Sorite fraîchement d’une crise postélectorale qui l’a complètement mise en lambeaux, la Côte d’Ivoire a besoin d’une thérapie de choc pour se remettre rapidement sur les rails et panser ses plaies. Le chef de file de ce challenge, Alassane Ouattara en a les capacités et les moyens. Il lui fallait des hommes et des femmes capables de l’y accompagner. Cela est fait depuis le mercredi 1er mai dernier, avec la formation d’un nouveau gouvernement qui comprend 36 membres. Plus qu’une simple constellation de hauts cadres, cette équipe a le devoir de redonner confiance aux Ivoiriens. C’est donc un gouvernement formé non seulement sur des critères politiques, mais surtout sur des bases de compétences. Le chef de l’Etat qui a déjà occupé le poste de Premier ministre en Côte d’Ivoire, de 1990 à 1993, connaît bien ses compatriotes. Qu’ils soient de gauche ou de droite. Il sait à peu près qui pèse quoi dans la machine administrative du pays. C’est lui et le RDR qui ont conçu ‘’Ado Solutions’’ devenu, pour les besoins de la cause, ‘’RHDP Solutions’’. Il est donc la personne la mieux indiquée pour choisir ceux qui ont la compétence nécessaire pour donner corps à cet ambitieux programme de gouvernement. De ce fait, Ouattara n’avait d’autre choix que de procéder à une sélection qui a certainement surpris plus d’un. Mais le plus important, c’est le résultat, c’est-à-dire ce que le peuple qui a tant souffert gagne. Avec un peu de bon sens et d’amour pour la Côte d’Ivoire, ce sentiment devrait être partagé par tous. Hélas, des esprits chagrins qui ne pensent qu’à leur seul ventre mettent les bouchées doubles pour coller forcément des failles à la nouvelle équipe. Pis, ils murmurent de saboter, d’une manière ou d’une autre, la mise en œuvre des promesses pour lesquelles les Ivoiriens ont voté massivement pour Ouattara. Un gros risque politique d’autant que les populations meurtries par tant de meurtrissures et de misère ne se laisseront plus emballer par des individus égocentriques à souhait. La Côte d’Ivoire n’a plus de route, les services de santé sont défaillants, l’école est plus que malade, la corruption bat son plein, l’insécurité a dépassé le seuil de l’entendement humain, l’insalubrité bat son plein, le chômage est à son paroxysme, le Sida va au galop, l’eau potable et l’électricité sont loin de suffire, les paysans pleurent…Un lourd héritage des dix calamiteuses années du FPI, auquel Alassane Ouattara et ses hommes doivent trouver des réponses idoines et concrètes, le plus rapidement possible. Chaque ministre en est conscient puisque le Président de la République le leur a déjà rappelé avec fermeté. Il faut taire donc les envies et les rêves personnels pour sauver la patrie.
MASS DOMI
MASS DOMI