« Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens. Cette courte phrase de Alassane Ouattara, construite en deux chapitres, à la première page de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique n°2629 du 29 mai au 4 juin, exprime l’angoisse politique, et l’ampleur de l’immense tâche de Alassane Ouattara à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens » est une phrase ennuyeuse qui, pour nous, reflète tout simplement, une angoisse de Alassane Ouattara, face à ceux qui l’ont aidé à accéder au fauteuil présidentiel et que Alassane Ouattara refuse d’identifier et de remercier. Mais, pour nous, d’ordinaire, attentif aux déclarations de Alassane Ouattara, nous disons tout simplement qu’il doit beaucoup au Français Nicolas Sarkozy, au Sénégalais Abdoulaye Wade, au Burkinabé Blaise Compaoré, dont les ‘’réputations’’ diplomatiques ont fait de Alassane Ouattara, le héros de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, avec une dimension sulfureuse politique en Afrique de l’Ouest. Alassane Ouattara ne doit pas oublier l’Américain Barack Hussein Obama, à qui, il doit un inexorable sentiment de reconnaissance, pour ses ‘’appuis diplomatiques’’ au Conseil de sécurité de l’Onu. Tout le monde sait que Alassane Ouattara était très loin du fauteuil présidentiel, de novembre à avril. « Je ne dois à personne » est une phrase toute ennuyeuse pour moi, mais que Alassane Ouattara en fait une extraordinaire habileté, à minimiser le grand flux de l’histoire politique de ces derniers mois.
Je crains que cette même ‘’habileté extraordinaire’’ ne donne au récit politique de Alassane Ouattara, une tournure mélodramatique. En clair, aujourd’hui à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara doit énormément aux autres. Au Premier ministre anglais David Cameron, au Gabonais Jean Ping. « Je ne dois rien à personne » une phrase toute ennuyeuse, me fait croire que Alassane Ouattara est loin de faire traduire ses ‘’remerciements’’ en action à toutes ses ‘’amitiés internationales’’. A l’analyse, il ne reste plus que 4 ans et 6 mois à Alassane Ouattara, au Palais présidentiel. Alassane Ouattara a des signes d’angoisse, devant l’immensité de ses promesses électorales et après son accession au fauteuil présidentiel. « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens ». Probablement, la partie intéressante de l’interview de Alassane Ouattara à Jeune Afrique. A mon avis, longtemps séduit par le fauteuil présidentiel, cette petite phrase ‘’aux Ivoiriens’’ n’est qu’un symbole de l’éternelle fiction d’amour pour la Côte d’Ivoire, et une simple manière pour Alassane Ouattara d’attirer l’attention des Ivoiriens, qu’il n’a rien à se reprocher. Et que le consensus des électeurs ivoiriens n’a pas été partiel, mais total. Simple émotion de joie ?
Mais, je sais qu’il y a quelque chose de profond, qui se passe dans la tête de Alassane Ouattara. Il ‘’doit’’ vraiment aux Ivoiriens, connaissant bien le dossier du ‘’19 septembre 2002’’ quand Alassane Ouattara avait dit qu’il n’est, ni de près, ni de loin mêlé à l’insurrection armée.
Les Ivoiriens pensent que Alassane Ouattara n’a pas de part prépondérante dans le coup d’Etat du 19 septembre 2002. Mais pourquoi a-t-il choisi, Guillaume Soro ‘’chef de guerre’’ en qualité de Premier ministre de son gouvernement ? En toute sincérité, Alassane Ouattara ‘’doit’’ aux Ivoiriens une autre explication. « Je rendrai ce pays ingouvernable » une phrase qui a causé une fragile morale à l’époque au gouvernement de Henri Konan Bédié.
Cependant, l’immensité de destruction de la Côte d’Ivoire et du ménage à faire face aux Ivoiriens, l’intégrité personnelle de Alassane Ouattara est inattaquable. La seule responsabilité redoutable que j’ai constatée chez Alassane Ouattara, dans la cassure du tissu politique en Côte d’Ivoire, aura été son obsession pour le pouvoir présidentiel, et d’avoir vulgarisé la désobéissance politique et constitutionnelle. Et Alassane Ouattara qui n’est pas véritablement un homme politique, pensait qu’il avait raison. Alassane Ouattara qui ‘’doit’’ énormément aux Ivoiriens est-il prêt à expliquer toutes ces théories politiques ? « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens » reste à mon avis, un intérêt exclusif pour Alassane Ouattara et une déclaration toute ennuyeuse pour donner une crédibilité à son mandat présidentiel de 4 ans, 6 mois. En réalité, l’hebdomadaire panafricain ‘’Jeune Afrique’’ a révélé les erreurs en communication politique de Alassane Ouattara, parfois loin des règles de la République. Je ne sais pas si Alassane Ouattara a correctement évalué le temps de malaise politique dans lequel s’inscrit sa déclaration : « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens » un simple signe d’angoisse. Pour dire tout simplement, que Alassane Ouattara ne pourra jamais faire en 4 ans 6 mois, ce que Félix Houphouët-Boigny a fait en 40 ans de développement, et de cohésion sociale.
Par Ben Ismaël
Je crains que cette même ‘’habileté extraordinaire’’ ne donne au récit politique de Alassane Ouattara, une tournure mélodramatique. En clair, aujourd’hui à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara doit énormément aux autres. Au Premier ministre anglais David Cameron, au Gabonais Jean Ping. « Je ne dois rien à personne » une phrase toute ennuyeuse, me fait croire que Alassane Ouattara est loin de faire traduire ses ‘’remerciements’’ en action à toutes ses ‘’amitiés internationales’’. A l’analyse, il ne reste plus que 4 ans et 6 mois à Alassane Ouattara, au Palais présidentiel. Alassane Ouattara a des signes d’angoisse, devant l’immensité de ses promesses électorales et après son accession au fauteuil présidentiel. « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens ». Probablement, la partie intéressante de l’interview de Alassane Ouattara à Jeune Afrique. A mon avis, longtemps séduit par le fauteuil présidentiel, cette petite phrase ‘’aux Ivoiriens’’ n’est qu’un symbole de l’éternelle fiction d’amour pour la Côte d’Ivoire, et une simple manière pour Alassane Ouattara d’attirer l’attention des Ivoiriens, qu’il n’a rien à se reprocher. Et que le consensus des électeurs ivoiriens n’a pas été partiel, mais total. Simple émotion de joie ?
Mais, je sais qu’il y a quelque chose de profond, qui se passe dans la tête de Alassane Ouattara. Il ‘’doit’’ vraiment aux Ivoiriens, connaissant bien le dossier du ‘’19 septembre 2002’’ quand Alassane Ouattara avait dit qu’il n’est, ni de près, ni de loin mêlé à l’insurrection armée.
Les Ivoiriens pensent que Alassane Ouattara n’a pas de part prépondérante dans le coup d’Etat du 19 septembre 2002. Mais pourquoi a-t-il choisi, Guillaume Soro ‘’chef de guerre’’ en qualité de Premier ministre de son gouvernement ? En toute sincérité, Alassane Ouattara ‘’doit’’ aux Ivoiriens une autre explication. « Je rendrai ce pays ingouvernable » une phrase qui a causé une fragile morale à l’époque au gouvernement de Henri Konan Bédié.
Cependant, l’immensité de destruction de la Côte d’Ivoire et du ménage à faire face aux Ivoiriens, l’intégrité personnelle de Alassane Ouattara est inattaquable. La seule responsabilité redoutable que j’ai constatée chez Alassane Ouattara, dans la cassure du tissu politique en Côte d’Ivoire, aura été son obsession pour le pouvoir présidentiel, et d’avoir vulgarisé la désobéissance politique et constitutionnelle. Et Alassane Ouattara qui n’est pas véritablement un homme politique, pensait qu’il avait raison. Alassane Ouattara qui ‘’doit’’ énormément aux Ivoiriens est-il prêt à expliquer toutes ces théories politiques ? « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens » reste à mon avis, un intérêt exclusif pour Alassane Ouattara et une déclaration toute ennuyeuse pour donner une crédibilité à son mandat présidentiel de 4 ans, 6 mois. En réalité, l’hebdomadaire panafricain ‘’Jeune Afrique’’ a révélé les erreurs en communication politique de Alassane Ouattara, parfois loin des règles de la République. Je ne sais pas si Alassane Ouattara a correctement évalué le temps de malaise politique dans lequel s’inscrit sa déclaration : « Je ne dois rien à personne… sauf aux Ivoiriens » un simple signe d’angoisse. Pour dire tout simplement, que Alassane Ouattara ne pourra jamais faire en 4 ans 6 mois, ce que Félix Houphouët-Boigny a fait en 40 ans de développement, et de cohésion sociale.
Par Ben Ismaël