C’est une pathologie que peut contracter toute femme sexuellement active. Le cancer du col de l’utérus, selon les médecins, plus tôt il est détecté, mieux il est traité. Toute chose qui explique la démarche de Dosso Mariam, directrice du lycée de jeunes filles de Bingerville. Elle organise dans son établissement une séance de dépistage et de vaccination contre le cancer du col de l’utérus. Une pathologie causée par le Papilloma virus humain (Pvh) et qui se contracte surtout par les relations sexuelles. Le vaccin qui concerne les filles vierges a lieu aujourd’hui et le dépistage se fera dans quelques jours. Expliquant les raisons de ces actions, la première responsable du lycée soutient qu’au moins 3 filles de son établissement ont perdu leur mère des suites du cancer du col de l’utérus. «Une maladie que l’on traite généralement de tueur silencieux. Je suis responsable d’un établissement de filles et j’ai décidé de les protéger contre ce tueur», a expliqué la directrice du lycée. Pour y parvenir, une séance de sensibilisation a été initiée dans l’établissement le 7 juin pour les filles du 1er et du second cycles. «Cette sensibilisation a consisté à leur expliquer ce que c’est que le cancer du col de l’utérus, comment il se contracte et comment s’en prémunir. Les agents de l’Unité de soins ambulatoires et de conseil (Usac) expliquent qu’au-delà du dépistage pour les filles en activité sexuelle, un vaccin existait pour les filles vierges, leur permettant de se préserver», affirme Dr Abenand Juliette, médecin du lycée. Mme Dosso a relevé que cette entreprise a été possible grâce à la collaboration du laboratoire Gsk et des agents de l’Usac. «Le laboratoire à mis à la disposition de l’établissement les vaccins à raison de 16.000 Fcfa le flacon au lieu de 20.000 Fcfa ou 60.000 Fcfa. Et le dépistage à 5.000 Fcfa pour les filles plus âgées et les agents féminins des autres établissements de la zone qui ont été associées», soutient Bissié Didier, inspecteur d’éducation spécialisée au lycée des filles. Et le médecin d’ajouter que la prévention pour les adultes passent par l’abstinence et la réduction des partenaires sexuels .
T. Yélly
T. Yélly