L’heure ne semble plus au parfait amour entre fils ou militants du RHDP. La bonne ambiance de campagne qui avait régné et permis de bouter hors de la Présidence, Laurent Gbagbo et ses affidés, est en passe de se détériorer. C’est un fait à prendre au sérieux puisque les grognes et les murmures commencent à inquiéter de plus en plus les militants qui avaient cru que leur jour était venu pour connaître la gloire. Cette histoire serait partie d’une question banale de réjouissance. Sinon, de l’attribution de la paternité de la victoire du candidat Ouattara. Pour certains militants et hauts cadres du PDCI RDA, les militants du parti RDR, en font un peu trop dans la manifestation de la victoire. Ces derniers, selon eux, font la sourde oreille malgré l’appel à la réconciliation prônée par les 4 leaders depuis 5 ans que le RHDP a été crée. « Les militants du RDR se moquent de nous. Ils disent que nous nous collons à eux parce que leur Président a gagné et nous voulons leur ravir leur place », nous a-t-on dit. D’autres sources soutiennent que c’est une question de partage des postes ministériels qui pose problème. Cette crise qui persiste entre démocrates et républicains ivoiriens trouverait, selon des confidences son origine dans le traitement que font les proches de Ouattara dans le dossier du Parlement ivoirien. A ce sujet, le conseiller juridique du Chef de l’Etat avait annoncé la suspension du Parlement lors d’une interview accordée à une chaîne étrangère. Or, suspendre le parlement, selon des militants du PDCI, c’est aussi régler des comptes à ce parti qui dispose de la majorité après les législatives de décembre 2000. Car, c’est priver la majorité des députés PDCI, par ailleurs Délégués Départementaux dans des zones de moyens financiers. Ce qui serait un moyen d’asphyxier ce parti au détriment du RDR qui ne siège pas au Parlement. Selon les murmures des uns et des autres, cet écart de méfiance, pourrait être difficile d’aller en rang serré lors des prochaines Législatives. Puis que chacun des deux partis voudraient montrer sa popularité sur l’échiquier national avant d’accorder les violons pour les Municipales et les Conseils généraux en 2012. Si telle est la raison de cette crise, alors, c’est une autre affirmation de la démocratie. Les Ivoiriens sauront avec exactitude le parti qui bénéficie de l’estime des Ivoiriens. Aujourd’hui, tous ces grognes et murmures visent à saboter le vœu du Président Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici 2020. ‘’Les chercheurs de postes’’ ministériels et consorts doivent savoir que les Ivoiriens sont fatigués des querelles politiques qu’ils ont traversées ces dix dernières années. Une chose est sûre, ils ont élu le Président Alassane Ouattara parce qu’ils pensent que son programme est fiable. Et qu’il peut contribuer à l’amélioration de leur condition de vie. Chaque citoyen souhaite vivement la relance rapide de l’économie nationale afin de s’intégrer dans le tissu social. Celui qui veut forcément un poste ministériel, qu’il aille se faire élire dans sa région. C’est d’ailleurs le seul moyen de s’affirmer, parce qu’on peut démontrer aux yeux de touts qu’on a de la valeur et qu’on bénéficie d’un soutien populaire. Ces actes qualifiés de sabotage sont également en train de nuire à la mission de réconciliation confiée au Premier ministre Charles Konan Banny. La conférence des Présidents du RHDP devrait se réunir dans les plus brefs délais pour disséquer le problème. Toutefois, le calme peut revenir à la maison, si les Chefs de partis le veulent et ne soutiennent dans l’ombre, ce qui se trame haut. Pour la Côte d’Ivoire, tout est possible !
Benjamin Soro
Benjamin Soro