Sale temps pour des policiers de la Brigade anti-émeutes (Bae) basés dans leur caserne de l’ex-cité universitaire des Toits rouges, dans la commune de Yopougon. Le mercredi dernier 15 juin 2011, ils ont simplement été vidés de cette caserne par certains de leurs frères d’armes des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire). Les exposant, du coup, au ridicule. A en croire en effet ces informations rapportées par les concernés sous le sceau de l’anonymat, lorsque les soldats des Frci ont pénétré dans Abidjan, pour l’assaut final contre le régime du Président Laurent Gbagbo, leur stratégie a consisté en l’affaiblissement des forces de ce dernier. C’est ainsi qu’ils ont attaqué et mis à leurs pieds, la nouvelle caserne de la Bae érigée au niveau du troisième pont à Yopougon. Quelques policiers et leurs familles qui y vivaient, sont contraints de décamper. Les logements de ces agents des forces de sécurité au nombre d’une vingtaine, sont désormais occupés par des éléments des Frci. Ces policiers jetés à la porte et contraints à un état de Sdf, se sont alors rabattus sur l’ex-caserne de la Bae. Toujours à Yopougon, mais cette fois, aux Toits rouges. Ici, au vu de ce que leurs collègues occupent déjà tous les appartements, ces flics, qui prennent soin de mettre leurs familles respectives à l’abri, chez des tuteurs, optent de squatter des bureaux qu’ils transforment en logis provisoires. Ce n’est pas commode, mais ils n’ont pas le choix, disent-ils. La vie semble plus ou moins reprendre pour eux. Ils en sont donc là, lorsque le mercredi dernier 15 juin 2011, des éléments des Frci débarquent dans la caserne. Ces derniers qui entendent entrer en possession de ces bureaux transformés en appartements de circonstance, les expulsent de nouveau. Devant une assistance médusée, leurs couchettes et autres sont jetés à la porte. Il leur est, sans ménagement, demandé de « se chercher ailleurs ». Ce qu’ils font en allant hors de la caserne. Qui chez des parents, qui chez des amis. Toujours selon nos sources, le dimanche dernier 19 juin, aux environs de 16h, les éléments des Frci qui ont expulsé leurs frères d’armes, reviennent dans la caserne. Bien décidés on l’a dit, à entrer en possession des bureaux transformés en dortoirs. Cette fois, ils ont avec eux, un bulldozer en charge de donner un éclat à la cité en nettoyant herbes, ordures et autres carcasses de véhicules endommagés lors des affrontements de la crise post-électorale.
Eviter ça
Toujours nous référant aux informations reçues, ce travail de nettoyage effectué, le lundi 20 juin 2011, aux alentours de 7h du matin, des soldats des Frci, une trentaine environ, débarquent encore sur les lieux. Ils se scindent en trois groupes. Le premier reste aux alentours de la caserne pour assurer la sécurité, le second groupe se charge de vider des policiers qui faisaient du sport et le dernier groupe lui, fait du porte à porte pour réquisitionner les protégés des policiers. A ces derniers, sont confiés de rigueur, des corvées, dont le curage des caniveaux. Et tout refus de se soumettre est réprimé violemment. Une situation, dit-on, qui traumatise les écoliers de l’Ecole primaire publique érigée au sein de la caserne. Des parents craignant que les choses dégénèrent, s’empressent de venir récupérer leurs gosses. Une journée bien chaude, à en croire des sources. A la suite de cette version des faits, nous avons, ce même lundi 20 juin 2011, voulu en savoir davantage auprès des éléments des Frci mis en cause et qui sont basés au commissariat de police du 19ème arrondissement des Toits rouges. En attendant de nous en dire plus hors téléphone, moyen par lequel nous avons échangé en début d’après-midi, Douroumou Doumbia, le commandant Frci du commissariat de police du 19ème arrondissement, explique que ces opérations de déguerpissement, obéissent à quelque chose de bien précis. C’est que dans le cadre de l’encasernement, ses éléments ont besoin d’être regroupés dans un endroit propice. A cet effet, il a choisi la caserne de l’ex-Bae aux Toits rouges. Un périmètre qui non seulement, est situé dans sa zone de compétence, indique-t-il, mais présente toutes les commodités souhaitées dans le cadre de l’encasernement. Mais précise-t-il, l’occupation de ces locaux par ses hommes, pour une formation militaire, est pour une durée bien déterminée. Et que souligne-t-il, plus tard, ses hommes et lui devront quitter les lieux. Pour lui, il n’est donc pas question de spolier définitivement les occupants originels de leur base. Des occupants avec lesquels il n’entend pas faire prospérer un esprit d’inimité. Au demeurant, les autorités compétentes devraient être regardantes sur ces situations qui restent volatiles. Nous y reviendrons.
KIKIE Ahou Nazaire
Eviter ça
Toujours nous référant aux informations reçues, ce travail de nettoyage effectué, le lundi 20 juin 2011, aux alentours de 7h du matin, des soldats des Frci, une trentaine environ, débarquent encore sur les lieux. Ils se scindent en trois groupes. Le premier reste aux alentours de la caserne pour assurer la sécurité, le second groupe se charge de vider des policiers qui faisaient du sport et le dernier groupe lui, fait du porte à porte pour réquisitionner les protégés des policiers. A ces derniers, sont confiés de rigueur, des corvées, dont le curage des caniveaux. Et tout refus de se soumettre est réprimé violemment. Une situation, dit-on, qui traumatise les écoliers de l’Ecole primaire publique érigée au sein de la caserne. Des parents craignant que les choses dégénèrent, s’empressent de venir récupérer leurs gosses. Une journée bien chaude, à en croire des sources. A la suite de cette version des faits, nous avons, ce même lundi 20 juin 2011, voulu en savoir davantage auprès des éléments des Frci mis en cause et qui sont basés au commissariat de police du 19ème arrondissement des Toits rouges. En attendant de nous en dire plus hors téléphone, moyen par lequel nous avons échangé en début d’après-midi, Douroumou Doumbia, le commandant Frci du commissariat de police du 19ème arrondissement, explique que ces opérations de déguerpissement, obéissent à quelque chose de bien précis. C’est que dans le cadre de l’encasernement, ses éléments ont besoin d’être regroupés dans un endroit propice. A cet effet, il a choisi la caserne de l’ex-Bae aux Toits rouges. Un périmètre qui non seulement, est situé dans sa zone de compétence, indique-t-il, mais présente toutes les commodités souhaitées dans le cadre de l’encasernement. Mais précise-t-il, l’occupation de ces locaux par ses hommes, pour une formation militaire, est pour une durée bien déterminée. Et que souligne-t-il, plus tard, ses hommes et lui devront quitter les lieux. Pour lui, il n’est donc pas question de spolier définitivement les occupants originels de leur base. Des occupants avec lesquels il n’entend pas faire prospérer un esprit d’inimité. Au demeurant, les autorités compétentes devraient être regardantes sur ces situations qui restent volatiles. Nous y reviendrons.
KIKIE Ahou Nazaire