Le gouvernement ivoirien donne son feu-vert à une main levée sur les comptes des dirigeants de Comium Côte d’Ivoire, en l’occurrence Nizar Daloul et Michel Herbert. «Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, sur instruction du Garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’Homme, requiert les banques et établissements financiers de bien vouloir autoriser tout mouvement financier sur les comptes bancaires appartenant à Michel Herbert et Nizar Daloul», mentionne la réquisition signée par le procureur adjoint, Rosalie Zalo. Le gel des comptes avait laissé planer un air sombre sur la pérennité de l’entreprise mais cette décision judiciaire ouvre la porte à de nouvelles perspectives pour la compagnie de téléphonie mobile. Surtout qu’au niveau purement commercial, les chiffres sont d’un bon niveau. Pendant la crise post-électorale, les deux personnalités ont été accusées d’avoir joué un rôle-clé auprès du régime illégitime de Laurent Gbagbo qu’elles auraient aidé à résoudre des problèmes financiers. Toutefois, le morceau le plus difficile reste l’équilibre financier de la société, empêtrée dans des dettes incorporées et surtout une procédure juridique qui alourdissent le fonctionnement et fragilisent son plan de développement. Aujourd’hui, elle a plus que jamais besoin de recapitalisation pour atteindre sa vitesse de croisière. Les responsables n’excluent pas de nouveaux réaménagements. Mais avant d’en arriver-là, la compagnie a d’abord besoin de mesures vigoureuses pour rétablir la sérénité interne, en vidant tous les contentieux et en accélérant notamment son programme d’investissements.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko