Depuis le mercredi 15 juin dernier, c'est le retour des populations ivoiriennes réfugiées au Libéria, dans la région du Grand Geddeh. Les premiers convois partis de Zwedru et des camps environnants ont pu franchir la frontière ivoiro-libérienne le même jour dans la soirée.
Mais cette belle initiative du ministre Banzio appuyée des organisations humanitaires, est quelque peu contrariée. Du fait des miliciens FPI réfugiés dans les camps et qui, agissant certainement sur ordre, usent de tous les moyens pour empêcher ce retour. Le jeudi 16 juin, à peine 500 personnes ont été convoyées vers la Côte d'Ivoire que des miliciens FPI, sous la houlette de Jean Thès, un adjoint au maire (FPI) de Bloléquin, s'activent à empêcher les gens de prendre le chemin de retour. Ils ont lapidé ceux qui se regroupent pour monter à bord des cars, ils ont brisé les vitres des cars, ils ont même molesté et blessé des personnes. Victorien Gbohou, président local de la CEI à Bloléquin, envoyé spécialement pour organiser et suivre les convois, a été particulièrement pris à partie par ces miliciens dans le camp de Duehitown, à 5 km de Totown. Il a été blessé. Dans ce camp, tout comme à Solotown, se cachent parmi les réfugiés plusieurs miliciens FPI qui ont fui après avoir fait le malheur des populations des départements de Bloléquin, Toulépleu. La veille du lancement de l'opération de retour, soit le mardi 14, ces miliciens et leurs chefs retranchés dans certains villages frontaliers, ont fait circuler dans les camps, des tracts pour demander aux gens de ne pas retourner, sous prétextes que " ceux qui les inscrivent sur les listes de retour vont les livrer aux rebelles pour les tuer ". Cette opération n'ayant pas pris, ils sont passés à l'acte d'empêchement physique. Il a fallu l'intervention de la police libérienne pour ramener le calme. Une semaine auparavant, la police libérienne du comté de Grand Geddeh a mis aux arrêts plus d'une trentaine de miliciens pro-Gbagbo. Les miliciens en contact avec des mercenaires se font de plus en plus voir négativement depuis quelque temps. On a encore en mémoire l'appel lancé le 28 avril dernier à Zwedru du préfet de région, Chris Balley "... Mes frères et sœurs ivoiriens, vous êtes ici au Liberia parce que vous avez fui la guerre dans votre pays. Vous êtes donc ici en tant que réfugiés, reconnus par le Libéria, selon les critères internationaux des réfugiés de guerre. Vous n'êtes pas ici comme réfugiés politiques.
La guerre chez vous s'est faite entre deux camps : le camp Gbagbo et le camp Ouattara. La guerre est finie, le conflit a pris fin et votre président de la République s'appelle désormais Alassane Ouattara. Le seul et unique président reconnu par tous. Le gouvernement libérien comme le reste du monde reconnait Ouattara comme le seul président ivoirien. Alors, je vous en prie, vous n'êtes pas ici pour faire la politique…Gare à ceux qui voudront importer ici votre conflit politique…". C'est donc urgent que soient extirpés des camps tous ceux qui font la politique politicienne et s'adonnent à la violence.
Eddy PEHE
Mais cette belle initiative du ministre Banzio appuyée des organisations humanitaires, est quelque peu contrariée. Du fait des miliciens FPI réfugiés dans les camps et qui, agissant certainement sur ordre, usent de tous les moyens pour empêcher ce retour. Le jeudi 16 juin, à peine 500 personnes ont été convoyées vers la Côte d'Ivoire que des miliciens FPI, sous la houlette de Jean Thès, un adjoint au maire (FPI) de Bloléquin, s'activent à empêcher les gens de prendre le chemin de retour. Ils ont lapidé ceux qui se regroupent pour monter à bord des cars, ils ont brisé les vitres des cars, ils ont même molesté et blessé des personnes. Victorien Gbohou, président local de la CEI à Bloléquin, envoyé spécialement pour organiser et suivre les convois, a été particulièrement pris à partie par ces miliciens dans le camp de Duehitown, à 5 km de Totown. Il a été blessé. Dans ce camp, tout comme à Solotown, se cachent parmi les réfugiés plusieurs miliciens FPI qui ont fui après avoir fait le malheur des populations des départements de Bloléquin, Toulépleu. La veille du lancement de l'opération de retour, soit le mardi 14, ces miliciens et leurs chefs retranchés dans certains villages frontaliers, ont fait circuler dans les camps, des tracts pour demander aux gens de ne pas retourner, sous prétextes que " ceux qui les inscrivent sur les listes de retour vont les livrer aux rebelles pour les tuer ". Cette opération n'ayant pas pris, ils sont passés à l'acte d'empêchement physique. Il a fallu l'intervention de la police libérienne pour ramener le calme. Une semaine auparavant, la police libérienne du comté de Grand Geddeh a mis aux arrêts plus d'une trentaine de miliciens pro-Gbagbo. Les miliciens en contact avec des mercenaires se font de plus en plus voir négativement depuis quelque temps. On a encore en mémoire l'appel lancé le 28 avril dernier à Zwedru du préfet de région, Chris Balley "... Mes frères et sœurs ivoiriens, vous êtes ici au Liberia parce que vous avez fui la guerre dans votre pays. Vous êtes donc ici en tant que réfugiés, reconnus par le Libéria, selon les critères internationaux des réfugiés de guerre. Vous n'êtes pas ici comme réfugiés politiques.
La guerre chez vous s'est faite entre deux camps : le camp Gbagbo et le camp Ouattara. La guerre est finie, le conflit a pris fin et votre président de la République s'appelle désormais Alassane Ouattara. Le seul et unique président reconnu par tous. Le gouvernement libérien comme le reste du monde reconnait Ouattara comme le seul président ivoirien. Alors, je vous en prie, vous n'êtes pas ici pour faire la politique…Gare à ceux qui voudront importer ici votre conflit politique…". C'est donc urgent que soient extirpés des camps tous ceux qui font la politique politicienne et s'adonnent à la violence.
Eddy PEHE