11 avril 2011-11 juin 2011. Cela fait deux mois jour pour jour, que le président Laurent Gbagbo a été capturé par le commandant Hervé Touré dit « Vetcho » et ses hommes. Et depuis, au fil des jours, la Côte d’Ivoire commence à reprendre des couleurs. Pas un seul jour ne passe sans qu’il n’y ait un changement qualitatif dans le quotidien des Ivoiriens. Le gouvernement est au grand complet depuis une semaine. Il est aujourd’hui au travail. Les Ivoiriens sont au travail. La Côte d’Ivoire est au travail. Il suffit de faire un tour tous les matins au Plateau, véritable baromètre de la vie socio-économique du pays, pour s’en convaincre.
Les embouteillages qui avaient lieu, sur les routes abidjanaises, auparavant à 9h00 et à partir de 16h00, sont aujourd’hui visibles entre 6h30 et 7h00 pour la matinée et 18h00 pour la soirée. Comme l’a recommandé le président de la République, chacun est à son poste de travail à partir de 7h30. Les ministres de la République, comme leur patron le chef de l’Etat, font l’effort d’être là à cette heure. Du coup, l’administration qui ne fonctionnait que seulement quatre heures de temps, respecte aujourd’hui les huit heures requises par la loi. Le premier avantage, est qu’actuellement, tous les dossiers et papiers administratifs sont gérés avec beaucoup de célérité pour la grande joie des administrés. Fini l’époque où le fonctionnaire venait à 10h00 à son poste pour retourner chez lui à midi pour revenir à 15h00 et repartir une heure plus tard dans l’après-midi. Pour avoir un papier administratif, on n’a plus besoin de faire des incessants va-et-vient. La corruption a drastiquement diminué. Du moins, elle n’est plus flagrante comme sous l’ancien régime où elle était considérée comme un acte normal.
Les activités économiques ont également repris. Avec la diminution du racket sur nos routes, les commerçants et les transporteurs ont ces temps-ci le sourire. Certains chauffeurs de taxis, à Abidjan, se réjouissent du fait qu’ils arrivent à faire leur recette avant 14h depuis que le président Ouattara a pris effectivement les rênes du pouvoir. Les affaires, quant à elles, tournent en plain régime, en attendent qu’elles atteignent leur vitesse de croisière d’avant la longue crise de dix ans. Les commerçants estiment qu’il y a une nette amélioration de leurs chiffres d’affaires depuis deux mois. Les consommateurs, pour leur part, se réjouissent qu’il y ait une nette amélioration au niveau du prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité. Le gouvernement, à ce niveau, a pris des mesures qui sont plus ou moins respectées sur le terrain. Avec le concours des Forces républicaines, la chasse aux commerçants véreux semble déclarée. Les responsables des zones, au niveau d’Abidjan et à l’intérieur du pays et leurs hommes n’hésitent pas à faire des descentes auprès des récalcitrants pour les amener à respecter les prix homologués par le gouvernement. En attendant que les agents de surveillance du ministère du Commerce prennent le relais. Le plus grand défi du gouvernement reste le volet sécuritaire. En effet, avec la crise, le système sécuritaire en Côte d’Ivoire s’est un peu désagrégé. Mais là encore, le pari est en passe d’être gagné. En attendant l’encasernement des FRCI, il faut reconnaître que les responsables militaires et policiers font de leur mieux pour garantir un climat plus apaisé et serein aux Ivoiriens.
Dans les commissariats, le taux de présence est de 85% à l’intérieur du pays et de 96% pour le District d’Abidjan sur un effectif total de 18.641 policiers.La plupart des directions centrales fonctionnent sans entraves. De même que la majorité des 36 commissariats de la ville d’Abidjan si la plupart d’entre eux n’est pas encore fonctionnel, il faut dire que les mesures sont en train d’être prises par le gouvernement pour leur réhabilitation. Après les pillages dont ils ont été l’objet pendant la crise postélectorale. A la date d’aujourd’hui, ce sont 1200 combattants du commando invisible qui ont été désarmes. Et 5000 éléments de FRCI qui ont été identifiés à Abidjan.
Les armes se sont tues. On tue moins d’homme partout en Côte d’Ivoire comme c’était encore le cas il y a deux mois. La circulation des biens et des personnes aujourd’hui, se fait sans trop de difficultés. Il y a encore certes, des braquages et des bavures à déplorer à certains endroits, mais cela est le fait de certaines brebis galeuses cachées dans les rangs des FRCI et surtout des milliers de repris de justice qui se sont échappés de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan à l’occasion de la grave crise postélectorale que vient de traverser la Côte d’Ivoire. Mais, aujourd’hui, il faut reconnaître que, dans l’ensemble, la vie a repris. Les Ivoiriens arrivent à vaquer à leurs occupations dans la quiétude. Même les adversaires politiques les plus irréductibles du nouveau pouvoir arrivent à se réunir et à exercer leurs activités sans trop de difficulté. C’est cette embellie, au plan sécuritaire, qui permet à Mamadou Koulibaly, l’actuel président par intérim du FPI et ses camarades de multiplier les réunions et de circuler librement sans être inquiétés. Avec les nouvelles mesures prises par le gouvernement au dernier Conseil des ministres, il est certain que la sécurité des Ivoiriens sera de mieux en mieux garantie. Le gouvernement, au cours du Conseil du 6 juin dernier, a pris des dispositions vigoureuses contre le racket, les tracasseries routières et les violations graves des droits de l’Homme. Déjà sur le terrain, les premiers résultats se font sentir avec l’arrestation de quelques éléments des FRCI qui se sont rendus coupables de rackets et de voie de fait sur des transporteurs, jeudi dernier.
Depuis donc deux mois, le discours en Côte d’Ivoire sur la répression du racket pour la première fois, se concrétise en acte sur le terrain. Et les Ivoiriens en sont fiers. Bref, deux mois après la chute de Laurent Gbagbo, il ne serait pas excessif d’avancer que la Côte d’Ivoire va mieux. Et ce ne sont pas les Ivoiriens qui vivent ce changement tangible au quotidien qui diront le contraire.
Jean-Claude Coulibaly
Les embouteillages qui avaient lieu, sur les routes abidjanaises, auparavant à 9h00 et à partir de 16h00, sont aujourd’hui visibles entre 6h30 et 7h00 pour la matinée et 18h00 pour la soirée. Comme l’a recommandé le président de la République, chacun est à son poste de travail à partir de 7h30. Les ministres de la République, comme leur patron le chef de l’Etat, font l’effort d’être là à cette heure. Du coup, l’administration qui ne fonctionnait que seulement quatre heures de temps, respecte aujourd’hui les huit heures requises par la loi. Le premier avantage, est qu’actuellement, tous les dossiers et papiers administratifs sont gérés avec beaucoup de célérité pour la grande joie des administrés. Fini l’époque où le fonctionnaire venait à 10h00 à son poste pour retourner chez lui à midi pour revenir à 15h00 et repartir une heure plus tard dans l’après-midi. Pour avoir un papier administratif, on n’a plus besoin de faire des incessants va-et-vient. La corruption a drastiquement diminué. Du moins, elle n’est plus flagrante comme sous l’ancien régime où elle était considérée comme un acte normal.
Les activités économiques ont également repris. Avec la diminution du racket sur nos routes, les commerçants et les transporteurs ont ces temps-ci le sourire. Certains chauffeurs de taxis, à Abidjan, se réjouissent du fait qu’ils arrivent à faire leur recette avant 14h depuis que le président Ouattara a pris effectivement les rênes du pouvoir. Les affaires, quant à elles, tournent en plain régime, en attendent qu’elles atteignent leur vitesse de croisière d’avant la longue crise de dix ans. Les commerçants estiment qu’il y a une nette amélioration de leurs chiffres d’affaires depuis deux mois. Les consommateurs, pour leur part, se réjouissent qu’il y ait une nette amélioration au niveau du prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité. Le gouvernement, à ce niveau, a pris des mesures qui sont plus ou moins respectées sur le terrain. Avec le concours des Forces républicaines, la chasse aux commerçants véreux semble déclarée. Les responsables des zones, au niveau d’Abidjan et à l’intérieur du pays et leurs hommes n’hésitent pas à faire des descentes auprès des récalcitrants pour les amener à respecter les prix homologués par le gouvernement. En attendant que les agents de surveillance du ministère du Commerce prennent le relais. Le plus grand défi du gouvernement reste le volet sécuritaire. En effet, avec la crise, le système sécuritaire en Côte d’Ivoire s’est un peu désagrégé. Mais là encore, le pari est en passe d’être gagné. En attendant l’encasernement des FRCI, il faut reconnaître que les responsables militaires et policiers font de leur mieux pour garantir un climat plus apaisé et serein aux Ivoiriens.
Dans les commissariats, le taux de présence est de 85% à l’intérieur du pays et de 96% pour le District d’Abidjan sur un effectif total de 18.641 policiers.La plupart des directions centrales fonctionnent sans entraves. De même que la majorité des 36 commissariats de la ville d’Abidjan si la plupart d’entre eux n’est pas encore fonctionnel, il faut dire que les mesures sont en train d’être prises par le gouvernement pour leur réhabilitation. Après les pillages dont ils ont été l’objet pendant la crise postélectorale. A la date d’aujourd’hui, ce sont 1200 combattants du commando invisible qui ont été désarmes. Et 5000 éléments de FRCI qui ont été identifiés à Abidjan.
Les armes se sont tues. On tue moins d’homme partout en Côte d’Ivoire comme c’était encore le cas il y a deux mois. La circulation des biens et des personnes aujourd’hui, se fait sans trop de difficultés. Il y a encore certes, des braquages et des bavures à déplorer à certains endroits, mais cela est le fait de certaines brebis galeuses cachées dans les rangs des FRCI et surtout des milliers de repris de justice qui se sont échappés de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan à l’occasion de la grave crise postélectorale que vient de traverser la Côte d’Ivoire. Mais, aujourd’hui, il faut reconnaître que, dans l’ensemble, la vie a repris. Les Ivoiriens arrivent à vaquer à leurs occupations dans la quiétude. Même les adversaires politiques les plus irréductibles du nouveau pouvoir arrivent à se réunir et à exercer leurs activités sans trop de difficulté. C’est cette embellie, au plan sécuritaire, qui permet à Mamadou Koulibaly, l’actuel président par intérim du FPI et ses camarades de multiplier les réunions et de circuler librement sans être inquiétés. Avec les nouvelles mesures prises par le gouvernement au dernier Conseil des ministres, il est certain que la sécurité des Ivoiriens sera de mieux en mieux garantie. Le gouvernement, au cours du Conseil du 6 juin dernier, a pris des dispositions vigoureuses contre le racket, les tracasseries routières et les violations graves des droits de l’Homme. Déjà sur le terrain, les premiers résultats se font sentir avec l’arrestation de quelques éléments des FRCI qui se sont rendus coupables de rackets et de voie de fait sur des transporteurs, jeudi dernier.
Depuis donc deux mois, le discours en Côte d’Ivoire sur la répression du racket pour la première fois, se concrétise en acte sur le terrain. Et les Ivoiriens en sont fiers. Bref, deux mois après la chute de Laurent Gbagbo, il ne serait pas excessif d’avancer que la Côte d’Ivoire va mieux. Et ce ne sont pas les Ivoiriens qui vivent ce changement tangible au quotidien qui diront le contraire.
Jean-Claude Coulibaly