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Politique Publié le jeudi 23 juin 2011 | Le Temps

Hier à Yopougon : Face à face à l’arme lourde entre Frci et gendarmes

«La grande faiblesse de la Force qui gagne, c'est d’être intolérante, sans limite et de manquer de respect à son adversaire. La Force saine et juste est tolérante, humble, et respectueuse du vaincu, car en réalité, ce dernier donne de la valeur à la victoire de son adversaire et la grandit. La dignité du vaincu est certainement le meilleur faire-valoir du vainqueur, même le plus contestable qui puisse être ! Gagner, c'est être courageux et respectueux dans le traitement de son vaincu, à moins de ne pas être certain de sa victoire», Ainsi s’exprimait hier dans nos colonnes, un contributeur, Justin Kadio. La charge sémantique de ses propos s’est vérifiée hier, à Yopougon, où les Frci se sont signalées, du reste tristement, à l’escadron de gendarmerie de Yopougon Toits Rouges. De sources généralement bien informées, tout a commencé le dimanche dernier. Un élément du commandant Doumbia, commandant Frci, basé au 19e arrondissement s’est acquitté d’une tâche routinière de prise de carburant à l’escadron de gendarmerie sus-indiqué. C’est dans ce camp que se ravitaillent les éléments basés au 19e arrondissement. Ce dimanche donc, après avoir fait le plein, l’élément à bord du véhicule trouve à sa sortie des gendarmes qui nettoyaient leurs armes. Il marque un arrêt et veut s’emparer d’une arme. Le refus des gendarmes est poli, mais ferme. L’altercation parvient au commandant Doumbia du 19e arrondissement qui se rend à l’escadron. Son tête à tête avec son homologue du camp a tourné court, puisqu’il (Cdt Doumbia) a semblé s’engouffrer dans la brèche ouverte par son élément en réclamant une arme et une grenade. «C’est un camp de gendarmerie, avec une dotation, a expliqué le commandant du camp. On ne peut donner une arme au premier venu». L’infortuné Frci se retire en digérant mal ce camouflet. Hier donc, au cours d’un footing qui les a conduits dans une ruelle mitoyenne au camp, les éléments Frci ont séquestré un gendarme qu’ils ont fait sortir de son véhicule. Sous prétexte qu’il n’a pas marqué un arrêt lors de leur passage. Roué de coups, le malheureux gendarme a eu la vie sauve grâce à ses collègues en faction qui sont venus à sa rescousse. Ce soutien a déplu aux éléments Frci qui ont libéré des rafales d’armes automatiques. Les gendarmes surpris se sont immédiatement mis en position de combat sans toutefois faire usage de leurs armes. Les Frci font par la suite irruption dans le camp. Ils saccagent des bureaux, tirant à l’arme lourde. La riposte des gendarmes a fait deux blessés graves du côté Frci. Des treillis ont été emportés. Du côté des gendarmes, on note un blessé léger, un élément atteint par une balle perdue. Informés, le commandant Ben Laden de Gesco et le colonel Gaoussou Soumahoro, en compagnie de l’Onuci, se déportent sur les lieux vers 11 heures et réussissent à calmer les esprits. Au moment où nous mettions sous presse, l’affaire faisait l’objet de discussion à l’état-major des armées.
Tché Bi Tché
Infos : Renaud Djatchi et
D.S (gendarme).
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