Anzouan Kacou, le prochain candidat inattendu à la Présidence de la FIF, travaille, en silence. La preuve, il a rallié à sa cause Gnizako Antoine. Une coalition de choc dans un combat de titans.
Un scenario à la Lobognon (Alain Lobognon; ndlr) a cours dans les coulisses de l’Assemblée Générale Elective de la Fédération Ivoirienne de football (FIF). A l’instar du désormais Ministre de la Jeunesse et du Service Civique, qui avait jeté l’éponge près d’une semaine avant sa nomination dans le gouvernement Soro IV, un autre candidat déclaré, sous peu, à la candidature pour le fauteuil présidentiel de la FIF, pour se positionner derrière l’un des plus sérieux aspirants au poste: Anzouan Kacou. L’information a été ébruitée par une source proche de l’ancien Président de la Commission organisation de la FIF. Avec Antoine Gnizako, ce sont tous les hommes du candidat renonciateur qui apportent leur soutien à Anzouan Kacou. Cet acquis de taille, à quelques jours de l’Assemblée Mixte (18 juin prochain) fait suite à la grande consultation souterraine menée par l’équipe managériale du futur candidat. Depuis quelques jours, le clan Anzouan prend langue avec les électeurs, c’est-à-dire les clubs de première, deuxième et troisième Divisions. Question de les instruire sur les raisons qui motivent son aspiration à la Présidence de la FIF. Une démarche qui, dit-on, a un retour fort satisfaisant. Autant dire qu’Anzouan Kacou, dont la candidature sera officialisée au soir de l’AG Mixte du 18 juin prochain, est bien parti pour défendre crânement ses chances à l’Assemblée Elective. Pour certains observateurs, il ne pouvait en être autrement. L’homme, soutient-on, çà et là, a le profil de l’emploi. C’est qu’Anzouna Kacou est un homme du sérail. Il a passé près de 15 ans à des postes de responsabilités à la FIF. Arrivé à la Fédération en 1995 sous Dieng Ousseynou, Anzouan a officié au sein de la Commission Organisation, alors que Jacques Anouma était à la Ligue nationale. Une fois promu à la tête de la FIF, après le départ organisé de Dieng Ousseynou, Jacques Anouma nomma ce travailleur acharné à la tête de la Commission d’organisation. Une récompense, somme toute, logique. Il a occupé, valablement ce poste, jusqu’à la bousculade monstre du 29 mars 2009 (lors du match entre la Côte d’Ivoire et le Malawi: 5-0) qui avait occasionné 19 morts et plus de 100 blessés. Passés tous les ennuis de justice, liés à cet événement malheureux, l’homme, jusque-là très effacé, a décidé de refaire surface pour une autre ambition. Plus noble, celle-là. Donc nécessairement plus difficile à réaliser. Dans la mesure où la bataille sera tout, sauf une sinécure. En effet, on n’a cesse de le dire, Jacques Anouma, malgré un silence de cimetière sur son éventuelle candidature à sa propre succession, reste un client sérieux. Car, même si on lui reproche de n’avoir pas remporté de Coupe d’Afrique, à ce jour, l’ancien Directeur financier de la Présidence a le soutien d’une frange de l’électorat qui loue son sens de professionnalisme. Salif Bictogo, le Président de la Conférence, par exemple, milite en faveur d’une certaine stabilité à la tête de l’institution footballistique. Parce que, soutient-il, «ça évite les vagues». D’autres dirigeants pensent comme lui. Aussi, des candidats annoncés comme Eugène Diomandé (Président du Séwé Sport de San-Pedro) qui serait alors à sa deuxième tentative, après 2002 face à l’actuel patron de la FIF, et Dieng Ouseynou, un ancien locataire de la Maison de verre, ont aussi des arguments solides à faire valoir. Eugène Diomandé a pour lui, sa jeunesse, sa fougue. Il serait, par ailleurs, l’une des pièces de rechange de la conférence des Présidence en cas de défection de Jacques Anouma. Dieng Ousseynou, pour sa part, s’appuiera volontiers, sur son expérience et les nombreux lauriers glanés par le football sous son règne : la Coupe d’Afrique des Nations (1992), mais également les compétitions au niveau des clubs : la Ligue des champions, la Coupe des vainqueurs, la Super Coupe etc. N’empêche, cela n’effarouche nullement son ancien compagnon. Ce dernier bénéficierait aussi du réseau de Jacques. Et cela, dirait l’autre, est tout à son avantage. Dans tous les cas, les jeux sont ouverts, même si Anzouan peut, déjà, se réjouir du ralliement de Gnizako Antoine.
MARTIAL GALE
Un scenario à la Lobognon (Alain Lobognon; ndlr) a cours dans les coulisses de l’Assemblée Générale Elective de la Fédération Ivoirienne de football (FIF). A l’instar du désormais Ministre de la Jeunesse et du Service Civique, qui avait jeté l’éponge près d’une semaine avant sa nomination dans le gouvernement Soro IV, un autre candidat déclaré, sous peu, à la candidature pour le fauteuil présidentiel de la FIF, pour se positionner derrière l’un des plus sérieux aspirants au poste: Anzouan Kacou. L’information a été ébruitée par une source proche de l’ancien Président de la Commission organisation de la FIF. Avec Antoine Gnizako, ce sont tous les hommes du candidat renonciateur qui apportent leur soutien à Anzouan Kacou. Cet acquis de taille, à quelques jours de l’Assemblée Mixte (18 juin prochain) fait suite à la grande consultation souterraine menée par l’équipe managériale du futur candidat. Depuis quelques jours, le clan Anzouan prend langue avec les électeurs, c’est-à-dire les clubs de première, deuxième et troisième Divisions. Question de les instruire sur les raisons qui motivent son aspiration à la Présidence de la FIF. Une démarche qui, dit-on, a un retour fort satisfaisant. Autant dire qu’Anzouan Kacou, dont la candidature sera officialisée au soir de l’AG Mixte du 18 juin prochain, est bien parti pour défendre crânement ses chances à l’Assemblée Elective. Pour certains observateurs, il ne pouvait en être autrement. L’homme, soutient-on, çà et là, a le profil de l’emploi. C’est qu’Anzouna Kacou est un homme du sérail. Il a passé près de 15 ans à des postes de responsabilités à la FIF. Arrivé à la Fédération en 1995 sous Dieng Ousseynou, Anzouan a officié au sein de la Commission Organisation, alors que Jacques Anouma était à la Ligue nationale. Une fois promu à la tête de la FIF, après le départ organisé de Dieng Ousseynou, Jacques Anouma nomma ce travailleur acharné à la tête de la Commission d’organisation. Une récompense, somme toute, logique. Il a occupé, valablement ce poste, jusqu’à la bousculade monstre du 29 mars 2009 (lors du match entre la Côte d’Ivoire et le Malawi: 5-0) qui avait occasionné 19 morts et plus de 100 blessés. Passés tous les ennuis de justice, liés à cet événement malheureux, l’homme, jusque-là très effacé, a décidé de refaire surface pour une autre ambition. Plus noble, celle-là. Donc nécessairement plus difficile à réaliser. Dans la mesure où la bataille sera tout, sauf une sinécure. En effet, on n’a cesse de le dire, Jacques Anouma, malgré un silence de cimetière sur son éventuelle candidature à sa propre succession, reste un client sérieux. Car, même si on lui reproche de n’avoir pas remporté de Coupe d’Afrique, à ce jour, l’ancien Directeur financier de la Présidence a le soutien d’une frange de l’électorat qui loue son sens de professionnalisme. Salif Bictogo, le Président de la Conférence, par exemple, milite en faveur d’une certaine stabilité à la tête de l’institution footballistique. Parce que, soutient-il, «ça évite les vagues». D’autres dirigeants pensent comme lui. Aussi, des candidats annoncés comme Eugène Diomandé (Président du Séwé Sport de San-Pedro) qui serait alors à sa deuxième tentative, après 2002 face à l’actuel patron de la FIF, et Dieng Ouseynou, un ancien locataire de la Maison de verre, ont aussi des arguments solides à faire valoir. Eugène Diomandé a pour lui, sa jeunesse, sa fougue. Il serait, par ailleurs, l’une des pièces de rechange de la conférence des Présidence en cas de défection de Jacques Anouma. Dieng Ousseynou, pour sa part, s’appuiera volontiers, sur son expérience et les nombreux lauriers glanés par le football sous son règne : la Coupe d’Afrique des Nations (1992), mais également les compétitions au niveau des clubs : la Ligue des champions, la Coupe des vainqueurs, la Super Coupe etc. N’empêche, cela n’effarouche nullement son ancien compagnon. Ce dernier bénéficierait aussi du réseau de Jacques. Et cela, dirait l’autre, est tout à son avantage. Dans tous les cas, les jeux sont ouverts, même si Anzouan peut, déjà, se réjouir du ralliement de Gnizako Antoine.
MARTIAL GALE