Dans un communiqué publié hier vendredi, le Premier ministre Guillaume Soro s’est prononcé sur le processus d’identification des ex-combattants, et les nominations aux hautes fonctions de l’armée. Le texte du Premier ministre et ministre de la Défense précise que «les nominations aux hautes fonctions dans l’armée feront l’objet de réflexions profondes». Et cela dans un souci de doter la Côte d’Ivoire d’une armée digne d’un Etat démocratique et qui rassure. C’est ce qui explique le fait que «les tâches préliminaires de cette grande œuvre ne doivent donc pas être conduites dans la précipitation», précise le communiqué. Informé de la mise sur pied d’un processus parallèle d’identification des ex-combattants à Abobo moyennant 600 F CFA, Guillaume Soro a rappelé que le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc) est la seule structure habilitée par l’Etat pour effectuer cette mission. Il a mis en garde les auteurs de «cette escroquerie», qui s’exposent à des poursuites. Cette opération d’identification «hautement importante» devrait permettre de préparer l’encasernement des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le processus d’identification qui a repris le mardi 07 juin dernier se poursuivra jusqu’au 23 juin à Abidjan. Le Pnrrc mettra ensuite le cap sur l’intérieur du pays. L’opération de désarmement du commando invisible menée à Yopougon et à Abobo les 3 juin et 9 juin par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a permis de démobiliser 1200 ex-combattants à ce jour, rapporte le communiqué. En vue de faciliter le processus de réconciliation, «à l’instar des miliciens, ces ex-combattants ne doivent pas faire l’objet ni de représailles ni de chasse aux sorcières», a recommandé Guillaume Soro.
BS
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