Les populations observent depuis un moment des actions du chef du gouvernement ivoirien, Guillaume Soro, et de certains ministres. Si ces sorties sont à saluer parce qu`exprimant une juste volonté d`optimiser les opérations pour un retour de la Côte d`Ivoire à la normalité et engager la bataille de l`acquisition des atouts et performances pour devenir un pays émergent, nous ne devons pas ignorer qu`au-delà des coups de pub, ce sont des actions précises et palpables que demande le peuple ivoirien. Qui fonde un grand espoir dans la Côte d`Ivoire nouvelle. Cette Côte d`Ivoire où le président de la République, Alassane Ouattara, veut plus d`actes, de réalisations que de parole. Cette Côte d`Ivoire où la parole est positivement créatrice et productrice, puisque respectée dans toute son intelligence. Cette Côte d`Ivoire où la bonne gouvernance est une réalité quotidienne tant dans l`administration publique que privée. Bref, une Côte d`Ivoire où tout habitant se sentira mieux et heureux de vivre. Ainsi, on retient que cette Côte d`Ivoire, à l`analyse des déclarations de foi du chef de l`Etat, Alassane Ouattara, sera "très peu bruyante, très peu bavarde, mais beaucoup travailleuse, disciplinée et résolument tournée vers le développement essentiel de ses différentes composantes". Ce "nouveau" pays ne sera construit que si on évite de donner dans la publicité gratuite et sans effet concret. Parce qu`en réalité, les bruits rattrapent toujours leurs auteurs. Et on ne pourra pas empêcher les populations de juger durement celui ou celle qui aura passé son temps à se faire voir dans des opérations médiatiques (de charme) que de travailler pour être fier d`en parler quand cela sera nécessaire. Par ailleurs, n`est-on pas "mal barré" quand, après avoir trop parlé, on réalise qu`on n`a pu obtenir les résultats escomptés, attendus de tous et surtout de la population pour laquelle on a voulu se faire voir ? Sécurité, lutte contre le racket, démantèlement des barrages anarchiques, santé, commerce, transports…Le peuple veut plus d`actions que de pub. Car, il faut bien éviter de faire comme les refondateurs qui ont vécu dans un pays qui ne semblait pas être le leur. Les conséquences de cette "vision erronée et utopique", les populations continueront de les payer sur une bonne période. Hélas !
P. Tadjau
P. Tadjau