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Politique Publié le jeudi 16 juin 2011 | Nord-Sud

Sécurité, emploi, vie chère… - Ils parlent au président

Un panel représentatif de la population ivoirienne, toutes couches sociales confondues, a dit au président de la République ce qu’il attend de lui dans l’exécution de son programme de gouvernement. A noter que la plupart des étrangers interrogés ont poliment refusé de donner leurs points de vue. « Moi je ne suis pas Ivoirienne, je suis une étrangère », a simplement répondu une restauratrice d’origine étrangère.

Fofana Amadou (pompiste) :
«Que la vie soit
moins chère !»
« Ce que nous attendons du président, c’est que la vie soit moins chère, avec la baisse des prix du carburant, de la nourriture, etc. C’est tout ce que nous demandons. Nous estimons que pour le moment, la situation est bien gérée, la ville devient propre. Nous sommes contents du président de la République ».

Mme Addé Madeleine
(tapissière):
«Les Ivoiriens doivent
pouvoir bien se loger»
« C’est vrai que la vie a commencé à reprendre ; mais si le président et son gouvernement peuvent faire un peu plus, ça nous fera plaisir. Faire un peu plus, c’est surtout au niveau du panier de la ménagère. Le marché est très cher. Un exemple, le cube Maggi qui était à 30 F est passé à 50 F. Il y a aussi le problème du logement. Les Ivoiriens doivent pouvoir bien se loger, avoir facilement une maison. Il faut qu’un quota soit imposé aux propriétaires qui, parfois, exagèrent en fixant jusqu’à 10 mois de caution. S’agissant de la sécurité, nous demandons que les forces républicaines aient plus de respect pour la population. La sécurité doit être garantie. Il y a des gens qui continuent de piller au nom des Frci, tout ça salit le nouveau régime ! »

Soro Madou
(auxiliaire en pharmacie) :
«Il faut créer assez d’emplois pour les jeunes»
« Que les promesses que le président a faites soient réalisées. Concernant surtout le travail, il faut qu’il crée assez d’emplois pour que les jeunes puissent travailler. Si tous les jeunes sont occupés par leur travail, cela va leur éviter de faire beaucoup de choses négatives. Et, surtout, que la paix revienne dans le pays, qu’on vive comme à l’époque de Félix Houphouet-Boigny ».


Coulibaly Aby (caissière) :
«Chaque Ivoirien
doit avoir son toit»
« Il y a beaucoup de chômage, ce qui amène à faire de mauvaises choses. Le président de la République doit favoriser la création et l’implantation des sociétés pour permettre aux jeunes d’avoir enfin du travail. Et puis, chaque Ivoirien doit avoir son toit. Il faut donc qu’il crée les conditions pour que chacun ait sa maison».

Silué Denise
(diplômée sans emploi) :
«Qu’il revoie le
système éducatif»
« Ce que j’attends du nouveau régime, en tant que diplômée sans emploi, je voudrais qu’il crée assez d’emplois, comme il l’a si bien dit lors de sa campagne. Il faut qu’il revoie aussi le système éducatif. Des établissements sont fermés et la majorité des bacheliers de l’année dernière n’a pas encore débuté les cours, alors qu’ils ont été orientés. Aujourd’hui, on ne peut pas circuler à Abidjan à cause de l’état des routes. Elles sont toutes crevassées, il n’y a plus de goudron. Alors, nous demandons au président de la République de les réchausser au plus vite ».

Effoué Bénié
(opérateur économique) :
«Que la jeunesse
soit éduquée»
« Nos attentes au gouvernement concernent la jeunesse. Il faut surtout que nous les jeunes, soyons vraiment éduqués. La jeunesse ivoirienne est devenue très violente, physiquement et verbalement. Pour un oui ou pour un non, les jeunes font facilement usage d’une arme. Le véritable problème de ce pays, c’est sa jeunesse. Je crois qu’avec une bonne sensibilisation, le comportement des jeunes ivoiriens s’améliorera au fil du temps ».

Angbako Abolé Alain
(étudiant) :
« Nous comptons sur lui pour réaliser ce qu’il a promis »
« En tant qu’Ivoirien, je souhaite que la réconciliation qui a été déjà engagée par le président aboutisse à l’unité, à l’amour de tous mes compatriotes. Pour que, comme hier, on puisse travailler, vivre ensemble. Le gouvernement doit aussi penser à réinsérer tous les jeunes en quête d’emploi afin de réduire considérablement le taux de chômage. Le gouvernement doit redynamiser le secteur de l’éducation nationale. Je souhaite aussi que le président soit un grand conciliateur et qu’il puisse mettre en œuvre son projet. Nous comptons sur lui pour réaliser ce qu’il a promis et nous attendons tous, impatiemment, qu’il le fasse pour le grand bonheur de tous les Ivoiriens ».

Tra Bi Julien
(ingénieur en électricité) :
«Pas de rancune »
En premier lieu, il faut faire une bonne réconciliation. Je pense qu’il ne faut pas se venger sur les autres, il faut être courtois, et chercher à se comprendre, quelles que soient les origines. Tout compte fait, on ne peut pas vivre en marge des autres. On ne peut pas quitter la boue et chercher à se laver dans “l’eau d’excréments’’ et dire qu’on est propre. Si on a remarqué que son prédécesseur a fait des bêtises, on doit s’arranger à ne pas commettre les mêmes erreurs, parce que c’est ce qui a envoyé la guerre en Côte d’Ivoire. Nous avons tous souffert et nous n’entendons plus retourner dans lesvilénies. Il faut donc arrêter les histoires de vengeance parce que mine de rien, on se dit que tout va bien dans le pays. Mais, il y a des disparitions, il y a des gens qui sont mécontents et on parle de réconciliation. Il est temps de réconcilier réellement les Ivoiriens. La solution se trouve entre les mains du président. C’est vrai qu’il n’est pas Dieu, mais je pense que s’il est président, c’est Dieu qui l’a choisi. A ce titre, il peut véritablement régler beaucoup de choses dans ce pays, sans rancune. C’est ce que j’attends du président et de son gouvernement. Pas de rancune»

Bounsi Mohamed
(commerçant) :
«Il faut mettre
fin au racket»
« Je félicite d’abord le président de la République et je lui souhaite un bon mandat. En tant que commerçant, nous souhaitons que l’impôt, les taxes soient baissés. Par rapport à avant, si on peut payer moins cher à cause de la crise, ce serait bien. Les commerçants ont trop perdu dans cette histoire. Il faut aussi mettre fin au racket. Ce sont des choses qui ne sont pas bien. On ne peut pas venir racketter quelqu’un qui paie ses impôts ? Comment quelqu’un à qui on fait une facture normalisée après des achats, voit ses marchandises bloquées. Que ce soit les policiers ou les gendarmes, on doit donner quelque chose avant de passer. Nous demandons au président de tout faire pour nous arranger un peu. Les prix des marchandises augmentent un peu plus chaque jour. Ça n’arrange personne ! Donc il faut voir comment, ensemble, on peut baisser les prix et reconstruire la Côte d’Ivoire ».

Kra Emmanuel (vigile) :
«Nous voulons passer les concours sans corruption»
«Le président Gbagbo était-là, on a dit que ça ne va pas, qu’il faut le changement. Le changement a eu lieu, le président Ouattara est venu. Personnellement, je veux qu’il démontre de quoi il est capable. Quand on te dit que tu n’es pas bien, que tu ne vas rien faire, il faut prouver le contraire en faisant mieux que l’autre. C’est la jeunesse qui fait un pays. S’il peut se préoccuper de nous et nous trouver du travail, il n’y a pas de problème. Tout ce que nous demandons, c’est de pouvoir passer les concours de la fonction publique normalement, sans corruption. Qu’on ne nous recale pas parce qu’on n’a pas donné d’argent. Qu’on recrute les gens en fonction de leurs compétences et non parce qu’ils ont payé quelque chose. Concernant la sécurité, c’est vrai que les Frci ne peuvent pas quitter les rues du jour au lendemain mais, ce n’est pas pour autant qu’elles vont exagérer. Par exemple de Bondoukou à Abidjan, on doit payer 200Fcfa à chaque barrage jusqu’à destination, c’est nous appauvrir. S’il peut y mettre fin, ce serait bien».

Diboué Koffi Adolphe
(transporteur) :
« Plus de tracasseries
routières »
« Dans l’ensemble, tout va pour le mieux. Il vient de prendre fonction mais, on sent déjà le changement. En tout état de cause, je souhaite que les transporteurs ne rencontrent plus trop de tracasseries dans l’établissement des pièces de véhicule. Il faut que la procédure soit un peu plus allégée ».

Propos recueillis par
Anne-Marie Eba
Photos: K. Firmin
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