN 92 et les coupes des clubs remportées par l'Asec, l'Africa et le Stella. Jacques est resté dans la continuité. Le président Dieng a fait beaucoup de choses pour le football ivoirien et il peut toujours apporter énormément à ce football. Mais je ne pense pas que ça soit sur le terrain en tant que président. Ça peut être une ambition. Je respecterai son choix s'il décide de le faire. Mais je crois qu'il en a fait assez pour vouloir revenir à la fédération. Nous lui sommes vraiment reconnaissants. Nous avons besoin de ses conseils pour avancer et je ne pense pas qu'il veuille descendre dans l'arène.
LP : Qu'est-ce que la Conférence peut attendre du futur président de la fédération ?
DS : Le prochain président devra s'inscrire dans la continuité de ce que nous avons aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on doit attendre de lui dans la mesure où c'est nous qui allons le présenter ? Contrairement aux autres années, c'est une liste qui part aux élections. Le président ne sera que le leader. Donc, c'est notre programme qu'il va présenter. Vous comprenez pour quelle raison nous disons que le futur président sortira de nos rangs. Et il va gérer avec le monde du football. Je veux parler de l'association des entraîneurs, des anciens joueurs. C'est sur la base de ce que nous aurons établi comme solutions au football ivoirien qu'il se présentera. Nous n'attendrions rien de lui, mais nous allons travailler ensemble pour mettre en pratique notre projet de développement du football ivoirien.
Par OUATTARA Gaoussou
Le Patriote : La saison 2011 a débuté depuis deux semaines. Quel est aujourd'hui l'état des clubs ?
Diaby Souleymane : Au niveau financier, les clubs sont à l'image des entreprises ivoiriennes qui sont sinistrées. Nous tirons l'essentiel de nos ressources des entreprises à travers la subvention fédérale. Vu la situation, aucun sponsor ne réagit. Les clubs et la fédération se retrouvent donc dans une situation délicate. Mais le travail fait à la base avec la participation à la Coupe du monde nous permet aujourd'hui d'avoir les ressources. Pour ce qui est de l'organisation des matchs, on a fait plusieurs poules par division.
LP : Justement à ce niveau, est-ce la formule idéale ?
DS : Cela ne sied pas aux clubs, mais nous sommes dans une situation exceptionnelle qui exige des mesures exceptionnelles. Ces décisions ont été arrêtées après concertation entre la FIF, la Ligue de football professionnel et la Conférence des présidents. Pour nous, il était important de jouer quelle que soit la situation pour pouvoir désigner nos représentants pour les compétitions africaines l'année prochaine. Sinon, cette organisation est difficile pour les clubs. Chaque match est une finale. Mais c'était le seul moyen, les poules par division. Nous avons remporté toutes nos grandes coupes au niveau africain quand il y avait la formule de la Super division. C'est dire que ce n'est pas mauvais en soi.
LP : L'actualité aujourd'hui, c'est l'assemblée générale mixte du 23 juillet prochain. Au niveau de la Conférence, comment cette échéance est-elle préparée ?
DS : Pour nous, les acteurs du football, ce ne sont pas les AG qui nous importent. Au niveau de la Conférence des présidents, nous sommes un organe consultatif, un amortisseur. Nous évitons les foires. Comme disait le président Simplice Zinsou, les assemblées générales sont des foires organisées. Nous sommes en train de travailler, pas pour l'AG. Ce qui nous intéresse, c'est l'organisation. A cette AG, il s'agira pour nous d'harmoniser nos textes avec les réalités du football mondial. Actuellement, il y a un énorme fossé entre l'organisation des équipes nationales et les clubs. Pour nous, il est plus qu'indispensable de faire une harmonie. Pour que le football national ressemble à l'équipe nationale de Côte d'Ivoire.
LP : Vous semblez apprécier le travail du bureau fédéral actuel. Doit-on comprendre par-là que la Conférence des présidents a déjà choisi son camp et qu'elle milite pour une continuité ?
DS : Ce n'est pas la personne du président qui nous intéresse. C'est un programme que nous regardons. C'est en accord avec l'ensemble des clubs et la Conférence des présidents que nous allons opter un choix. Vous parlez de continuité ? Oui ! Je ne sais pas pourquoi faut-il changer ce qui est bon. On entend beaucoup de bruits, mais on ne voit personne. Ceux qui veulent venir apporter quelque chose au football, on les attend. Le président de la Conférence des présidents disait qu'il y avait beaucoup de candidats à la candidature. Quand il y a l'AG des boulangers, je ne sais ce qu'un exploitant maritime va y faire. C'est pour toutes ses raisons que nous sommes formels pour dire à tous ceux qui s'agitent que le prochain candidat de la FIF sortira de la Conférence des présidents de clubs. Il ne s'agit pas de développer de grandes théories pour dire qu'on peut diriger la FIF.
LP : Avez-vous déjà un candidat ?
DS : Je veux dire que nous sommes dans la continuité. Jacques Anouma étant membre de la Conférence des présidents de clubs et il y a le président Séré Williams qui est aussi membre. Donc, nous allons décider en interne. Si Jacques Anouma est candidat, naturellement nous allons le soutenir. N'en déplaise à ceux qui veulent mélanger les choses. Si on doit reprocher des choses à Jacques, ce n'est pas à l'opinion publique de le faire. Cela revient aux acteurs du football que nous sommes. Nous sommes au football, c'est notre milieu et plus jamais nous n'accepterons que quelqu'un vienne de dehors pour venir nous diriger. Nous ne sommes pas des cancres. Nous savons où nous allons et ce que nous faisons. Si le président Anouma est candidat, le choix est vite fait. Ce dont je suis sûr, c'est que le prochain candidat de la fédération sortira de la Conférence des présidents.
LP : L'autre préoccupation est de savoir si la Conférence des présidents a capacité pour désigner le président de la FIF ?
DS : A votre avis, qui a capacité pour le faire ?
LP : La question a suscité des prises de position différentes entre des présidents de clubs récemment dans la presse…
DS : Vous parlez de la Conférence des présidents de clubs. Il ne s'agit pas de la Conférence des secrétaires généraux ou des présidents délégués. Les présidents de clubs ont une organisation, une plate-forme où nous nous retrouvons pour réfléchir, discuter, penser l'avenir du football. Si la tâche ne nous incombe pas, je ne sais pas à qui elle revient. Il faut que les gens comprennent que la Conférence des présidents a un rôle de facilitateur, d'amortisseurs. Nous sommes ensemble et nous ne voulons pas que pour une histoire d'élection qu'on se lance des piques. Quand il s'est agi du départ du président Dieng Ousseynou, c'est la Conférence des présidents qui a facilité son départ. Les problèmes du football ivoirien sont gérés au niveau de la Conférence des présidents. Nous n'imposons pas, mais nous arrivons à gérer nos problèmes sans grand bruit. Un président de club peut émettre un avis, mais pour nous, c'est clair. Personne ne viendra d'ailleurs pour gérer la FIF. Celui qui sera élu président sortira des rangs de la Conférence.
LP : Vous parliez tantôt du président Dieng Ousseynou à qui on attribue des velléités de briguer la présidence de la FIF. En avez-vous eu écho ? Vous a-t-il approché ? Si oui, qu'en pensez-vous ?
DS : Je pense qu'il faut respecter le président Dieng. Il est aujourd'hui le seul président, avec son équipe dont faisait partie le président Anouma, qui nous a apporté des Coupes d'Afrique. La CAN 92 et les coupes des clubs remportées par l'Asec, l'Africa et le Stella. Jacques est resté dans la continuité. Le président Dieng a fait beaucoup de choses pour le football ivoirien et il peut toujours apporter énormément à ce football. Mais je ne pense pas que ça soit sur le terrain en tant que président. Ça peut être une ambition. Je respecterai son choix s'il décide de le faire. Mais je crois qu'il en a fait assez pour vouloir revenir à la fédération. Nous lui sommes vraiment reconnaissants. Nous avons besoin de ses conseils pour avancer et je ne pense pas qu'il veuille descendre dans l'arène.
LP : Qu'est-ce que la Conférence peut attendre du futur président de la fédération ?
DS : Le prochain président devra s'inscrire dans la continuité de ce que nous avons aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on doit attendre de lui dans la mesure où c'est nous qui allons le présenter ? Contrairement aux autres années, c'est une liste qui part aux élections. Le président ne sera que le leader. Donc, c'est notre programme qu'il va présenter. Vous comprenez pour quelle raison nous disons que le futur président sortira de nos rangs. Et il va gérer avec le monde du football. Je veux parler de l'association des entraîneurs, des anciens joueurs. C'est sur la base de ce que nous aurons établi comme solutions au football ivoirien qu'il se présentera. Nous n'attendrions rien de lui, mais nous allons travailler ensemble pour mettre en pratique notre projet de développement du football ivoirien.
Par OUATTARA Gaoussou