La qualification avant terme des Eléphants pour la CAN 2012, alors qu’il reste encore deux journées pour la clôture des éliminatoires, a été accueillie le plus naturellement du monde par les sportifs ivoiriens. Cela, sans doute selon eux, va de soi que les pachydermes, abonnés aux joutes africaines, aient le ticket. Or cette qualification, mise en parallèle avec la situation de certaines sélections du continent, mérite quand même quelques commentaires. La Côte d’Ivoire a connu des difficultés qui auraient pu déteindre et avoir de graves conséquences sur la sélection nationale. La délocalisation des matches et les conditions d’accueil à la limite du supportable ont rajouté une couche à ces difficultés. Mais si les Eléphants ont bravé toutes ces braises pour se qualifier avant terme alors que le Cameroun et l’Egypte, deux ogres sur le continent, sont au bord de l’élimination, il faut tirer le chapeau à nos vaillants pachydermes. Mais il faut surtout rendre à César ce qui est à César et saluer la ténacité du président de la FIF, qui n’a pas cédé à la tentation du forfait quand la CAF a cru devoir délocaliser les matches des Eléphants. Il fallait trouver une solution de rechange et mettre le prix pour que les Eléphants ne manquent pas les rendez-vous programmés, notamment les éliminatoires de la CAN et des J.O 2012. Les matches des seniors et des Olympiques à Accra au mois de mars dernier sont des cas de force majeurs qui ont forcément alourdi les dépenses de la FIF. S’il n’y avait aucune politique d’anticipation et une certaine prudence dans la gestion de la FIF, les Eléphants auraient eu toutes les peines du monde à se montrer à la hauteur de la réputation du football ivoirien. La FIF a honoré tous ses engagements internationaux malgré la situation de crise que le pays traverse. Les moins de 17 ans se sont qualifiés pour la Coupe du monde de leur catégorie, au Mexique, où ils se trouvent en ce moment. Les Olympiques sont en train de réaliser un parcours parfait, sans faute, dans les éliminatoires des J.O. 2012, les seniors sont déjà qualifiés pour la CAN 2012. Pour mener toutes ces campagnes de front, il a fallu que la FIF mette la main à la poche sans attendre l’Etat préoccupé par la crise postélectorale. Si la FIF n’était pas organisée, on n’en serait pas à ses résultats qui font honneur à la Côte d’Ivoire tout entière. Et le mérite revient au président Anouma dont les détracteurs devraient comprendre que sous sa présidence, l’institution a acquis une autre dimension.
Litié BOAGNON
Litié BOAGNON
