Les agents de la Commission électorale indépendante (CEI) ont mis à exécution leur préavis de grève, le jeudi 9 juin 2011, à travers l’organisation d’un sit-in devant les locaux de l’institution aux Deux-Plateaux. Après des échanges avec le président de la CEI, le mot d’ordre a été levé. Ils sont au nombre de 415 responsables administratifs répartis dans les 415 CEI locales et départementales que compte la Côte d’Ivoire. Et depuis plus de cinq mois, ces agents n’ont pas encore perçu leurs émoluments. Les différentes démarches entreprises pour la régularisation de cette situation ont, de source proche des initiateurs de ce sit-in, toutes échoués. Pis, après la proclamation des résultats du scrutin présidentiel, le 2 décembre 2010, ils se sont retrouvés sans interlocuteur. La crise postélectorale aidant, les agents de la CEI ont continué à «broyer» du noir, sans qu’aucune solution ne soit trouvée à leur problème. A la faveur du retour à la normalité, avec l’accession du Dr Alassane Ouattara à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire et avec le retour au bercail du président Youssouf Bakayoko, les responsables administratifs des 415 CEI locales et départementales ont donc déposé un préavis de grève au service courrier de l’institution, le lundi 30 mai dernier. Mais, ce n’est que dans la soirée du mercredi 8 juin 2011 qu’ils ont été reçus par les responsables de la CEI. « Nous avons été reçus hier soir (mercredi 8 juin 2011, ndlr) par le directeur de cabinet du président Bakayoko. Nous lui avons fait part de nos préoccupations notamment les cinq mois d’arriérés de salaires. Malheureusement, il n’y a pas eu de décisions formelles, puisque nos salaires n’ont pas été versés. C’est la raison pour laquelle, nous avons mis à exécution notre mot d’ordre », a confié notre source. Informé de la situation, Youssouf Bakayoko, révèle notre interlocuteur, a souhaité rencontrer les responsables du sit-in, afin de trouver ensemble une issue favorable à tous. « Nous avons échangé avec le président Bakayoko et séance tenante, il a donné des instructions au régisseur de la CEI afin que nos salaires soient payés au plus tôt», sans pour autant dire quand ce sera fait», a ajouté notre source. « Le régisseur a dit que l’argent est prêt mais le président Bakayoko nous a demandé d’attendre encore 72 heures ». Du côté de la commission centrale, l’on assure que le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mettre fin au calvaire des responsables administratifs dont les services sont attendus pour les prochaines consultations électorales. Ces assurances données, les agents de la CEI ont suspendu leur sit-in en attendant que le président de la Commission électorale indépendante et le gouvernement tiennent leur promesse.
Olivier D
Olivier D