L’Assemblée générale mixte tant attendue de la Fédération ivoirienne, a tenu toutes ses promesses, samedi dernier à la Bourse du Travail, à Treichville. Le président de la structure, Jacques Anouma a obtenu le quitus à l’issue de son bilan, toutefois ses pairs ont voulu voir clair au niveau des perspectives.
L’Auditorium Adiko Niamkey de la Bourse du Travail a servi de cadre le samedi 18 juin, à l’Assemblée générale mixte de la Fédération ivoirienne de football. Jacques Bernard Anouma, à la tête de la Fédération depuis 2002, était le principal animateur de ses assises. Au cours de son allocution, il s’est incliné devant la mémoire de toutes les victimes de la crise postélectorale et souhaité un débat franc, constructif et surtout le fair-play pour le bonheur de tous les acteurs du football ivoirien. Il a notamment remercié le ministre Philippe Légré qui a accepté volontiers d’assister à l’AG, bien qu’il ait mandaté trois de ses collaborateurs pour le représenter. A sa suite, le ministre Légré a demandé aux responsables du football ivoirien d’être le fer de lance de la réconciliation nationale prônée par le Président Alassane Ouattara.
Avant de répéter pour la énième fois qu’il faille que la CAN 2012 de football vienne en Côte d’Ivoire. Il a par ailleurs égrené ses projets pour le développement du sport ivoirien. C’est à l’issue de ces deux allocutions que l’AG mixte proprement dite à débuter.
Un ordre du jour
dense et des interventions irrecevables
L’ordre du jour de l’Assemblée générale mixte de la FIF comportait 15 points. C’est à 10 heures 15 minutes que les délégués et les responsables de la FIF sont rentrés dans le vif du sujet, au lieu de 9 heures comme indiqué. Aussitôt le sixième point de l’ordre du jour abordé suite à l’appel des délégués, la vérification de la composition de l’AG, l’allocution du président, la désignation des scrutateurs et l’approbation du procès-verbal de l’assemblée générale du 24 mai 2008, que des voix discordantes se sont fait entendre à propos de la procédure d’approbation. Le président Jacques Anouma, a réussi à faire approuver le procès-verbal de l’Ag du 24 mai 2008, par acclamation. Ce qui n’a pas été du goût de quelques présidents de clubs qui souhaitaient le vote à bulletin secret sur les questions à l’ordre du jour. Après quelques interventions parfois houleuses, l’assemblée a retenu le vote à main levée à l’issue d’un vote. C’est ainsi que la lecture et l’approbation du rapport d’activités 2008-2010, pourtant décrié par des responsables de clubs, a été entérinée. Il en a été de même pour l’approbation des comptes. Un chapitre qui a beaucoup intéressé les présidents de clubs. Des présidents se sont plaint des centaines de millions FCFA utilisés pour le traitement du personnel de la FIF et des intermédiaires. Abi Richmond, Georges Ezaley et Anzouan Kacou ont marqué véritablement ce chapitre par les questions et observations qui, selon eux, entachent la crédibilité du rapport financier présenté par le comité exécutif de la FIF. Mais avec sérieux, Jacques Anouma parfois aidé du commissaire aux comptes, a apporté des réponses à toutes les préoccupations des délégués. « Il faut tirer le chapeau à nos sponsors. Le futur président de la FIF doit faire de la qualification à la coupe du monde, sa priorité. Parce que c’est l’argent du Mondial qui nous permet de tenir jusqu’à présent », a dit Jacques Anouma, non sans toutefois révéler que la FIF perd 2 milliards FCFA du fait du retrait de nombreux sponsors que sont la SIR, Petroci, Coca-Cola, Kia. Cependant, il convient de souligner qu’aucun délégué n’a eu le temps nécessaire d’écrire au comité exécutif pour faire ses observations, en prélude à l’AG mixte, bien que les documents afférents à ladite assise, aient été en leur possession il y a plus de trois mois.
Légalement, il ne devrait pas avoir d’intervention au cours de l’AG. « Il n’y a pas eu de remarques parvenues au comité exécutif mais comme nous sommes en Assemblée générale, je vais laisser la parole à quelques intervenants », dixit Jacques Anouma, sans savoir que cette démarche allait lui être fatale pour la suite des événements.
Les clubs sont-ils fatigués de Jacques Anouma ?
Ayant perdu le temps à débattre, c’est à 15 heures que les délégués ont abordé le point 11 de l’ordre du jour relatif à la présentation et approbation du budget. Violant les statuts, des délégués qui n’ont pas écrit une fois de plus au comité exécutif de la FIF pour faire part de leurs observations, refusent d’entériner ce point. Vu leur détermination, le président Jacques Anouma propose à l’Assemblée de passer à un autre point avant de revenir sur la question à la fin de la réunion. C’est ainsi que le point 12 relatif à l’examen et approbation des demandes d’affiliation a été abordé. Après quelques tergiversations, l’assemblée approuve le point qui permet à 23 clubs d’être affiliés à la FIF. Il est 15h 30 quand le président Anouma aborde le deuxième point essentiel de l’AG mixte : examen et approbation des propositions d’amendement des statuts et règlements généraux. En, fait la nouvelle constitution de la FIF qui servira de base pour l’élection du futur président de la Fédération. En tout cas, des présidents de clubs, prenant pour alibi le match des Eléphants olympiques programmé à 16 heures au stade Félix Houphouët-Boigny, ont souhaité le report pur et simple de ce point.
«Les nouveaux statuts méritent un temps de réflexion nécessaire et pour cela, il faut du temps. Il est déjà tard et il faudrait qu’on ait le temps de voir les articles cas par cas», a préconisé Ezaley, président de l’USC Bassam. « Mais vous avez eu le temps nécessaire de lire ces statuts. Nous devons continuer. Je souhaite qu’on travaille parce que cela fait trois mois que vous avez reçu les textes », a renchéri Jacques Anouma, visiblement surpris par les interventions qui fusaient de partout et demandant le report. L’assemblée étant souveraine et le vote étant le mode par excellence de la démocratie, le président a ordonné aux scrutateurs de se mettre en ordre de bataille. A l’issue du vote, les partisans du report obtiennent gain de cause (33 voix contre 27). La présentation et approbation du budget 2011 et l’examen et approbation des propositions d’amendement des statuts et règlements généraux feront l’objet d’une autre rencontre programmée pour le 09 juillet 2011. « C’est une première victoire et nous osons croire que le changement est en marche. Nous ne sommes plus à l’époque où les présidents de clubs restaient muets », a confié un président de club.
Un autre président d’un club de D3 va plus loin en indiquant que Jacques Anouma, s’est tiré d’affaires au niveau de ses bilans 2008, 2009 et 2010, grâce au vote à main levée. « Si des délégués avaient été courageux en optant pour le vote à bulletin secret, je vous assure qu’Anouma n’aurait pas obtenu le quitus. Mais j’avoue que des clubs ont eu peur le jour de l’AG. Rien n’est encore fini », note-t-il. A la fin de l’AG mixte, les présidents de clubs qui avaient mis en avant le match des Eléphants olympiques, ont brillé par leur absence au Félicia. Seuls quelques irréductibles responsables ont effectué le déplacement en compagnie du président Anouma, attendu par le ministre Philippe Légré, aux côtés des Eléphants. Les pachydermes ivoiriens ont dompté les Diables rouges (1-0) et donné le sourire à Jacques Anouma, tout de même heureux de retrouver son pays et les siens.
Annoncia Sehoué
L’Auditorium Adiko Niamkey de la Bourse du Travail a servi de cadre le samedi 18 juin, à l’Assemblée générale mixte de la Fédération ivoirienne de football. Jacques Bernard Anouma, à la tête de la Fédération depuis 2002, était le principal animateur de ses assises. Au cours de son allocution, il s’est incliné devant la mémoire de toutes les victimes de la crise postélectorale et souhaité un débat franc, constructif et surtout le fair-play pour le bonheur de tous les acteurs du football ivoirien. Il a notamment remercié le ministre Philippe Légré qui a accepté volontiers d’assister à l’AG, bien qu’il ait mandaté trois de ses collaborateurs pour le représenter. A sa suite, le ministre Légré a demandé aux responsables du football ivoirien d’être le fer de lance de la réconciliation nationale prônée par le Président Alassane Ouattara.
Avant de répéter pour la énième fois qu’il faille que la CAN 2012 de football vienne en Côte d’Ivoire. Il a par ailleurs égrené ses projets pour le développement du sport ivoirien. C’est à l’issue de ces deux allocutions que l’AG mixte proprement dite à débuter.
Un ordre du jour
dense et des interventions irrecevables
L’ordre du jour de l’Assemblée générale mixte de la FIF comportait 15 points. C’est à 10 heures 15 minutes que les délégués et les responsables de la FIF sont rentrés dans le vif du sujet, au lieu de 9 heures comme indiqué. Aussitôt le sixième point de l’ordre du jour abordé suite à l’appel des délégués, la vérification de la composition de l’AG, l’allocution du président, la désignation des scrutateurs et l’approbation du procès-verbal de l’assemblée générale du 24 mai 2008, que des voix discordantes se sont fait entendre à propos de la procédure d’approbation. Le président Jacques Anouma, a réussi à faire approuver le procès-verbal de l’Ag du 24 mai 2008, par acclamation. Ce qui n’a pas été du goût de quelques présidents de clubs qui souhaitaient le vote à bulletin secret sur les questions à l’ordre du jour. Après quelques interventions parfois houleuses, l’assemblée a retenu le vote à main levée à l’issue d’un vote. C’est ainsi que la lecture et l’approbation du rapport d’activités 2008-2010, pourtant décrié par des responsables de clubs, a été entérinée. Il en a été de même pour l’approbation des comptes. Un chapitre qui a beaucoup intéressé les présidents de clubs. Des présidents se sont plaint des centaines de millions FCFA utilisés pour le traitement du personnel de la FIF et des intermédiaires. Abi Richmond, Georges Ezaley et Anzouan Kacou ont marqué véritablement ce chapitre par les questions et observations qui, selon eux, entachent la crédibilité du rapport financier présenté par le comité exécutif de la FIF. Mais avec sérieux, Jacques Anouma parfois aidé du commissaire aux comptes, a apporté des réponses à toutes les préoccupations des délégués. « Il faut tirer le chapeau à nos sponsors. Le futur président de la FIF doit faire de la qualification à la coupe du monde, sa priorité. Parce que c’est l’argent du Mondial qui nous permet de tenir jusqu’à présent », a dit Jacques Anouma, non sans toutefois révéler que la FIF perd 2 milliards FCFA du fait du retrait de nombreux sponsors que sont la SIR, Petroci, Coca-Cola, Kia. Cependant, il convient de souligner qu’aucun délégué n’a eu le temps nécessaire d’écrire au comité exécutif pour faire ses observations, en prélude à l’AG mixte, bien que les documents afférents à ladite assise, aient été en leur possession il y a plus de trois mois.
Légalement, il ne devrait pas avoir d’intervention au cours de l’AG. « Il n’y a pas eu de remarques parvenues au comité exécutif mais comme nous sommes en Assemblée générale, je vais laisser la parole à quelques intervenants », dixit Jacques Anouma, sans savoir que cette démarche allait lui être fatale pour la suite des événements.
Les clubs sont-ils fatigués de Jacques Anouma ?
Ayant perdu le temps à débattre, c’est à 15 heures que les délégués ont abordé le point 11 de l’ordre du jour relatif à la présentation et approbation du budget. Violant les statuts, des délégués qui n’ont pas écrit une fois de plus au comité exécutif de la FIF pour faire part de leurs observations, refusent d’entériner ce point. Vu leur détermination, le président Jacques Anouma propose à l’Assemblée de passer à un autre point avant de revenir sur la question à la fin de la réunion. C’est ainsi que le point 12 relatif à l’examen et approbation des demandes d’affiliation a été abordé. Après quelques tergiversations, l’assemblée approuve le point qui permet à 23 clubs d’être affiliés à la FIF. Il est 15h 30 quand le président Anouma aborde le deuxième point essentiel de l’AG mixte : examen et approbation des propositions d’amendement des statuts et règlements généraux. En, fait la nouvelle constitution de la FIF qui servira de base pour l’élection du futur président de la Fédération. En tout cas, des présidents de clubs, prenant pour alibi le match des Eléphants olympiques programmé à 16 heures au stade Félix Houphouët-Boigny, ont souhaité le report pur et simple de ce point.
«Les nouveaux statuts méritent un temps de réflexion nécessaire et pour cela, il faut du temps. Il est déjà tard et il faudrait qu’on ait le temps de voir les articles cas par cas», a préconisé Ezaley, président de l’USC Bassam. « Mais vous avez eu le temps nécessaire de lire ces statuts. Nous devons continuer. Je souhaite qu’on travaille parce que cela fait trois mois que vous avez reçu les textes », a renchéri Jacques Anouma, visiblement surpris par les interventions qui fusaient de partout et demandant le report. L’assemblée étant souveraine et le vote étant le mode par excellence de la démocratie, le président a ordonné aux scrutateurs de se mettre en ordre de bataille. A l’issue du vote, les partisans du report obtiennent gain de cause (33 voix contre 27). La présentation et approbation du budget 2011 et l’examen et approbation des propositions d’amendement des statuts et règlements généraux feront l’objet d’une autre rencontre programmée pour le 09 juillet 2011. « C’est une première victoire et nous osons croire que le changement est en marche. Nous ne sommes plus à l’époque où les présidents de clubs restaient muets », a confié un président de club.
Un autre président d’un club de D3 va plus loin en indiquant que Jacques Anouma, s’est tiré d’affaires au niveau de ses bilans 2008, 2009 et 2010, grâce au vote à main levée. « Si des délégués avaient été courageux en optant pour le vote à bulletin secret, je vous assure qu’Anouma n’aurait pas obtenu le quitus. Mais j’avoue que des clubs ont eu peur le jour de l’AG. Rien n’est encore fini », note-t-il. A la fin de l’AG mixte, les présidents de clubs qui avaient mis en avant le match des Eléphants olympiques, ont brillé par leur absence au Félicia. Seuls quelques irréductibles responsables ont effectué le déplacement en compagnie du président Anouma, attendu par le ministre Philippe Légré, aux côtés des Eléphants. Les pachydermes ivoiriens ont dompté les Diables rouges (1-0) et donné le sourire à Jacques Anouma, tout de même heureux de retrouver son pays et les siens.
Annoncia Sehoué