La communauté ivoirienne au Togo a une préoccupation majeure. Elle souhaite vivement la nomination d’un consul général qui viendra épauler l’Ambassadeur Bernard Ehui Koutouan, en charge du Ghana, du Togo et du Bénin, avec résidence à Accra. Le 30 mai dernier, en marge du sommet de l’UEMOA, les Ivoiriens de Lomé ont clairement signifié cette doléance au Président de la République, Alassane Ouattara. En plus d’un fonds de solidarité, du travail et de la préparation du retour au pays natal, nos compatriotes vivant chez Faure Essozmina Gnassingbé, par la voix de Kouyaté Amara, ont plaidé pour l’ouverture d’un consulat général. Toute chose qui leur éviterait les fréquents déplacements à Accra, pour se faire établir des pièces administratifs. Conscient des problèmes vécus par ses concitoyens, le Chef de l’Etat a promis de donner une suite favorable à leur demande. Deux semaines après les applaudissements nourris qui ont salué les propos du Président Ouattara, s’ouvre pour nos compatriotes, à en croire au discours du président des réfugiés de Lomé, Chérif Mamadou, le temps des inquiétudes. Une angoisse née de l’activisme d’un certain Elias Bardaoui, un prospère homme d’affaires libanais qui se bat comme un beau diable pour rafler la mise. En tant normal, cet économiste serait le meilleur profil du fait de son entregent. Malheureusement, il traine de nombreuses casseroles, notamment ses accointances avec l’ancien régime ivoirien. Poulain de l’ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana, Ackah Auguste, un affidé de Gbagbo, ce dernier a tenté de l’imposer contre le gré de ses compatriotes en 2009. Il a fallu la levée de boucliers de la communauté pour que la forfaiture soit avortée. Face à l’échec patent, l’ambassadeur Ackah Auguste n’a pas démordu dans sa volonté de faire mal aux Ivoiriens. Ainsi a-t-il fait de la section du FPI de Lomé, la seule voix indiquée à parler au nom des réfugiés. Depuis l’avènement du Président Ouattara, Elias Bardaoui a repris du service et clame partout que le poste de consul ne lui échappera pas parce que, selon lui, il maitrisera le personnel de l’ambassade. C’est pourquoi, la communauté ivoirienne en appelle à la vigilance du nouvel ambassadeur, Bernard Ehui Koutouan et surtout du Président de la République dont l’avènement et la récente visite au Togo ne finissent de faire renaitre l’espoir d’un bien-être et d’un épanouissement certain pour les Ivoiriens résidant au pays des Eyadema. Surtout que pour eux, ce ne sont pas les hommes et femmes valables et surtout de bonne moralité qui manquent au Togo.
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga