Le ministre de la Communication a visité, hier, les locaux de la télévision nationale. Il a relevé, après l’état des lieux fait par le Dg Brou Aka Pascal et au vu des dégâts, que tous les chantiers de la Rti doivent être traités en urgence.
Le sort de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) préoccupe le ministre de la Communication. Diakité Coty Souleymane a voulu se rendre compte, de lui-même, des difficultés de «la reine des médias» nationaux. Il s’y est rendu, hier, pour une visite des lieux, accompagné de plusieurs membres de son cabinet. Le premier responsable de la maison bleue de Cocody, Brou Aka Pascal, a dressé à son hôte, un tableau sans fard de la télévision nationale, «pillée dans tous ses compartiments» et dont «l’administration est presque paralysée, faute de matériel». Sur les plans technique et financier de la Rti, sur la sécurisation du personnel et du matériel, sur le retour de la Rti dans l’univers médiatique et sur le sort de Tci et son personnel, Brou Aka Pascal fera à son ministre de tutelle un état des lieux détaillé et un point des besoins à satisfaire pour redorer le blason de la télévision nationale. Si la situation technique de la Rti n’est pas des plus reluisantes, après les pillages, celle financière n’a pas non plus de quoi réjouir Brou Aka Pascal. «La Rti qui avait 21 milliards d’équipements brut en a perdu plus de huit milliards au cours de la crise», a indiqué le Dg de la Rti. Qui a également indiqué que les deux sources de revenu du média à capitaux publics, «la redevance et les recettes publicitaires» liées à la conjoncture politique et à l’environnement économique ont tari. Dans l’urgence, Brou Aka Pascal a plaidé en faveur de sa structure, d’une part pour «le reversement de la redevance pour l’équilibre budgétaire et la prise en compte des autres charges» et d’autre part en faveur de «l’appui financier de l’Etat pour l’aménagement du personnel et pour réaliser les investissements d’urgence». Quant au volet sécurité des agents de la Rti et du matériel de travail, le Dg informera que les différents sites bénéficient de la protection d’éléments des Frci et que «cette opération gagnerait à être formalisée pour permettre une meilleure visibilité en ce qui concerne l’identification des équipes et leurs responsables, les charges liées à ces missions de sécurisation…» Brou Aka Pascal a par la suite affirmé que l’expérience de Télé Côte d’Ivoire (Tci) se prolongera jusqu’au 6 août, date à laquelle toutes les chaînes (La Première, Tv2, Radio Côte d’Ivoire et Fréquence 2) afficheront leurs logos. Il s’agira pour la télévision et la radio nationale d’entrer dans «une phase de renouveau avec le réaménagement des grilles de programme» des différentes chaînes qui prendra fin en octobre. Si le ministre de la Communication s’est montré attentif aux propos de son hôte, il n’a pas manqué de relever que la Rti «est tombée dans un coma profond qui pourrait se conclure par une mort inéluctable si des mesures les plus énergiques possibles ne sont pas prises sans délai». Pour lui, toutes les doléances égrenées par le Dg de la Rti doivent traitées dans l’extrême urgence. «Aussi bien le rééquipement matériel, le réarmement moral des travailleurs que la restauration du contenu éditorial, conformément à sa mission de service public et la restauration financière». Après avoir rappelé le rôle néfaste de la Rti dans l’exacerbation des tensions sociales lors de la crise postélectorale, Diakité Coty a indiqué qu’ «il n’est pas trop tard pour sauver les meubles». Il continuera pour prodiguer des conseils à Brou Aka Pascal et ses collaborateurs. «Vous devez retourner aux fondamentaux d’une télévision et d’une radio de service public, servir l’Etat, sans trahir sa déontologie». En attendant le retour de la Rti, le Dg de la Rti, qui préside aux destinées de Tci a confié le sort de cette chaîne au ministre de la Communication. Après la Rti, il s’est rendu au Golf hôtel pour visiter le siège de Tci.
M’Bah Aboubakar
Le sort de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) préoccupe le ministre de la Communication. Diakité Coty Souleymane a voulu se rendre compte, de lui-même, des difficultés de «la reine des médias» nationaux. Il s’y est rendu, hier, pour une visite des lieux, accompagné de plusieurs membres de son cabinet. Le premier responsable de la maison bleue de Cocody, Brou Aka Pascal, a dressé à son hôte, un tableau sans fard de la télévision nationale, «pillée dans tous ses compartiments» et dont «l’administration est presque paralysée, faute de matériel». Sur les plans technique et financier de la Rti, sur la sécurisation du personnel et du matériel, sur le retour de la Rti dans l’univers médiatique et sur le sort de Tci et son personnel, Brou Aka Pascal fera à son ministre de tutelle un état des lieux détaillé et un point des besoins à satisfaire pour redorer le blason de la télévision nationale. Si la situation technique de la Rti n’est pas des plus reluisantes, après les pillages, celle financière n’a pas non plus de quoi réjouir Brou Aka Pascal. «La Rti qui avait 21 milliards d’équipements brut en a perdu plus de huit milliards au cours de la crise», a indiqué le Dg de la Rti. Qui a également indiqué que les deux sources de revenu du média à capitaux publics, «la redevance et les recettes publicitaires» liées à la conjoncture politique et à l’environnement économique ont tari. Dans l’urgence, Brou Aka Pascal a plaidé en faveur de sa structure, d’une part pour «le reversement de la redevance pour l’équilibre budgétaire et la prise en compte des autres charges» et d’autre part en faveur de «l’appui financier de l’Etat pour l’aménagement du personnel et pour réaliser les investissements d’urgence». Quant au volet sécurité des agents de la Rti et du matériel de travail, le Dg informera que les différents sites bénéficient de la protection d’éléments des Frci et que «cette opération gagnerait à être formalisée pour permettre une meilleure visibilité en ce qui concerne l’identification des équipes et leurs responsables, les charges liées à ces missions de sécurisation…» Brou Aka Pascal a par la suite affirmé que l’expérience de Télé Côte d’Ivoire (Tci) se prolongera jusqu’au 6 août, date à laquelle toutes les chaînes (La Première, Tv2, Radio Côte d’Ivoire et Fréquence 2) afficheront leurs logos. Il s’agira pour la télévision et la radio nationale d’entrer dans «une phase de renouveau avec le réaménagement des grilles de programme» des différentes chaînes qui prendra fin en octobre. Si le ministre de la Communication s’est montré attentif aux propos de son hôte, il n’a pas manqué de relever que la Rti «est tombée dans un coma profond qui pourrait se conclure par une mort inéluctable si des mesures les plus énergiques possibles ne sont pas prises sans délai». Pour lui, toutes les doléances égrenées par le Dg de la Rti doivent traitées dans l’extrême urgence. «Aussi bien le rééquipement matériel, le réarmement moral des travailleurs que la restauration du contenu éditorial, conformément à sa mission de service public et la restauration financière». Après avoir rappelé le rôle néfaste de la Rti dans l’exacerbation des tensions sociales lors de la crise postélectorale, Diakité Coty a indiqué qu’ «il n’est pas trop tard pour sauver les meubles». Il continuera pour prodiguer des conseils à Brou Aka Pascal et ses collaborateurs. «Vous devez retourner aux fondamentaux d’une télévision et d’une radio de service public, servir l’Etat, sans trahir sa déontologie». En attendant le retour de la Rti, le Dg de la Rti, qui préside aux destinées de Tci a confié le sort de cette chaîne au ministre de la Communication. Après la Rti, il s’est rendu au Golf hôtel pour visiter le siège de Tci.
M’Bah Aboubakar
