La lutte contre le racket et la corruption tant prônée par les nouvelles autorités de Côte d’Ivoire, est foulée au pied par la police nationale. A peine déployés dans les rues de la capitale économique en vue de contrôler les pièces afférentes des véhicules et régulariser la circulation, certains policiers reviennent à leurs anciennes habitudes décriées par les Ivoiriens. Même si tous les policiers n’ont pas encore repris le service, les quelques uns qui sont visibles sur les points de contrôle habituels n’y sont pas pour le bonheur des usagers. Le racket des chauffeurs des véhicules de transport ainsi que ceux des véhicules particuliers est en train de refaire surface dans la cité. Le week-end dernier, au carrefour qui relie Williamsville à Agban, nous avons été témoin oculaire de plusieurs actes de racket posés par des policiers qui étaient en poste, à ce carrefour. Restés discrètement pendant longtemps pour observer le travail des policiers, nous avons pu constater qu’ils réclamaient de l’argent, tantôt « des jetons », tantôt des billets, selon le degré de l’infraction commise, aux chauffeurs des taxis « wôro-wôro » et des mini-cars appelés communément « Gbakas » qui étaient soumis au contrôle de routine dans ce lieu. La plupart de ces véhicules circulaient sans certificat d’assurance, souvent même sans visite technique. Plutôt que de sauver la vie des personnes à bord de ces véhicules, en mettent les véhicules en fourrière, ces policiers très affamés du fait de la crise, optent pour la corruption et le racket. Ce n’était pas notre premier constat de la reprise du racket des policiers, depuis qu’ils a repris le service à Abidjan. C’est le lieu de mettre à la connaissance des autorités du pays que la lutte contre le racket ne peut être possible que si, elles commençaient par sensibiliser les propriétaires de véhicules, ainsi que les passagers à être en règles vis-à-vis des pièces à contrôler aux différents barrages des corps habillés.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU