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Société Publié le vendredi 17 juin 2011 | Nord-Sud

Environ 150 personnes sont rentrées

Ils sont environ 150 personnes, hommes, femmes et enfants à regagner leurs domiciles en terre ivoirienne, dans les départements de Toulepleu, Blolequin, Guiglo et Duékoué. Ce retour initié par le ministre ivoirien du Commerce, Dagobert Banzio, fait suite à une volonté du gouvernement de favoriser le retour volontaire de tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se sont retrouvés au Libéria comme réfugiés. La logistique pour le transport de ces populations a été fournie par le commandant du groupement tactique 6, Losséni Fofana, représenté sur les lieux par son chargé de communication, Mara Laciné, avec la coordination du Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr) et l’appui du gouvernement ivoirien. A l’accueil, la première vague des volontaires pour le retour au bercail, n’a pu cacher sa joie de regagner le pays, tout en relatant le calvaire qu’ils ont subi. A les entendre, la vie de réfugié n’est pas chose aisée au pays d’Ellen Johnson Sirleaf. Oulou Oulaï Emile, originaire de Tinhou a fui, selon lui, le 19 avril,  les menaces des miliciens et mercenaires à la solde de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pour se retrouver à Zahistown au Libéria. Là-bas, la vie n’a pas été facile. « Là où nous étions, nous n’avions bénéficié d’aucune assistance. Nous étions obligés de faire de petits contrats pour survivre », relève-t-il.
 La haine contre les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) s’est aussi déportée au Libéria. « Les militants de La majorité présidentielle (Lmp) et les miliciens qui se sont réfugiés à Touhouzon, nous ont mené la vie dure », raconte dame Delphine. Tahi Robert, élève et originaire de Kéhibly et sa mère ont fui la faim à Thété où ils étaient réfugiés chez un parent, pour rejoindre  le camp des réfugiés de Solotown où le Hcr leur a apporté une assistance alimentaire et médicale. Là aussi, les mêmes miliciens et plus précisément le nommé Alexandre, meurtrier de l’imam central de Bloléquin continueraient de semer la pagaille. Pour Meho Jean Michaël qui vivait à Touzon dans la région de Granguede Country, « les débuts ont été difficiles mais, un mois après, le Hcr et les autres organisations humanitaires se sont bien occupé de nous ». Tous ces réfugiés qui retournent au pays sont pour la plupart devenus des sans-abri et n’ont pas cultivé cette année. Chacun d’eux lance un appel à l’aide alimentaire, et en non-vivre afin de pouvoir joindre les deux bouts. Se reloger demeure un problème crucial pour ces populations totalement démunies. Elles se disent également prêt à accueillir à bras ouverts leurs frères de Lmp au nom de la paix et la réconciliation prônées par le chef de l’Etat.

K. O., envoyé spécial au Libéria
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