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Politique Publié le jeudi 23 juin 2011 | Le Mandat

Interview/ Kouacou Gnrangbé Jean (Maire et Président RHDP à Yamoussoukro) : “Mettons-nous tous au travail pour bénéficier du programme d’espoir d’ADO

Longtemps resté silencieux après la formation du gouvernement, M. Kouacou Gnrangbé Jean, président du directoire Rhdp à Yamoussoukro, Délégué départemental PDCI-RDA et maire de ladite commune rompt le silence. Dans cette interview, il fait le bilan de l’élection présidentielle, lève un coin du voile sur la grogne au sein de son parti et se prononce sur le probable découpage électoral.

Monsieur le délégué départemental, sur instruction du président Bédié, les militants du Pdci ont massivement voté le candidat Alassane Ouattara. Sept mois après cette victoire dédiée au Rhdp, comment se porte votre parti, le Pdci?
Merci pour cette question ! Sept mois après les présidentielles, le PDCI se porte très bien et le PDCI est très fier ici à Yamoussoukro, fier d’avoir participé à l’élection présidentielle, et fier aussi d’avoir aidé les militants dans quelques départements à accomplir leur devoir. Les militants sont très fiers d’avoir voté massivement. Les activités au sein du PDCI continuent peut être pas avec la même cadence, mais les activités du Pdci continuent. Avec le permanent, nous avons élaboré un programme pour reprendre contact avec la base. Il y a quelques trois semaines, nous nous sommes rencontrés pour parler avec la base pour les élections locales. Nous sommes donc sur le terrain.

M. Le délégué, visiblement, Yamoussoukro comptera trois députés si l’on s’en tient au découpage électoral paru dans la presse. Quelle appréciation pouvez-vous faire ?
Effectivement, le nouveau découpage électoral, je ne sais pas s’il a été fait mais j’ai lu dans la presse, ce qui pourrait être le découpage. Et je dois avouer que ce n’est pas à la satisfaction des habitants de Yamoussoukro. Parce qu’à Yamoussoukro, il y a la commune, il y a la sous préfecture de Kossou et il y a la sous préfecture de Yamoussoukro. Si on a tenu compte de la Sous-préfecture de Kossou et de la commune de Yamoussoukro, il reste bien la Sous-préfecture de Yamoussoukro. En conséquence, si vous le voulez, nous réclamons une circonscription électorale pour la Sous-préfecture de Yamoussoukro. Donc, au lieu de trois députés, nous pensons que nous méritons quatre (4) députés par rapport au nombre de populations, par rapport aux distances.
Parlant de ces législatives, est-ce que le Rhdp que vous représentez ici, est prêt à aller en rangs serrés où dispersés?
C’est la stratégie qui gagne qui doit être toujours utilisée. Nous sommes en face d’un adversaire, et la stratégie pour gagner, c’est d’aller en rangs serrés comme au deuxième tour. Par contre, il y a des zones ou le Rhdp est majoritaire et ne partage aucune voix avec l’adversaire. Dans ces cas là, je pense qu’il faut laisser chaque candidat de chaque parti du Rhdp se présenter. Après, le candidat qui sera élu, sera le candidat du Rhdp. Et sa victoire sera remise à Henri Konan Bédié et à Alassane Ouattara pour que le Président puisse administrer. Cependant, dans les zones où nous avons des adversaires, nous allons utiliser notre stratégie de coalition. C'est-à-dire, aller en rangs serrés pour battre l’adversaire. Voilà donc ce que nous pensons ici à Yamoussoukro. Effectivement, le débat est ouvert et les avis sont divers. Le voyage récent du Président Alassane Ouattara à Daoukro auprès de son aîné Bédié, est sûrement pour trouver la procédure. Nous pensons qu’il faut laisser les candidats du Rhdp se présenter là où il n’y a pas d’adversité.

Vous parliez, tout à l’heure de zones où le Rhdp n’a pas d’adversaires. Selon vous, quelles sont ces zones?
Je veux bien parler de Didiévi, Attiégouakro, Toumodi, Yamoussoukro, etc. Il y a aussi des localités où le Rhdp n’a pas d’adversaire. Je veux parler de Korhogo, Boundiali, Séguela, en somme au Nord, où le Rdr a gagné proprement. Je pense que dans ces zones, on doit laisser les partis politiques du Rhdp présenter leurs candidats. Et celui qui va gagner, aura gagné pour le Rhdp. Par contre, là où il ya des adversaires, en ce moment là, il est nécessaire d’aller en rangs serrés.

A peine annoncée pour les mois à venir, les Législatives suscitent assez d’engouement dans votre localité, car nombreux sont vos collaborateurs qui s’activent. Alors, sur quelle base se fera le choix du candidat qui représentera votre parti à l’Assemblée Nationale ?
Chacun est libre et a le devoir d’avoir des ambitions. C’est d’ailleurs un droit. Je dis que nous avons le devoir, parce que j’aurai été frustré si aucun cadre ne s’intéressait à la politique de son département ou de sa ville. Donc je suis très fier de l’engouement que les Législatives suscitent au sein des cadres à Yamoussoukro. Mais il faut dire que le choix de ces candidats ne relève pas totalement de la délégation départementale. Nous faisons des propositions. En définitive, le choix est fait par la direction du parti sur des critères bien précis. Ce sont des critères d’ancienneté, de militantisme, de respect à la hiérarchie et de loyauté. Parce qu’il faut être sûr que le candidat que nous allons choisir, ne fasse pas volte-face pour se retrouver dans un autre parti comme il nous a été donné de constater les années antérieures.

Le nouveau gouvernement ,à peine formé, a fait objet de plusieurs grognes surtout au Pdci. Partagez-vous la position de ceux qui grognent ?
À mon humble avis, je pense que, l’essentiel aujourd’hui, est de pouvoir aider le Président Alassane Ouattara à gouverner. Je ne sais pas si après la victoire du Rhdp, il y a eu des partages de postes, mais huit postes de ministres pour le Pdci Rda, ce n’est pas insignifiant. L’essentiel aujourd’hui, est de pouvoir aider le Président de la République à gouverner. Chaque cadre peut servir à tous les niveaux. C’est ensemble que nous avons gagné. Nous devons taire la grogne et aider le président Alassane à travailler. Je pense que le président Alassane et son aîné Bédié pourront nous satisfaire en trouvant des solutions à cette situation. Nous devons taire ce débat, car le vrai débat, c’est le débat du développement de la Côte d’Ivoire. Comment faire aujourd’hui pour assurer la sécurité des Ivoiriens. C’est de rassurer tous les ivoiriens quant à la capacité du Rhdp à redonner une image convoitée à notre pays. Notre jeunesse n’a plus de repère. Il faut offrir un cadre agréable à cette jeunesse. Il faut aider la Côte d’Ivoire à reprendre son rang de pays émergent qu’il perdu depuis dix ans. C’est cela le vrai débat.

Vous venez de dire que ce débat n’a pas son sens. Or, nous constatons que depuis la formation de ce gouvernement où vous n’êtes pas ministre, vous ne faites plus d’activités. Surtout dans le cadre de la réconciliation nationale. Qu’est-ce qui explique cela ?
Vous le savez, avant la formation de ce gouvernement, le Président Alassane Ouattra, a nommé par décret, un Président de la Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation, en la personne de mon frère aîné, l’ex-premier ministre Charles Konan Banny. Nous avons tous été heureux de cette décision du Président de la République. Donc, nous sommes à sa disposition pour l’aider à réussir cette mission de haute dimension. Le président Banny est en train de s’organiser. Nous tenons régulièrement des réunions. D’ici peu, vous nous verrez sur le terrain avec lui.

Parlons de sécurité, à présent. Aujourd’hui, quel bilan partiel, pouvez-vous nous faire sur les armes que les détenteurs illégaux ont déposées dans votre localité ?
Au cours de cette crise postélectorale que nous ont imposée ceux qui voulaient confisquer le pouvoir, nous avions été aux côtés de nos populations pour les aider à surmonter les difficultés. En même temps, nous avons remarqué que certains détenaient des armes pour se défendre. Mais aujourd’hui, cette guerre est terminée. Ils doivent déposer ces armes. Parce que les porteurs légaux des armes, sont les forces de l’ordre. Ceux qui ont encore ces armes doivent les rendre immédiatement sans qu’ils ne soient inquiétés. A mon sens, cet appel a été entendu, parce que nous avons eu quelques satisfactions auprès des Frci. Je ne suis pas tout à fait convaincu, parce que je ne connais pas le nombre réel des armes distribuées. Donc, nous continuons notre sensibilisation, jusqu’à ce que nous soyons totalement satisfaits. Je profite de votre micro pour lancer un autre appel à mes concitoyens. Ce n’est pas légal qu’un civil porte une arme sur lui. Il faut qu’ils viennent les déposer auprès des Frci. Il n’y aura pas de chasse à l’homme.

L’élection présidentielle est terminée, quelles sont désormais vos relations avec les responsables des autres partis politiques du Rhdp ?
Nous avons de bonnes relations. Vous savez, ne vous fiez pas aux divergences des points de vue. Les divergences de point de vue sont liées aux débats politiques. Il n’y a pas de palabre entre les responsables du Pdci, du Rdr, du Mfa et de l’Udpci. Nous vivons en parfaite harmonie.

Le Pdci se réclame cette victoire pour avoir donné ces voix au Dr Alassane au deuxième tour. Le Rdr en fait de même par ce que ADO est son pur produit. Les Forces Nouvelles sont dans la danse parce qu’elles ont réussi à faire respecter le verdict des urnes par les armes. Selon vous à qui attribuer concrètement cette victoire ?
Vous le savez, la victoire à plusieurs pères. Retenez surtout que la victoire appartient aux 54,10% d’Ivoiriens qui ont voté le président Alassane Ouattara. Donc, tout le monde a le droit de se réclamer cette victoire. Moi aussi, je me réclame cette victoire. Nous en sommes fiers. Je peux vous dire que c’est à cause de ma seule voix que Alassane a gagné. Je ne voulais pas le rappeler, parce que c’est un événement douloureux, mes enfants ont quitté Abidjan pour venir voter à Yamoussoukro. A leur retour, ils ont fait un accident très grave. Aujourd’hui, ils sont ravis que Alassane Ouattara ait gagné cette élection. Tout le monde doit être fier que le candidat que nous avons soutenu ait été élu. Ça a été un travail d’équipe. Chacun a joué son rôle. Tous les trois acteurs que vous venez de citer n’ont fait que jouer leur partition un peu comme dans match de football. Je voudrais vraiment féliciter Henri Konan Bédié et le Président Alassane Ouattara qui ont su nous mettre en ordre de bataille. Nous sommes tous parrains de cette victoire. Le Pdci a raison de se réclamer cette victoire, tout comme le Rdr, le Mfa, l’Udpci et les Forces Nouvelles. Nos aînés Bédié et Alassane sauront donc nous canaliser. Vous savez, au golf, il y avait plus d’ardeur .Mais Bédié et Alassane ont réussi à les calmer. Nous devons êtres patients pour qu’il n’y ait pas de clash.

D’aucuns pensent que ce n’est pas le Pdci qui a voté Alassane, mais le peuple Baoulé. Comment interprétez-vous cela ?
Je ne rentre pas dans ce débat. Bédié nous a dit de voter le candidat Alassane Ouattara. Dès que le signal nous a été donné tout le peuple Baoulé, s’est ébranlé et s’est levé comme un seul homme pour voter le candidat du Rhdp. S’il y a eu un vote massif, c’est dû à l’appel de vote lancé par le président Bédié. Je suis membre du bureau politique depuis 1990. Ce que je dis, c’est ce que j’ai observé. A Yamoussoukro par exemple, ce sont les relais. Je voudrais féliciter tous mes collaborateurs. Les sous-directeurs de campagne, Yaoura Konan, le vice-Gouverneur Kouamé Loukou Léon, les Secrétaires de sections, les femmes et les jeunes pour le travail remarquable abattu. Je voudrais vous dire qu’en dehors des Baoulé, d’autres ethnies aussi ont voté Alassane Ouattara. Retenez que c’est le Pdci qui a voté et pas exclusivement les Baoulé.

M. le délégué, nous venons de vivre un événement malheureux avec l’incendie du grand marché. A quand la construction d’un marché digne de la capitale politique et administrative ?
Nous avons vécu encore une fois un événement douloureux. Je voudrais profiter de votre entretien pour saluer mes amis commerçants qui ont été une fois de plus durement éprouvé. Leurs biens se sont envolés sous nos yeux dans les flammes. Et nous avons regardé impuissants ces biens là se calcinés. En même temps que je traduis ma compassion, je voudrais dire que nous sommes à leur côté pour les soutenir. Nous sommes partenaires, car un marché brûle, c’est tout le budget d’une mairie qui s’en va. Cela dit, depuis 2007, le gouvernement de Charles Konan Banny nous a donné une notification budgétaire d’un milliard de francs pour que nous puissions reconstruire le marché. Nous avions fait des appels d’offre dans le temps et ces appels d’offre n’ont pas être exécutés par manque de trésorerie. Et depuis, je cours après ce milliard de francs pour construire le nouveau marché devant accueillir les sinistrés. Cette année encore, on nous a repositionné pour que nous puissions reconstruire le nouveau marché. Hélas, cette catastrophe vient encore comme pour nous dire « reconstruisez le nouveau marché ». À quelque chose malheur est bon. Ce qu’il faut faire, c’est de revoir les marchés qui ont été attribués depuis 2007 parce que les montants des devis sont devenus caduques. Ce qui veut dire qu’il faut rallonger le budget de quelques centaines de millions pour pouvoir faire le travail qui devrait être fait depuis 2007. D’ailleurs, les commerçants et moi, nous nous sommes rencontrés pour parler de la sécurité, des installations électriques qui sont faits de façon anarchique sur le marché. Et cela, en présence des responsables de la Cie, de l’Institut d’hygiène, de l’environnement…

Il a été annoncé un programme d’urgence de gouvernement à Yamoussoukro. Aujourd’hui, où en sommes nous ?
Je n’ai encore rien vu et je réclame ma part. Parce qu’il y a des voies dégradées et il faut les réhabiliter. Il y a quelques voies qui ne sont pas bitumées. Il faut commencer à bitumer quelques unes. On ne va attendre d’avoir des centaines de milliards pour bitumer toutes les voies de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative de Côte d’Ivoire. En tant premier responsable de la commune, j’attends la part qui revient à Yamoussoukro pour mener ces travaux là. La jeunesse et moi, les femmes et moi, le Conseil Municipal et moi, les populations et moi attendons notre part. Je vois que le district d’Abidjan est déjà servi et nous sommes jaloux. Nous attendons notre part.

Votre message d’espoir à vos administrés pour terminer cet entretien.
Le programme du Président est un programme d’espoir. Mettons-nous surtout au travail pour pouvoir bénéficier de la vision du Président Alassane Ouattara et de tout ce qui arrive en Côte d’Ivoire comme investissement. Mettons-nous au travail. Je suis chrétien, et il est écrit dans la Bible que l’ouvrier mérite son salaire. Mettons-nous donc au travail. Je vous remercie.
Interview réalisée
à Yamoussoukro par:
OLIVIER YAO
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