Le dimanche 19 juin 2011, il y a eu plus de peur que de mal au Plateau. Précisément au siège de la Société générale des banques en Côte d'Ivoire (Sgbci). Un individu qui y a perpétré des actes de vandalisme, a été neutralisé. Selon les informations dont nous disposons, ce dimanche-là, en effet , un calme plat règne sur le Plateau, le quartier des affaires vide littéralement de son monde. Les vigiles en charge de la surveillance des locaux du siège de la Sgbci veillent au grain. Alors, ils voient un homme approcher des locaux de la banque. On pense que ce dernier est là pour procéder à un retrait au guichet automatique. Que non. Brandissant subitement une barre de fer jusque là dissimulée, l’inconnu s’emploie, avec hargne, à porter de violents coups aux Dab (distributeurs automatiques de billets). Les vigiles accourent dans le but de maîtriser le forcené et le désarmer. Erreur, ils sont plutôt mis en déroute, malgré leur supériorité numérique. Et toujours de sa barre de fer, l’homme, visiblement très remonté, s’en prend à d’autres guichets automatiques et poursuit son œuvre de destruction. Mettant ainsi hors d’usage, nombre de ces distributeurs de billets. Mais comment expliquer cette haine contre un service public ? C’est le destructeur, un dégenté en réalité, qui explique son attitude. Dans son mouvement de destruction des guichets, il vocifère qu’il ne peut admettre que les avoirs de son mentor, qu’il dit être Gbagbo Laurent, l’ex-Président, soient gelés. Des avoirs gelés, à l’en croire, dans des banques telles que la Sgbci à laquelle il est tout heureux de s’en prendre. Ayant échoué, pour leur part, dans leur tentative de mettre au pas le vandale-dément, les vigiles se résolvent à faire appel aux agents des forces de l’ordre du commissariat de police du 1er arrondissement au Plateau. Ces derniers, quelques instants seulement après, débarquent sur les lieux. Ils maîtrisent l’individu déchaîné, avant de le mettre en « cage » dans leur violon. Mais très rapidement, ils vont comprendre qu’ils ne peuvent s’accommoder d’une telle présence. Vu qu’une fois de plus, le déséquilibré mental se met à tout casser au violon. Alors, les responsables des lieux font appel aux sapeurs pompiers, qui viennent embarquer le « colis encombrant », pour le garder là où il faut. Par ailleurs, il revient que les responsables de la banque, qui a subi des dégâts, n’ont pas jugé utile de porter plainte contre le casseur. Un casseur loin d’être maître de tous ses sens.
Madeleine TANOU
Madeleine TANOU
