Sans vouloir minimiser aucun de ces problèmes, nous pensons cependant que trouver une solution aux difficultés liées à nos voies de communication est un défi que le pouvoir doit relever de façon particulièrement urgente.
Que ce soit pour aller d'une région à l'autre, pour se rendre d'une cité à une autre ou même pour passer d'un quartier à un autre quartier dans la même ville, il faut se livrer à un véritable parcours du combattant, à un incontestable saut d'obstacles, bref à des acrobaties de saltimbanque ! Nos routes et nos rues, là où le goudron existe encore, nous rappellent tout simplement "notre gloire passée" tant les crevasses et les cratères qui les jalonnent en donnent l'image d'un paysage lunaire qu'il faut parcourir à dos de chameau et non dans un véhicule !
Cela crée des embouteillages interminables et insoutenables qui empêchent qu'on élabore le moindre programme et partant de respecter le moindre rendez-vous pour quelque affaire que ce soit. Le fameux "go slow" qui rime la circulation à Lagos peut être affiché à l'entrée de chacune de nos villes et particulièrement à Abidjan où parcourir seulement cent mètres à certains moments de la journée est un véritable cauchemar qui relève de l'exploit.
La refondation ayant choisi comme priorité l'acquisition d'armements, nos routes et nos rues ont été laissées à l'abandon, l'entretien et l'accroissement de nos équipements de base ayant été le cadet de ses soucis.
Nous payons cash les conséquences de ce choix loufoque qui a entraîné le pays et l'ensemble de nos villes dans la régression. Notre capitale économique n'a pu ainsi disposer des deux ponts qui nous étaient annoncés et dont la construction devait être achevée en 2005, le troisième pont étant livré dès 2011. Que pouvait-on hélas y faire lorsque Soundjata 1er de Côte d'Ivoire, maître absolu d'un pays désarticulé, déclare tout de go que le troisième pont n'est pas une priorité.
Cela se comprend quand on sait que pour qu'il circule tranquillement, on arrête toute circulation sur les voies qu'il emprunte deux heures avant son passage !
Concernant Abidjan, l'état défectueux des chaussées et surtout le parc d'autobus de la SOTRA qui est allé decrescendo alors que la population de la ville a doublé, ont permis à certains modes de transport de pénétrer dans tous les quartiers y compris le Plateau favorisant ces engorgements qui nous donnent des tourments.
Aujourd'hui, il n'est plus possible de dire à quelqu'un qu'on se rend rapidement au plateau et qu'on sera très vite de retour, surtout au départ de Treichville, tant les deux ponts sont saturés pratiquement à tout moment et de façon toute particulière dès 15 h 30 ! Nous savons tous que le credo du chef de l'Etat, c'est le développement du pays. Nous savons tous aussi que la route précède le développement.
C'est la raison pour laquelle le rétablissement de notre réseau routier et particulièrement des chaussées de nos villes à commencer par celles d'Abidjan, est un impératif catégorique.
S'agissant d'Abidjan, il n'est point besoin d'être grand clerc pour savoir que la fluidité de la circulation dépend en grande partie, outre la remise en état des chaussées, de la construction…des deux ponts qui ont déjà été programmés quoiqu'il soit devenu évident que ce sont quatre à cinq autres ouvrages d'art qu'il faut jeter sur la lagune ébrié pour résoudre le problème de la circulation dans cette ville !
En outre, il importe que la SOTRA, à défaut d'avoir le quintuple de son parc actuel, dispose au moins du parc qu'il avait dans les années 1970 afin que les gbakas ne viennent plus à l'intérieur de la ville et que les woros woros restent confinés dans leurs quartiers respectifs.
Il faudra également que la SOTRA augmente de façon sensible les bateaux bus pour qu'une partie importante du trafic s'effectue par voie lagunaire, en attendant que le rêve d'un métro aérien et d'un tramway devienne réalité.
Toutefois, compte tenu des difficultés que connaît le pays et qui ne vont pas disparaître sur un coup de baguette magique, n'est-il pas possible de rechercher des solutions palliatives provisoires en attendant la construction des ponts tant attendus et la réhabilitation des ponts existants ?
Le gros des embouteillages se trouvant surtout sur les voies conduisant à la Riviera ne pourrait-on pas envisager l'acquisition de bacs et l'aménagement de quais pour que les usagers qui n'ont aucunement l'envie de passer par le Plateau aillent directement à la Riviera ou à Treichville et Koumassi sans recourir au pont HOUPHOUET-BOIGNY ou au pont de GAULLE ? A moins qu'on ressuscite la formule des ponts flottants ! Par ailleurs, les artères stratégiques d'Abidjan doivent être rapidement réhabilités pour la bonne marche des affaires. Il est inimaginable que les voies d'accès au poumon économique de notre pays soient impraticables, preuve s'il en est que le Port d'Abidjan avait été livré à un mégalomane mythomane qui abreuvait la population de chiffres faramineux (mais faux) pour faire croire que le port réalisait des prouesses alors qu'il n'en était rien !
Car si ces prouesses avaient été effectives les infrastructures du Port n'auraient pas atteint ce point de dégradation qui dépasse l'imaginable.
A certains moments de la journée, il n'est pas rare de rester plus d'une heure dans l'embouteillage pour aller du sea men's club au carrefour de la direction générale de la SOTRA! C'est tout dire!
Tout le boulevard de Vridi est d'ailleurs dans un état de délabrement inacceptable ! Au lieu de songer à garantir la fluidité de la circulation sur cette voie, on a plutôt autorisé la création d'une station d'essence, source d'engorgement, en amputant le port d'une partie de son domaine ! La refondation avait, pour agir, des raisons que notre raison ne comprendra jamais comme la transformation de la salle des fêtes du port en poissonnerie !
Toujours par rapport aux chaussées, qu'est-ce que les malades qui se rendent au CHU de Treichville seraient soulagés si la voie reliant le boulevard Giscard d'Estaing et le rond point du CHU de Treichville était rapidement refaite. Ce sont là quelques cas que nous relevons car comme souligné plus haut, tout est important et urgent.
Nous sommes tout à fait conscients de ce que les moyens financiers ne sont pas toujours au rendez-vous pour que tous les changements attendus s'opèrent rapidement. Il faut tout de même sélectionner les voies les plus stratégiques au plan économique et les réhabiliter de façon urgente pour que justement l'économie de notre pays redémarre.
Doubé Binty
Que ce soit pour aller d'une région à l'autre, pour se rendre d'une cité à une autre ou même pour passer d'un quartier à un autre quartier dans la même ville, il faut se livrer à un véritable parcours du combattant, à un incontestable saut d'obstacles, bref à des acrobaties de saltimbanque ! Nos routes et nos rues, là où le goudron existe encore, nous rappellent tout simplement "notre gloire passée" tant les crevasses et les cratères qui les jalonnent en donnent l'image d'un paysage lunaire qu'il faut parcourir à dos de chameau et non dans un véhicule !
Cela crée des embouteillages interminables et insoutenables qui empêchent qu'on élabore le moindre programme et partant de respecter le moindre rendez-vous pour quelque affaire que ce soit. Le fameux "go slow" qui rime la circulation à Lagos peut être affiché à l'entrée de chacune de nos villes et particulièrement à Abidjan où parcourir seulement cent mètres à certains moments de la journée est un véritable cauchemar qui relève de l'exploit.
La refondation ayant choisi comme priorité l'acquisition d'armements, nos routes et nos rues ont été laissées à l'abandon, l'entretien et l'accroissement de nos équipements de base ayant été le cadet de ses soucis.
Nous payons cash les conséquences de ce choix loufoque qui a entraîné le pays et l'ensemble de nos villes dans la régression. Notre capitale économique n'a pu ainsi disposer des deux ponts qui nous étaient annoncés et dont la construction devait être achevée en 2005, le troisième pont étant livré dès 2011. Que pouvait-on hélas y faire lorsque Soundjata 1er de Côte d'Ivoire, maître absolu d'un pays désarticulé, déclare tout de go que le troisième pont n'est pas une priorité.
Cela se comprend quand on sait que pour qu'il circule tranquillement, on arrête toute circulation sur les voies qu'il emprunte deux heures avant son passage !
Concernant Abidjan, l'état défectueux des chaussées et surtout le parc d'autobus de la SOTRA qui est allé decrescendo alors que la population de la ville a doublé, ont permis à certains modes de transport de pénétrer dans tous les quartiers y compris le Plateau favorisant ces engorgements qui nous donnent des tourments.
Aujourd'hui, il n'est plus possible de dire à quelqu'un qu'on se rend rapidement au plateau et qu'on sera très vite de retour, surtout au départ de Treichville, tant les deux ponts sont saturés pratiquement à tout moment et de façon toute particulière dès 15 h 30 ! Nous savons tous que le credo du chef de l'Etat, c'est le développement du pays. Nous savons tous aussi que la route précède le développement.
C'est la raison pour laquelle le rétablissement de notre réseau routier et particulièrement des chaussées de nos villes à commencer par celles d'Abidjan, est un impératif catégorique.
S'agissant d'Abidjan, il n'est point besoin d'être grand clerc pour savoir que la fluidité de la circulation dépend en grande partie, outre la remise en état des chaussées, de la construction…des deux ponts qui ont déjà été programmés quoiqu'il soit devenu évident que ce sont quatre à cinq autres ouvrages d'art qu'il faut jeter sur la lagune ébrié pour résoudre le problème de la circulation dans cette ville !
En outre, il importe que la SOTRA, à défaut d'avoir le quintuple de son parc actuel, dispose au moins du parc qu'il avait dans les années 1970 afin que les gbakas ne viennent plus à l'intérieur de la ville et que les woros woros restent confinés dans leurs quartiers respectifs.
Il faudra également que la SOTRA augmente de façon sensible les bateaux bus pour qu'une partie importante du trafic s'effectue par voie lagunaire, en attendant que le rêve d'un métro aérien et d'un tramway devienne réalité.
Toutefois, compte tenu des difficultés que connaît le pays et qui ne vont pas disparaître sur un coup de baguette magique, n'est-il pas possible de rechercher des solutions palliatives provisoires en attendant la construction des ponts tant attendus et la réhabilitation des ponts existants ?
Le gros des embouteillages se trouvant surtout sur les voies conduisant à la Riviera ne pourrait-on pas envisager l'acquisition de bacs et l'aménagement de quais pour que les usagers qui n'ont aucunement l'envie de passer par le Plateau aillent directement à la Riviera ou à Treichville et Koumassi sans recourir au pont HOUPHOUET-BOIGNY ou au pont de GAULLE ? A moins qu'on ressuscite la formule des ponts flottants ! Par ailleurs, les artères stratégiques d'Abidjan doivent être rapidement réhabilités pour la bonne marche des affaires. Il est inimaginable que les voies d'accès au poumon économique de notre pays soient impraticables, preuve s'il en est que le Port d'Abidjan avait été livré à un mégalomane mythomane qui abreuvait la population de chiffres faramineux (mais faux) pour faire croire que le port réalisait des prouesses alors qu'il n'en était rien !
Car si ces prouesses avaient été effectives les infrastructures du Port n'auraient pas atteint ce point de dégradation qui dépasse l'imaginable.
A certains moments de la journée, il n'est pas rare de rester plus d'une heure dans l'embouteillage pour aller du sea men's club au carrefour de la direction générale de la SOTRA! C'est tout dire!
Tout le boulevard de Vridi est d'ailleurs dans un état de délabrement inacceptable ! Au lieu de songer à garantir la fluidité de la circulation sur cette voie, on a plutôt autorisé la création d'une station d'essence, source d'engorgement, en amputant le port d'une partie de son domaine ! La refondation avait, pour agir, des raisons que notre raison ne comprendra jamais comme la transformation de la salle des fêtes du port en poissonnerie !
Toujours par rapport aux chaussées, qu'est-ce que les malades qui se rendent au CHU de Treichville seraient soulagés si la voie reliant le boulevard Giscard d'Estaing et le rond point du CHU de Treichville était rapidement refaite. Ce sont là quelques cas que nous relevons car comme souligné plus haut, tout est important et urgent.
Nous sommes tout à fait conscients de ce que les moyens financiers ne sont pas toujours au rendez-vous pour que tous les changements attendus s'opèrent rapidement. Il faut tout de même sélectionner les voies les plus stratégiques au plan économique et les réhabiliter de façon urgente pour que justement l'économie de notre pays redémarre.
Doubé Binty