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Politique Publié le samedi 11 juin 2011 | Le Patriote

Deux mois après la chute du régime dictatorial : L’économie et la vie sociale en marche

© Le Patriote
Cérémonie : Hommages du Président Laurent Gbagbo aux Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés aux champs d`honneur
Ivory Coast strongman Laurent Gbagbo (R) and his wife Simone (L), attend a ceremony, on February 4, 2011 in Abidjan, to pay tribute to thirty-two members of the National Armed Forces of Ivory Coast (FANCI) that lost their lives during the post-electoral violence, spawned by the November 28, 2010 presidential elections. International sanctions against Ivory Coast strongman Laurent Gbagbo are beginning to bite with ordinary Ivorians feeling the pinch as the country`s once-vibrant economy suffers
La réalité est là et implacable. Deux mois après la chute de Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire vit. Mieux, le pays amorce avec des signaux prometteurs son renouveau. Même si ce n’est pas encore l’embellie souhaitée, sur le plan économique, le pays affiche un visage moins calamiteux qu’en mars ou en avril. L’activité économique a repris. La quasi-totalité des entreprises, à l’exception de celles qui ont été littéralement pillées, sont à nouveau opérationnelles. Les banques ont rouvert, les transactions financières sont désormais possibles. Les ports d’Abidjan et de San-Pedro sont assaillis par les bateaux. Pour preuve, depuis la levée de l’embargo de l’Union Européenne sur les exportations du café et du cacao en avril, plus de 60 000 tonnes de cacao ont été exportées de San Pedro par 32 navires. Les salaires sont régulièrement payés. Avec les 400 milliards de FCFA de Paris, les 65 milliards du FMI et les 77 milliards de la BAD, ce sont au total 587 milliards d’appuis et de prêts qui ont été débloqués par les bailleurs de fonds, pour la reconstruction du pays, sans compter les 1300 milliards de promesse française pour le désendettement et le développement. A cela s’ajoute le retour annoncé de la Bad à Abidjan. Le tout en une poignée de semaines. Ce que certains n’ont pas réussi en plusieurs mois de gestion.

Dans l’administration publique, le taux de reprise est estimé à 93%. En clair, tout le monde a repris, sauf les services pillés et totalement inopérants. Sur le plan social, les hôpitaux publics ne sont plus des mouroirs. Les malades y accourent pour se faire soigner sans délier la bourse. L’Ecole s’est normalisée dans la majeure partie du pays, sauf à Duékoué et Yopougon (Abidjan), où elle reste encore un peu timide. Dans le Bas-Sassandra, environ 75% des élèves et écoliers ont retrouvé le chemin des classes. L’environnement s’est également assaini, avec le nettoyage des dépôts sauvages de déchets solides à Abidjan. La capitale économique a même retrouvé des couleurs avec ses rues propres, débarrassées des nids de poule et son éclairage public amélioré.

Seule ombre à cette embellie, le racket. Hélas, ce phénomène à la peau dure s’est intensifié, comme si rien n’avait changé. Aux policiers et autres ex-FDS (Forces de Défense et de Sécurité) se sont substitués sans élégance des éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) qui rançonnent à tout va les automobilistes. Heureusement que le gouvernement a pris une série de mesures pour juguler ce fléau, notamment la levée de tous les barrages anarchiques et surtout la création d’une Unité de lutte contre le racket (Ulr) forte de 350 éléments, tous corps et grades confondus. L’engagement des nouveaux dirigeants à lutter avec leur dernière énergie contre le racket est le gage qu’ils tranchent avec ceux qui ont géré le pays durant ces dix dernières années. C’est aussi la preuve que la Côte d’Ivoire a vraiment changé.

Y. Sangaré
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